Bonjour
-Les vécus difficiles dans la petite enfance, les traumatismes précoces peuvent se manifester sous formes de comportements violents ou d’actions imprévisibles, sans que l’enfant soit capable d’expliquer la raison du comportement problématique.
Les expériences douloureuses que les enfants victimes de maltraitance ont pu vivre, conservées en mémoire implicite, inconsciente ( depuis le 7ème mois avant naissance jusqu'à environ 2,5 ans), orientent les mouvements et les relations dans une dysfonctionnalité durable. Ces enfants se montrent souvent maladroits, mal coordonnés. Il leur est difficile de s’ajuster à autrui dans la relation, de développer une motricité modulée et congruente avec l’expérience perceptive, d’entrer en synchronie et en résonance dans les interactions.
Les éducateurs (école et famille) doivent (ou devraient) savoir que le cortex dorsolatéral humain se développe à partir de la fin de l’adolescence et s’achève bien au-delà de 16-17 ans ! C’est ce qui explique, en partie, la difficulté que rencontrent les enfants et adolescents à maîtriser, contrôler ou inhiber leur comportement parfois agressif, que des éducateurs ignorants (notamment certains parents) y répondent souvent avec sévérité excessive, voire agressivité verbale ou physique !
NB L’éducation de « l’éducateur » ne devrait-elle pas avoir priorité sur la connaissance de lui-même (psychisme humain, pédagogie) que dans celle des disciplines qu’il enseigne ? Ne devrait-elle pas consister à essayer de comprendre l’enfant tel qu’il est, sans lui imposer –parfois avec force ou agressivité- ce que nous souhaiterions, ou voudrions, qu’il devrait être ?