[News] Le cerveau rêveur se coupe du monde extérieur

Biologie, géologie, histoire naturelle, etc...

Modérateur : Modérateurs

Isabelle
Messages : 13579
Inscription : 02/09/2004 - 10:49:47

[News] Le cerveau rêveur se coupe du monde extérieur

Message par Isabelle » 18/05/2020 - 13:00:37

Des scientifiques du CNRS et de l’ENS-PSL viennent de montrer que le cerveau supprime des informations du monde extérieur, comme les bruits d’une conversation, pendant la phase de sommeil paradoxal liée aux rêves. Cette aptitude pourrait être l’un des mécanismes protecteurs des rêves. Cette étude, réalisée en collaboration avec le Centre du sommeil et de la vigilance de l’Hôtel-Dieu à l’AP-HP - Université de Paris, est publiée dans Current Biology le 14 mai 2020. Pend...

Victor
Messages : 17712
Inscription : 05/06/2006 - 21:30:44
Activité : Retraité

Re: [News] Le cerveau rêveur se coupe du monde extérieur

Message par Victor » 18/05/2020 - 15:49:15

Est ce bien sérieux cette étude ? à que je sache les comportements
ils ne sont pas des choses qui sont cernées dans nos temps de rêves
En ce qui concerne la recherche en sciences, Je dirais : Cherche encore !

Pendesinialessandro
Messages : 302
Inscription : 04/08/2015 - 11:34:31
Activité : Enseignant ou Chercheur

Re: [News] Le cerveau rêveur se coupe du monde extérieur

Message par Pendesinialessandro » 19/05/2020 - 10:29:01

Bonjour
Le corps est, lui, entièrement paralysé. Entièrement ? Non: pendant certaines phases du sommeil paradoxal,….
….les yeux continuent à bouger. Des travaux ont montré que ces mouvements oculaires étaient liés à l’occurrence de rêves…
..Dit l’article

On est fait, pendant le sommeil paradoxal, le système thalamocortical est déconnecté de façon fonctionnelle du monde extérieur tant pour ce qui est des informations qui entrent que pour celles qui sortent. Dans ce stade de sommeil particulier, le moteur d’activation du cortex cérébral, de cette petite région bleutée (le locus subcoeruleus située dans le toit du pédoncule) stimule et désynchronise le cortex, fait bouger les jeux et paralyse l’activité musculaire périphérique. La noradrénaline, la sérotonine et l’histamine jouent un rôle permissif dans la genèse du sommeil paradoxal.

(*)Les yeux scannent-ils les images du rêve ? Bougent-ils en direction de leur cible, sous leurs paupières fermées ? De façon surprenante, seulement un peu plus de la moitié de ces scénarios rêvés comportent des mouvements des yeux. En revanche, quand les yeux bougent, le regard se place dans le même plan et la même direction que celle de l’action du rêveur. Ceci ne prouve évidemment pas l’hypothèse du scanning, mais plutôt que les mouvements oculaires du dormeur n’ont rien d’aléatoire, et se placent bien dans la direction de l’action en rêve.
(*) Ce commentaire a été censuré –sans la moindre explication- sur Wikipedia Discussion SIC ! :grrr:

A noter que les nouveau-nés passent environ huit heures par jour à rêver, et leurs périodes de mouvements oculaires rapides supposées correspondre aux rêves durant chaque fois près d’une heure ! Loin d’avoir un rôle d’effacement, le rêve met en scène le désir : il stimule le système nerveux et sa croissance.

Je précise que le sommeil se divise en deux états : le sommeil profond, pendant lequel on a une conscience réduite, fragmentée ou nulle, et le sommeil paradoxal, pendant lequel on rêve.

Pendesinialessandro
Messages : 302
Inscription : 04/08/2015 - 11:34:31
Activité : Enseignant ou Chercheur

Re: [News] Le cerveau rêveur se coupe du monde extérieur

Message par Pendesinialessandro » 19/05/2020 - 11:14:25

Re-Bonjour

Je me suis posé la question, à maintes reprises, pourquoi pendant le rêve (notamment pendant le sommeil paradoxal) le système thalamocortical est automatiquement déconnecté de façon fonctionnelle du monde extérieur aussi bien pour les informations qui entrent que celles qui sortent ?
En clair : l’activité des neurones « ponto-geneculo-occipitaux », paralyse notre tonus musculaire (neurones moteurs) en disjonctant la moelle épinière qui, dans ces conditions, empêche toute personne pendant le rêve de bouger. Pourquoi cette caractéristique qui nous est familière a-t-elle été retenue par l’évolution ?
Je crois que la réponse il faut la chercher dans le comportement et caractéristiques des nos ancêtres hominiens, il y a des millions d’années, quand, pour une question de survie dormaient dans les arbres. En fait je ne peux imaginer un singe (hominien) qui puisse dormir dans les branches des arbres avec son système thalamocortical fonctionnel ! Car le risque de tomber de l’arbre dans de pareilles conditions pendant le rêve est élevé ! Cette aptitude, malgré sa relative inutilité pour l’homme, est toujours aussi présente chez les oiseaux, certains mammifères et reptiles…. ;)

Répondre