Adventice - Définition

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Introduction

Une adventice est, en botanique, une espèce végétale étrangère à la flore indigène d'un territoire dans lequel elle est accidentellement introduite et peut s'installer.

En agronomie, ce terme désigne une plante herbacée ou ligneuse indésirable à l'endroit où elle se trouve. Il est aussi utilisé comme synonyme de mauvaise herbe.

Chiendent officinal sur blé tendre

Nature des adventices

Dans le cadre de la production agricole, les adventices peuvent être des espèces non cultivées installées dans un champ, mais aussi les repousses d'une culture précédente :

  • repousses de céréales dans une culture de colza,
  • repousses de pommes de terre dans un champ de céréales ou de betteraves,
  • etc.

Les adventices peuvent être :

  • des plantes vivaces, qui se reproduisent de façon végétative, ou bien qui restent en place plusieurs années : chiendent, laiteron des champs, liseron, tussilage, chardon...
  • des plantes annuelles, le plus souvent, qui se reproduisent par graine, avec fréquemment un fort potentiel de reproduction : amarante, coquelicot, chénopode, sétaire, folle avoine, véronique, stellaire...

Périodes de germination

Les périodes préférentielles de germination des adventices varient en fonction des espèces :

  • germination d'automne et d'hiver pour les mauvaises herbes trouvées dans les céréales d'hiver et le colza : coquelicot, gaillet, myosotis, renoncule des champs, vulpin, folle avoine...
  • germination de printemps : chénopode, arroche, renouée...
  • germination estivale : amarante, mercuriale, morelle, sétaire, digitaire...

Semences

Les semences des adventices se caractérisent par :

  • une grande longévité, liée à une résistance à la dessiccation ou l'asphyxie lors d'un enfouissement profond, grâce à leur tégument plus ou moins imperméable à l'eau et à l'air.
  • un grand stock dans le sol, de l'ordre de 20 à 400 millions par hectare sur 10 à 15 cm de profondeur, dont 5 à 10 % représenterait la flore de surface.

Actions défavorables sur les cultures

La nuisibilité des mauvaises herbes se présente sous quatre formes :

  • La concurrence à l'égard de l'ensoleillement, de l'eau ou des matières nutritives. Les adventices prélèvent leur alimentation au détriment des cultures. Cette concurrence est fonction de la nature des adventices, de la densité de population, de l'influence de la fumure et des conditions climatiques favorables aux mauvaises herbes.
  • La dépréciation des récoltes liée à la présence de fragments de mauvaises herbes qui diminuent la qualité de la production, ou de graines d'adventices comme la morelle ou la nielle, qui sont susceptibles de provoquer un mauvais goût ou d'induire un effet toxique. Dans l'ensilage ou la récolte en sec d'herbage, la présence de renoncules, de prêles, de fougères, de colchiques, ou de mercuriales peut provoquer des accidents, alors qu'elles ne sont pas consommées en vert par les animaux.
  • La difficulté de ramassage peut être provoquée par le gaillet ou le chénopode lors de la récolte des betteraves par le bourrage des machines. La présence de graminées adventices peut favoriser la verse des céréales et ainsi affecter la mise en œuvre de la récolte.
  • Le développement des ravageurs et des maladies peut être favorisé par le microclimat créé par des adventices envahissantes, ou par leur rôle de réservoir ou de plantes relais pour les virus, les bactéries, les champignons, les acariens ou les insectes.
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