Adrénaline - Définition

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Introduction

Adrénaline
Adrénaline
Adrénaline
Général
Nom IUPAC
Synonymes épinéphrine
No CAS 51-43-4 L(–)
No EINECS 200-098-7 L(–)
Code ATC A01AD01, B02BC09, C01CA03, C01CA24, R01AA14, R03AA01, S01EA01
DrugBank DB00668
PubChem 247704(S)
5816(R)
ChEBI 28918
SMILES
InChI
Propriétés chimiques
Formule brute C9H13NO3  
Masse molaire 183,2044 ± 0,0092 g·mol-1

pKa 8.59 à 25 °C
Propriétés physiques
fusion 211,5 °C
Solubilité 0,18 g·l-1(211,5 °C,eau)
Cristallographie
Classe cristalline ou groupe d’espace P21
Paramètres de maille a = 7,873 Å

b = 6,790 Å
c = 8,638 Å
α = 90,00 °
β = 98,02 °
γ = 90,00 °

Z = 2
Volume 457,25 Å3
Densité théorique 1,331
Précautions
Transport
66
   2811   
Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

L’adrénaline est une hormone appartenant à la famille des catécholamines. Cette molécule porte aussi le nom d’épinéphrine. L’adrénaline est sécrétée en réponse à un état de stress ou en vue d'une activité physique, entraînant une accélération du rythme cardiaque, une augmentation de la vitesse des contractions du cœur, une hausse de la pression artérielle, une dilatation des bronches ainsi que des pupilles. Elle répond à un besoin d'énergie, par exemple pour faire face au danger.

Étymologie

Le mot vient du latin ad renes (« près du rein »). Les Américains utilisent un autre nom, epinephrine (« au-dessus du rein »), la firme Parke Davis ayant déposé la marque « Adrenalin »[réf. souhaitée].

Métabolisme

L’adrénaline est sécrétée par les neurones et par les cellules chromaffines de la médullo-surrénale, en réponse à une stimulation directe par les neurones du système nerveux orthosympathique. La synthèse de l’adrénaline s’effectue à partir d’une autre catécholamine, la noradrénaline, par méthylation grâce à une enzyme, la phényléthanolamine N-méthyltransférase (voir aussi le métabolisme des catécholamines.)

L’adrénaline a une brève durée d’action (de l’ordre de 2 minutes) car elle est rapidement dégradée par deux enzymes, la catéchol-oxyméthyltransférase (COMT) et la monoamine oxydase (MAO).

Pharmacologie

Ampoule d'adrénaline

L'adrénaline est majoritairement sécrétée par le système nerveux central (elle agit alors comme neuromédiateur). Elle est également sécrétée par les glandes surrénales (adrénaline libre). L’adrénaline produit son effet en se fixant sur les récepteurs adrénergiques des cellules cibles.

Les conséquences de l’adrénaline dépendent fortement de la dose et de la répartition des récepteurs alpha et bêta sur les organes. Globalement, les récepteurs alpha sont en plus grand nombre que les récepteurs bêta, mais ces derniers ont une plus forte affinité pour l’adrénaline.

Ainsi, à faible dose (0,1 µg/kg/min), l’adrénaline est préférentiellement fixée sur les récepteurs bêta. La stimulation des récepteurs bêta-1 entraîne une augmentation de la force et de la fréquence de contraction du cœur (effet inotrope et chronotrope positif), une activation de la lipolyse dans le tissu adipeux (récepteur bêta-3). La fixation de l’adrénaline sur les récepteurs bêta-2 provoque une vasodilatation, une hypotension artérielle, une hypoglycémie, une bronchodilatation, et une relaxation des muscles de l’intestin (et plus généralement de la totalité du tractus digestif par une mise au repos des muscles lisses de ces organes et par l'arrêt de la sécrétion des glandes), de la vessie et de l’utérus.

À plus forte dose, l’adrénaline stimule à la fois les récepteurs alpha et bêta. Cependant, le cœur mis à part, les récepteurs alpha sont majoritaires sur les organes et leurs effets prédominent : il y a principalement une augmentation de la glycolyse dans le foie, une vasoconstriction (dominant la vasodilatation due aux récepteurs bêta-2), une hypertension artérielle. Le cœur ne possède que des récepteurs béta-1 et répond, quelle que soit la dose d’adrénaline, par une hausse de la force et de la fréquence des contractions.

Au niveau du métabolisme lipidique, l’adrénaline a une action identique à celle du glucagon, elle favorise l’hydrolyse des glycérides en libérant du glycérol et des acides gras.

Consulter l’article régulation de la glycémie pour le rôle de l’adrénaline dans ce phénomène.

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