L'acide butanoïque est utilisé dans la préparation de divers esters butanoates. Les esters d'acide butyrique de faible poids moléculaire, comme le butanoate de méthyle, ont, pour la plupart, des arômes ou des goûts agréables. De ce fait, ils sont utilisés comme additifs dans l'alimentation et les parfums.
Grâce à sa forte odeur, il est également utilisé comme additif pour les appâts de pêche. Beaucoup de saveurs disponibles sur le marché pour appâter les carpes (Cyprinus carpio) utilisent l'acide butyrique comme base d'ester, mais il n'est pas évident de savoir si les poissons sont attirés par l'acide butyrique lui-même ou par les autres substances ajoutées. L'acide butyrique est, cependant, l'un des rares acides organiques à se révéler savoureux à la fois pour les tanches et les bouvières.
Cette substance a également été utilisée comme répulsif nocif provoquant des nausées contre les équipages des baleiniers japonais.
L'acide butyrique peut inhiber la fonction des histones désacétylase, augmentant ainsi la proportion d'histones acétylés, lesquelles ont une plus faible affinité pour l'ADN que la forme non acétylée (pour des raisons de répulsion électrostatiques). Il est en général admis que la fixation des facteurs de transcription sur l'ADN est défavorisée par la présence d'histones non acétylées (ayant une faible affinité pour l'ADN). Il est donc possible de conclure que l'acide butyrique augmente l'activité transcriptionnelle de la cellule au niveau de promoteurs régulés par les histones déacétylases.
Les butyrates ou esters d'acide butanoïque, sont issues de fermentations faisant intervenir des bactéries anaréobies. Ce processus a été découvert par Louis Pasteur en 1861. Voici quelque unes des principales bactéries productrices de butyrates :
Le bilan de la réaction est le suivant :
La première étape de la production des butyrates emprunte la chaîne métabolique de la glycolyse, qui aboutit à la formation de deux molécules de pyruvate par molécule de glucose. Le pyruvate obtenu est ensuite oxydé en éthanoate (sous la forme d'éthanoyl-coenzyme A) par un processus enzymatique unique faisant intervenir une série d'enzymes appelés "complexe pyruvate déshydrogénase", avec formation parallèle de dioxyde de carbone (CO2) qui quitte alors la cellule par diffusion et réduction de NAD+ en NADH.
Certaines bactéries produisent de l'acétone et du butanol par un autre processus commençant comme une fermentation de butyrates, comme :
Ces bactéries suivent le processus de fermentation décrit précédemment mais, lorsque le pH est inférieur à 5, elles passent vers la production de butanol et d'acétone pour empêcher une plus forte baisse du pH qui leur serait fatale. Deux molécules de butanol sont produites pour une molécule d'acétone. La modification se produit après la formation de l'acetoacetyl CoA. Cet intermédiaire peut, dans ces conditions, agir de deux nouvelles façons :