Du côté de mon père (décédé à 88ans d'un cancer du côlon), les gens ont souvent vécu très vieux, notamment son arrière grand-père, paysan morvandiau, retrouvé à 88ans dans sa cave, couché sous le tonneau avec le robinet qui coulait encore.
On n'a pourtant jamais produit de bon pinard dans les environs de Clamecy, tout au plus des piquettes.
Du côté de ma mère (décédée à 80ans) ils étaient tous cardiaques mais sa soeur cadette, dernière de la fratrie, est née en 1926, a beaucoup fumé (des Gauloises) et pas mal picolé, surtout du pastis.
Toujours en vie la tantine, qui va sur 94ans, et pas plus sympa qu'à 14ans quand elle flanquait des raclées aux garçons à la sortie de l'école.
J'ai 72ans, santé parfaite et coeur en inox, mais je n'espère pas aller taquiner dans 50ans le record de Jeanne Calment. Cette dame eut une vie très paisible, voire végétative, je ne suis pas certaine que cela vaille la peine de durer aussi longtemps si c'est pour ne pas vivre à fond.
Mes copains octogénaires ont tous des ennuis de santé liés au vieillissement et sont très diminués physiquement mais ils volent encore en parapente et gardent l'esprit vif.
Qu'il doit être douloureux, quand la fin approche, de se rendre compte qu'on n'a pas vraiment vécu.