Accident de décompression - Définition

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Mécanisme

Descente

Lors de la descente, la pression ambiante augmente ainsi que la pression du gaz respiré par le plongeur. Comme le décrit la Loi de Henry, tous les gaz entrant dans la composition de l'air inhalé par le plongeur, vont se dissoudre dans le sang en quantité proportionnelle à la pression ambiante.

Ce phénomène est lent car les gaz dissous au niveau des poumons doivent être amenés dans les différentes parties du corps par le circuit de la circulation sanguine.

Cette dissolution des gaz est variable en fonction notamment de :

En fait, pour simplifier, plus la plongée sera longue et profonde, plus la quantité d'azote dissoute sera importante. On dit alors que les tissus du corps sont saturés en azote.

NB : en plongée sous-marine, on interprète les compartiments de Haldane comme des groupes de tissus (tissu adipeux, tissu squelettique, tissus conjonctifs, tissu nerveux, etc.) en fonction de leur caractéristiques communes pour leur capacité à dissoudre les gaz inertes.

Remontée

Au cours de la remontée, la pression diminuant, tous les gaz dissous dans le sang tendent à reprendre leur forme gazeuse. La plupart du temps, ce gaz est évacué au travers des poumons au cours de la ventilation. Si la ventilation ne suffit pas, ou si la remontée est trop rapide, il arrive que ces gaz résiduels n'aient pas le temps d'être évacué par les poumons. Ils forment alors des bulles piégées dans le corps humain, causant des dégâts parfois irréversibles.

Le problème principal est celui de l'azote présent à 78% dans l'air, car l'oxygène (21% de l'air) peut être consommé par le corps et brûlé au cours des réactions chimiques qui produisent l’énergie nécessaire au fonctionnement de l’organisme, il y a également 1% de gaz rares. Le problème se rencontre aussi avec les autres gaz inertes utilisés dans certains mélanges respiratoires (hélium et hydrogène).

Définition : Période = temps nécessaire à un tissu pour éliminer 50% du gaz dont il est sursaturé.

Accident

L'accident survient lorsque l'une de ces bulles vient se bloquer dans le corps humain alors qu'elle circulait dans le sang. Lorsqu’elles parviennent dans la circulation artérielle, après être passées dans le cœur gauche (en raison par exemple d'un shunt pulmonaire ou cardiaque -FOP- ou d'une hyperpression pulmonaire), les bulles (embolie gazeuse artérielle) sont beaucoup plus dangereuses que dans la circulation veineuse parce qu'elles bloquent la circulation et provoquent des infarctus (nécrose des tissus, en raison d’une réduction locale de la circulation sanguine).

Ces bulles peuvent se bloquer dans des articulations, dans l'oreille interne, dans le cerveau, voire dans le cœur. Au niveau du cerveau, l'infarctus provoque un accident vasculaire cérébral, dans la moelle épinière, il peut entraîner une paralysie, et au niveau du cœur, il a pour conséquence l’infarctus du myocarde.

Malgré un respect des procédures de décompression, des bulles d'azote sont toujours présentes dans le corps humain après le retour en surface. Celles-ci sont sans incidence et seront évacuées normalement si le plongeur respecte quelques consignes simples :

  • pas de montée en haute altitude immédiatement après le retour en surface
  • pas de voyage en avion dans les 6 à 12 heures suivant la plongée
    Ces variations de pression (montée en altitude = diminution de la pression = augmentation de la taille des bulles) pourraient en effet contribuer à provoquer un ADD.
  • pas d'efforts après la plongée (sport ou autre), ce qui aurait pour effet d'augmenter le rythme cardiaque et pourrait causer un dégazage anarchique.
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