L'église abbatiale mesure 134 mètres de long, avec une hauteur de 33 mètres sous voûtes et possède une superbe tour centrale couronnée qui ne fait pas lanterne, contrairement à celle de la cathédrale Notre-Dame de Rouen et caractéristique du style gothique flamboyant. Elle mesure 82 mètres et un beffroi en charpente supporte les cloches, dont l'une (4 tonnes), a été fondue en 1701.
Le chœur et le chevet pentagonal avec ses onze chapelles, visibles du jardin de l'hôtel de ville, est une merveille d'harmonie et d'équilibre, tout en style gothique rayonnant, à l'exception de la partie nord du chœur contre laquelle subsiste une absidiole romane, dite « tour aux Clercs », vestige de la grande abbatiale antérieure.
La nef, très lumineuse grâce à ses verrières sur trois niveaux d'élévation (fenêtres basses, triforium ajouré et fenêtres hautes) et la grandeur de ses baies, est typique du style flamboyant, sur le Livre des fontaines de Jacques Le Lieur qui représente toute la ville de Rouen en 1525, elle apparaît inachevée, sans ses voûtes. Accolée au nord de la nef, se dresse l'unique galerie du cloître encore existante, elle possède un beau réseau flamboyant.
La façade occidentale de l'église a été construite en style néogothique entre 1846 et 1851, sur les plans de l'architecte Henry Grégoire, qui a pris celle de la cathédrale de Cologne comme référence. Les bases des tours du XVIe siècle ont été détruites. Seule la rosace est d'origine.
On entre à l'intérieur de l'édifice par le portail des marmousets qui ferme le bras sud du transept. L'étage servait jadis de chartrier ou salle des archives de l'abbaye. Les nervures de la voûte retombent sur deux grandes clefs pendantes. Au trumeau central figure la statue de saint Ouen et la partie inférieure du portail est décorée de quarante médaillons quadrilobés retraçant la vie du saint.
L'ancien jardin de l'abbaye est dénommé aujourd'hui « jardin de l'Hôtel de Ville ».
On peut y voir, placé à côté de l'entrée ouest, près du portail des Marmousets, une copie de la grosse pierre de Jelling offerte à l'occasion du millénaire de la Normandie en 1911, par le Danemark à la Ville de Rouen.
Non loin de là, une statue en pierre de Rollon due à Arsène Letellier et un buste en bronze du poète belge Émile Verhaeren décédé accidentellement dans la gare de Rouen en 1916 dû à Henri Lagriffoul (1948).
Au nord de l'église abbatiale, un bassin est décoré d'une sculpture de Alexandre Schoenewerk évoquant l'enlèvement de Déjanire par le centaure Nessus.
Méridien dû à Paul-Ambroise Slodtz.
Elle possède un orgue Cavaillé-Coll de 1890 (reconstruction de l'orgue Crespin Carlier 1630 dans le buffet d'origine). Les quatre claviers et 64 jeux de cet orgue inspirent même à Charles-Marie Widor sa Symphonie gothique no 9 Op. 70 qu'il dédie à cet instrument, un des plus beaux de France avec celui de l'église Saint-Sulpice à Paris.
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