Abbaye de Saint-Savin-sur-Gartempe - Définition

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Introduction

Abbaye de Saint-Savin-sur-Gartempe
Vue de l'abbaye

Latitude
Longitude
46° 34′ 01″ Nord
       0° 51′ 52″ Est
/ 46.5669, 0.8644
 
Pays France
Région Poitou-Charentes
Département Vienne
Ville Saint-Savin (Vienne)
Culte Catholique
Type Abbaye
Début de la construction IXe siècle
Style(s) dominant(s) Roman
Protection Patrimoine mondiale de l'Unesco en 1983

L’abbaye de Saint-Savin-sur-Gartempe est située à Saint-Savin dans le département de la Vienne. Elle est classée au patrimoine mondial de l'UNESCO car elle abrite un très bel ensemble de peintures murales romanes très complet, bien conservé et unique en Europe.

Un peu d'histoire

La charte de fondation de l'abbaye ayant disparu lors des guerres de religion en 1598, la date de sa fondation reste imprécise mais celle-ci a été fondée sous la demande de Charlemagne au début du IXe siècle. Durant de très nombreuses années, Saint Savin est restée l'une des plus influentes abbayes de France.

D'après la tradition c'est au Ve siècle que deux frères Savin et Cyprien, qui fuyaient la Macédoine où ils étaient persécutés car ils étaient chrétiens, furent finalement rejoints sur les bords de la Gartempe. Ils y furent martyrisés et décapités. Savin fut inhumé par des prêtres non loin de la ville actuelle.

Trois cents ans plus tard, les reliques des deux martyrs ayant été retrouvées sur les lieux de leur massacre, Badillus, clerc à la cour de Charlemagne, décida d'y fonder une église abbatiale pour y conserver les précieuses reliques. Saint Benoît d'Aniane y fit appliquer la règle de saint Benoît et y fit installer un vingtaine de moines. Il désigna l'abbé Eudes Ier, qui fit construire la première église carolingienne au IXe siècle.

En 1010 Aumode, comtesse du Poitou et d'Aquitaine, fit un don considérable à l'abbaye, ce qui permit de construire l'église abbatiale actuelle. La construction et la décoration durèrent de 1040 à 1090 sous la direction des abbés Odon et Gervais.

Au XIIIe siècle, le comte Alphonse de Poitiers, frère de Saint-Louis, finança la construction des bâtiments conventuels.

La guerre de Cent Ans sonna le glas de la prospérité du monastère qui changea plusieurs fois de main, (Anglais, Français, Prince noir).

Durant les guerres de religion, catholiques et protestants se disputèrent sa possession. Elle fut dévastée par les huguenots en 1562 et 1568 qui incendièrent les stalles, les orgues et la charpente. Puis des abbés laïcs furent nommés, ceux-ci étaient plus soucieux d'empocher les revenus de l'abbaye que de faire entretenir les bâtiments. Vers 1600, un de ces abbés fit démanteler les bâtiments, pour en vendre les pierres ! C'est ainsi que disparurent en grand partie, les bâtiments conventuels, le cloître, bâtis aux XIIe et XIIIe siècle.

À partir de 1611, un de ces abbés, Henri de Neuchèze, chassa les moines, et s’installa dans l’abbatiale dont il fit son logis. Il en fut chassé sur ordre du roi Louis XIII en 1640.

L'installation de religieux de la congrégation de Saint-Maur venus de l'abbaye de Nouaillé mit fin à cette longue période de destruction.

Entre 1640 et 1692, commencèrent la restauration de l'abbatiale et la construction de nouveaux bâtiments conventuels avec son affiliation à la congrégation de saint Maur. Ces moines participent à sauver les murs de l'église, mais ils la rendent aussi « moderne » en remplaçant les autels et en construisant des bâtiments monastiques contemporains. Pendant un siècle l'abbaye retrouva sa fonction première, puis éclata la Révolution française et les bâtiments conventuels devinrent, logement d'instituteur, gendarmerie, le cloître devint le théâtre de fêtes révolutionnaires.

En 1792, l'église abbatiale devint église paroissiale et les quatre derniers moines quittèrent l'abbaye.

En 1833, suite à une visite du préfet du département, M. Alexis de Jussieu au moment où le maire faisait boucher une fissure de la nef et badigeonner les peinture murales, l’alerte fut donnée par celui-ci auprès du premier inspecteur général des monuments historiques : M. Ludovic Vitet. On prit alors conscience de la valeur de Saint-Savin et sa sauvegarde fut entreprise. Prosper Mérimée, Inspecteur général des Monuments historiques para aux restaurations les plus urgentes dès 1836. En 1840, l’église fut classée, et de nombreuses restaurations des maçonneries furent entreprises pour mettre hors d’eau le bâtiment et ainsi stopper la dégradation des peintures. C’est ainsi que grâce à Prosper Mérimée, en 1849, elle est considérée comme provisoirement sauvée.

Plus récemment dans les années soixante, des restaurations ont été effectuées, sur la voûte de la nef et ses peintures.

Autres événements importants pour l’abbatiale, son classement par l’UNESCO en 1983 et la création en 2006 de l'Etablissement Public de Coopération Culturelle de l'Abbaye de Saint-Savin sur Gartempe et Vallée des Fresques, en charge de la gestion touristique et économique de ce site unique en Europe.

L'ensemble abbatiale et ses peintures ont connu un important chantier de restauration entre 2005 et 2008 afin d'améliorer la conservation des peintures (éclairage par fibres optiques, nettoyage et traitement des peintures, réfection des vitraux...) et l'accueil des visiteurs.

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