L'abbaye connaît un regain de vitalité, notamment grâce au développement d'associations locales. Des restaurations ont été effectuées pour conserver des parties romanes et angevines du bâtiment.
Un sentier pédestre permet de découvrir l'abbaye et les douves aux alentours.
Liste des abbés
Abbés réguliers
Robert d'Arbrissel, 1096-1101 ; ordinairement appelé au loin par d'autres œuvres, il fut supplée par Gaultier Le Petit et Guérin ;
Quintin assiste Renaud le Bourguignon à l'agonie, le 2 décembre 1101, étant seulement abbé élu ; il ne fut consacré que le 16 novembre 1102 par l'abbé d'Orval, délégué de l'évêque d'Angers, Renaud de Martigné. Quintin vivait en 1107 ;
Hervé, qui n'est pas le même qu'Hervé de la Sainte-Trinité, l'un des premiers disciples de Robert d'Arbrissel ;
Aubin, 1117, 1123. Il se démit malens se in humili loco salvare quam in alto periclitari ;
Robert II de Montenazé paraît la secondeannée après le départ de Foulque V d'Anjou, comte d'Anjou, pour la Terre Sainte, 1128 ou 1129 ; il fit consacrer l'égliseabbatiale vers 1139. Il est cité au Cartulaire noir de Saint-Maurice-d'Angers, 1138 ;
Jean, soutint un procès contre Fromont, abbé de Vendôme, au sujet de l'église Saint-Nicolas de Craon et Ulger prit sa cause en main devant le pape Innocent II (mort en 1139) ;
Aubin II, obtint de Robert, abbé de Saint-Aubin d'Angers, l'église ou la chapelle de Notre-Dame de Recouvrance à Angers, le 1er octobre 1141, et la même année, la possession des deux chapelles de Saint-Lazare et de Sainte-Marie-Madelaine de Rennes ;
Ménard est donné comme prédécesseur de l'abbé Michel. La liste du chartrier n'en fait qu'un seul personnage avec Girault qui viendra après l'abbé Michel, et le nomme Gilardus Menardus ;
Girault, que le Gallia Christ., place après l'abbé Aubin II, ne peut venir qu'après l'abbé Michel, car il reçoit la confirmation du don de l'église de Saint-Ouen-en-Champagne, que Michel avait eue de l'évêque du Mans, Guillaume de Passevent;
Michel, cellérier sous l'abbé Robert, prieur lorsqu'il fut élu avant la fin de l'année 1149, comme l'atteste un accord avec Lambert, abbé de Saint-Faron, contribua puissamment à l'affermissement de l'abbaye et maintint ses droits. Presque toutes les chartes du cartulaire datent de son règne, attestant son influence et l'estime dont il jouissait. Il était encore en fonction en 1170 ;
Auger, ne paraît que dans deux actes du cartulaire, achevé sous son successeur ; l'un est daté du jour de la Purification ;
Gaultier mourut avant la fin de l'année 1180 ;
Lambert, qui ainsi que ses trois successeurs, n'est pas inscrit au Gallia Christiana, est connu par la fondation, en 1180, de l'anniversaire de Renaud, fils de Maurice II de Craon ; il vivait en 1181;
Josbert reçoit en 1184 confirmation des possessions de l'abbaye par Lucius III ;
Gaultier II fait accord avec Saint-Nicolas de Craon au sujet de la Pouardière en 1190 ;
Robert III, de Saint-Sauveur, figure le 23 juin 1191, après Maurice, évêque d'Angers dans une charte de Maurice II de Craon, partant pour la croisade ;
Thomas assiste, d'après Gilles Ménage, à la fondation des Bonshommes de Craon, 1193, et reparaît dans un grand nombre d'actes jusqu'en 1212. Il est témoin d'un acte de Guillaume de Chemillé (1197-1199), ou de Guillaume de Beaumont-au-Maine (1202-1240),
évêque d'Angers, tranchant un différend entre l'hôpital et Pierre Barsart, pour des biens à Vernantes ;
Fromond, omis également par le Gallia Christ., gouverne pourtant l'abbaye de 1216 à 1235, au moins, nommé en toutes lettres ou par son initiale dans des chartes nombreuses ;
Jean, mentionné dans une charte concernant Molières, 1235 ;
Guillaume transigea avec l'abbé de Bellebranche au sujet de la possession des restes mortels de Maurice de Craon, 1250, et se retrouve cité dans une charte de 1252, vidimée en 1328. Il est cité aussi dans une charte original de 1252, avril ;
Gervais, qui d'après Jean-Barthélemy Hauréau, serait mentionné dans le cartulaire de la Couture, en 1263, quoiqu'on ne trouve pas son nom dans le cartulaire imprimé au début du XXe siècle. Il fait un accord avec l'abbesse de Nyoiseau au sujet des dîmes de la Chapelle-Craonnaise, au mois d'octobre 1278. Il est connu pour une transaction avec Foulques de Boschet, seigneur de Saint-Ouen-en-Champagne, le lundi avant l'Assomption, 1283, et par une mention du cartulaire de l'Abbaye Saint-Aubin d'Angers, du mois d'août 1285 ;
Hugues, qui manque à la liste du Gallia Christ. fonda son anniversaire en 1298 ;
Geoffroy assiste le 23 octobre 1298 au synode d'Angers ;
Mathieu se rencontre dans 3 documents de l'année 1333, dont l'un est daté du 28 août ;
Laurent de Bourgueil, était abbé le 28 août 1334 et encore en 1338 Il est cité dans l'acquisition qu'il fait, le 28 février 1339, de Maurice Vayer de la Rouaudière. Dans le même temps était archevêque de Tours, Étienne de Bourgueil, subobscuro genere dit Maan, ayant pour armoiries : de... à la croix pattée de... d'après Denais ;
Jean transige avec Amaury de Craon, alors prisonnier des Anglais, et lui donne 1 000 florins d'or pour les bois des Rayères, 14 décembre 1356. C'est lui qui reçut du pape Clément VI (II nonas julii anno XI=1352) la réunion du prieuré du Port en Etriché ; et le 15 octobre 1357, fit une acquisition de Jean Dupéron, prêtre de la Roë ;
André, cité par le Gallia Christ. serait mort au commencement de 1363 ; ce détail au moins est faux ;
Robert IV, qui n'était connu que par son prénom, se nommait Favereau et se dit Dei et apostolicae sedis humilis abbas dès le 28 août 1362. Hauréau rapporte cependant que d'après Suarez, que le pape Urbain V, par lettre du 17 mars 1263, priait l'évêque d'Angers de le consacrer, lui donnant alors le titre de prieur d'Aunoy. Il reparait fréquemment jusqu'en 1370. L'Honeste frère Robert, abbé de Notre-Dame-de-la-Roë, achète une rente de 4 livres payable par Jean de la Plesse, paroissien de Précigné, 31 août 1363 ; il figure encore au rachat des rentes contractées pendant la guerre par Jean de Neuville-la-Robert, 2 avril 1372 ;
Guillaume, dit Guillaume Chastel, est en fonction de 1376 à 1397 au moins. Il présidait le chapitre le jour Saint Augustin, 1376. En 1388, il donne à rente une pièce de terre du prieuré de la Guerche, apud Templum prope Guerchiam ;
Jean IV du Pont, omis par le Gallia Christ., est nommé en 1399, 1400, 1402. Il reçut le 22 octobre 1399, de Marie de Sully, dame de Craon, ratification des lettres de ses prédécesseurs en faveur de l'abbaye. Il mourut sans doute en 1404, époque où il y eut convocation pour une élection d'abbé ;
Raoul passe un acte en l'abbaye le jour Saint-Jean-Baptiste 1408, et se fait représenter au concile de Pise en 1409 ;
Guy de Scépeaux,
1414 ;
Bonnabes de Tesnières, dompnus bonus abbas monasterii B. M. de Rota, 1425 et 1428, après le 11 mai. Il mourut le 14 décembre 1428 ;
Guy II de Scépeaux,
élu le 27 novembre 1428, résigne en 1463 ;
Yves de Scépeaux,
1463, mort en 1493, avant le mois de mai ;
Guy III Le Clerc, 1493, mort en 1523. Par acte du 11 avril 1523, il avait fondé un anniversaire solennel le vendredi des Quatre-Temps, et le jour de son décès, et un Stabat, chanté sur son tombeau tous les vendredis de l'année ;
Michel Richer, élu après la mort de Guy Le Clerc, dont il était exécuteur testamentaire, était prieur de Chemazé, n'obtint gain de cause contre ses compétiteurs séculiers, qu'après de longs débats et fut le dernier abbé régulier. Il eut d'abord comme compétiteurs : d'abord Raoul de la Roussière, Louis de Villebranche, et Georges Macé ; puis les frères Pierre Trépereau et Sébastien Labbé, qui se disent pourvus par dévolut, et frère Philippe Hurault qui se prétend " postulé en abbé par un groupe composé de Jacques Cheminard, Augier Sanxon, Gilles de la Davière, Louis de la Brière, Jean du Matz, et René Lefournier. Il obtient de Léon X, en raison de son zèle religieux, de sa science et de l'honnêteté de ses moeurs, le droit de posséder deux bénéfices. Adrien VI ratifie, 31 août 1522. Le 5 mars 1528, il date d'Angers, au prieuré de Saint-Aignan, des lettres de vicariat pour le prieur claustral.
Abbés commendataires
Étienne Poncher ;
Georges d'Armagnac, 1551 ;
François III de Pisseleu, l'un des 30 enfants de Guillaume de Pisseleu, seigneur d'Heilly en Picardie, évêque d'Amiens où il était remplacé en 1553 par Jacques Amyot, abbé de Saint-Corneille de Compiègne, et de la Roë, juillet 1554, demeurait à Angers en 1557 et avait pour vicaire au spirituel François Leroux, abbé de Saint-Crespin. Il mourut avant le 14 mai 1565 ;
Lancelot de Carles, présent au chapitre le 9 novembre 1565, afferme pour 80 ans la maison de la Roë, d'Angers et reçoit des aveux, le 23 mai 1567 ;
Guy de Lansac, 1567, 1570. Il est en procès avec Jean de Feschal, seigneur de Choigné, 22 mai 1571 ;
Yves Leroy, docteur en théologie, 1577, 9 avril 1578 ;
Jean Froger, chanoine de la Sainte-Chapelle, 1578. Il occupe deux fois la chaire abbatiale. C'est en son nom que fut faite, le 1er septembre 1573, l'enquête sur le pillage de l'abbaye par les huguenots ; en 1575, il donne le bail de la terre de la Garaudière ;
Yves Leroy donne procuration à Paris, le 4 août 1576, et François Le Poulcre donne en son nom à rente les dîmes de Saint-Aignan, le 25 avril 1578 ;
Jean Froger, pourvu pour la seconde fois en 1578, laisse François Le Poulcre, passer avec les religieux un concordat en vertu duquel il « leur délaisse le membre ou corps de l'abbaye avec leurs appartenances ou dépendances, tout ainsi que frère Thugal Cornilleau, auparavant fermier du dit corps, en jouissait, pour les nourriture et autres charges portées par le dit accord », 31 mars 1579. L'abbé qui se trouvait au Mans le lundi 15 décembre 1580, nomme Thomas Goulay, prieur claustral, son vicaire temporel et spirituel. Il est encore en charge nominalement, le 29 décembre 1584 ;
Philippe Le Poulchre, au dire de son frère, qui se donne comme son procureur était déjà pourvu ou à pourvoir, le 29 mai 1582. Sa mère, Jeanne Deffaie, dame de la Bénetaie, demeurait à Tours et à Paris. L'abbé résidait à Angers chez la dame de la Robionnière, sa sœur, rue Saint-Nicolas. Il donne procuration à Loudun, le 17 mai 1586, et le 16 juin suivant ;
Jean Rousseau, continua depuis le 23 mai 1587 de rendre au sieur de la Motte-Messemé les mêmes services de domesticité. Il était frère de René Rousseau, fermier général de la Garaudière, et résidait au château de la Motte-Messemé d'où il donne, en 1588, des lettres de vicaires généraux à deux religieux de l'ordre. Le 6 octobre 1597, il donne à Craon, l'autorisation d'admettre un novice à la profession. ;
François d'Escoubleau. Il était le 12 juillet 1599 nommé par Sa Majesté pour estre pourvu de l'abbaye dont Fouquerant de Fathier était économe. Il permuta avec le suivant pour le prieuré du Sen ou de la Bru, au diocèse d'Auch ;
Isaac de Lartigue, du diocèse de Condom, chanoine et archidiacre de Bordeaux, 16 mai 1604, chanoine de Paris. Ses bulles dont du 22 décembre 1604, mais dès le 1er juillet 1604, il était à La Roë, nommé et désigné sur l'abbaye ; il prit possession en personne, le 13 mars 1605 ; le 28 mars 1606, il signe une provision à Angers. Il parut plusieurs fois à l'abbye, 20 octobre 1614, 2 et 28 janvier 1617 ; le receveur de l'abbé était Michel Lebeau, 1622. Il vivait encore en 1624. Son écusson, chargé de 3 coquilles, qu'on voit au prieuré de Port-L'Abbé en Etriché, avec l'inscription Ysaac de Lartigue, abbas B.-M. de Rota n'a aucun rapport avec les armoiries de Lartigue du diocèse d'Auch, de gueules au lion d'or ;
Augustin de Thou ne fut pourvu en 1628, qu'avec rétention d'une pension de 2 500 livres pour Jean-Baptiste-Gaston Savary, clerc du diocèse de Paris, vint souvent à son abbaye, 18 août 1628, 31 juillet 1631, 25 juillet 1634 ; il était aumônier du roi, 1629, baron de Gretin, 1631, seigneur de Chantelou, 1634, demeurait à Angers, 1635 où il mourut le 21 avril 1637 et fut inhumé aux Jacobins. Il ne figure pas dans la généalogie de la famille ;
Louis-Marie-Armand de Simiane de Gordes ;
Armand-Gaston Sublet d'Heudicourt ;
Jean-Luc d'Arches, doyen de Saint-André de Bordeaux, puis vicaire général au même diocèse, nommé le 25 juillet 1710, vivait en 1747. Il est démissionnaire en faveur de son neveu, 1730 ;
Guillaume d'Arches, chanoine de Bordeaux, doyen du chapitre, 1732, demeurant en sa maison décanale, vicaire général de l'archevêque de Bordeaux, 1733, évêque de Bayonne, 1744 ;
Louis-Philippe de Lancry de Pronleroy, de famille picarde, chanoine de Beauvais, grand vicaire du cardinal de Gesvres, 1758, 1778, doyen de Beauvais, fut abbé de la Roë de 1747 à 1790.
Prieurs claustraux
René Affagard, 1530 ;
Christophe Guyon, 1563, 1571 ;
D'Argennes, 1594 ;
Louis de la Rouaudière, 1598 ;
François Marchand, 1612 ;
Noble frère Pierre Couanne, 1614 ;
Jacques Thibouet, 1662 ;
Gaspard Bellou, 1665 ;
François Baraton, 1668, 1669 ;
Jean Lambert, 1671 ;
Jacques d'Argennes, 1674 ;
Jacques Morgain, 1676 ;
Paul Portail, 1682 ;
Jean Goby, 1687 ;
C. Feydeau, 1687 ;
François de Baigneux, 1689, 1697 ;
Étienne Chastelain, 1697, 1705 ;
Joseph Tronchon, 1706 ;
Jean Rigault, 1708, 1709 ;
René Mahé, 1710, 1717 ;
René-Olivier Pigoust, 1717, 1722 ;
Valentin Loyer, 1729, 1740, mort à Vitré et inhumé dans le chœur de l'église abbatiale en 1743 ;