Enivrez vous ! Charles Baudelaire

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Victor
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Re: Enivrez vous ! Charles Baudelaire

Message par Victor » 07/08/2014 - 15:19:57

Graver dans le marbre Acrostiche

Gavé de toutes les certitudes
Rien que pour une vérité
A tous cette seule attitude
Véritable est la seule bonté
Entre aimer et être aimé
Recherche d’un ami sincère

De celui qui reste un mystère
Avec la vie, un être confirmé
Nuées blanches dans un ciel bleu
Songes qui est donné par le feu

Las ! Etre le dernier homme
Entre le rire et une pomme

Masques d’anonymes bavards
Avec des silences très braillard
Rien ne vaut une belle rime
Bien que cela soit un crime
Rires certes ! Avec des mots riches
Essayez de faire des acrostiches

Victor dans ses œuvres le 28/08/2013
En ce qui concerne la recherche en sciences, Je dirais : Cherche encore !

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Re: Enivrez vous ! Charles Baudelaire

Message par Victor » 07/08/2014 - 19:49:23

Merci M'dame!
Un compliment ? C'est rare chez-vous
Remarquer chez-moi aussi
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Re: Enivrez vous ! Charles Baudelaire

Message par cisou9 » 09/08/2014 - 10:29:33

__________________ :_salut:
Nico et Victor qui se font des amabilités, par Toutati, le ciel va nous tomber sur la tête !!! ________ :lol:
Image
Un homme est heureux tant qu'il décide de l'être et nul ne peux l'en empêcher.
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Re: Enivrez vous ! Charles Baudelaire

Message par Victor » 29/08/2014 - 23:10:21

L’abbaye de Thélème, Gargantua, chapitre LVII (1534).

L’extrait : Toute leur vie était dirigée non par les lois, statuts ou règles, mais selon leur bon vouloir et libre-arbitre. Ils se levaient du lit quand bon leur semblait, buvaient, mangeaient, travaillaient, dormaient quand le désir leur venait. Nul ne les éveillait, nul ne les forçait ni à boire, ni à manger, ni à faire quoi que ce soit... Ainsi l'avait établi Gargantua. Toute leur règle tenait en cette clause : FAIS CE QUE VOUDRAS,

car des gens libres, bien nés, biens instruits, vivant en honnête compagnie, ont par nature un instinct et un aiguillon qui pousse toujours vers la vertu et retire du vice; c'est ce qu'ils nommaient l'honneur. Ceux-ci, quand ils sont écrasés et asservis par une vile sujétion et contrainte, se détournent de la noble passion par laquelle ils tendaient librement à la vertu, afin de démettre et enfreindre ce joug de servitude; car nous entreprenons toujours les choses défendues et convoitons ce qui nous est dénié.

Par cette liberté, ils entrèrent en une louable émulation à faire tout ce qu'ils voyaient plaire à un seul. Si l'un ou l'une disait : " Buvons ", tous buvaient. S'il disait: "Jouons ", tous jouaient. S'il disait: " Allons nous ébattre dans les champs ", tous y allaient. Si c'était pour chasser, les dames, montées sur de belles haquenées, avec leur palefroi richement harnaché, sur le poing mignonne- ment engantelé portaient chacune ou un épervier, ou un laneret, ou un émerillon; les hommes portaient les autres oiseaux.

Ils étaient tant noblement instruits qu'il n'y avait parmi eux personne qui ne sût lire, écrire, chanter, jouer d'instruments harmonieux, parler cinq à six langues et en celles-ci composer, tant en vers qu'en prose. Jamais ne furent vus chevaliers si preux, si galants, si habiles à pied et à cheval, plus verts, mieux remuant, maniant mieux toutes les armes. Jamais ne furent vues dames si élégantes, si mignonnes, moins fâcheuses, plus doctes à la main, à l'aiguille, à tous les actes féminins honnêtes et libres, qu'étaient celles-là. Pour cette raison, quand le temps était venu pour l'un des habitants de cette abbaye d'en sortir, soit à la demande de ses parents, ou pour une autre cause, il emmenait une des dames, celle qui l'aurait pris pour son dévot, et ils étaient mariés ensemble; et ils avaient si bien vécu à Thélème en dévotion et amitié, qu'ils continuaient d'autant mieux dans le mariage; aussi s'aimaient-ils à la fin de leurs jours comme au premier de leurs noces.

Gargantua, livre LVII (1534).

Version modernisée.
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Re: Enivrez vous ! Charles Baudelaire

Message par Victor » 31/08/2014 - 11:35:58

Captures

Capturez un presque rien
Et le mettre dans une cage
Capturez une lumière insolite
Et la mettre dans votre nuancier

Capturez un regard donné
Vouloir en faire son amour
Capturez le papillon de la vie
Pour l'épingler sur la planche

Non! Surtout ne pas capturer
Laisser vivre et le savoir
La chasse est toujours ouverte
La vie doit persister...

Victor dans ses oeuvres
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Re: Enivrez vous ! Charles Baudelaire

Message par Victor » 06/09/2014 - 19:33:52

nico17 a écrit :Forge le contraire de ce monde
Où l'âme perd rumeurs
Où le temps nous tarit
L'homme périt de son propre venin
Mais s'élève dans la lueur qu'il esquisse
Enfante-toi
Enjambe-toi
Dénoue le mouvement
Attise cette parole
qui ne se détourne pas des hommes
mais s'ébauche vers eux. Andrée Chedid
Je ne suis pas sûr
que madame Chedid
elle sache de quoi elle parle,
il n'y a pas d'anti-monde
mais des rêves
qui nous transportent
Qui nous tranforment
Nous ne créons pas
nous refaisons sans cesse
Avec les mêmes rêves,
Les même choses
ces mêmes gens
Qui portent d'autre noms
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Re: Enivrez vous ! Charles Baudelaire

Message par Victor » 18/09/2014 - 11:11:38

L'Eternité

Elle est retrouvée.
Quoi ? - L’Éternité.
C'est la mer allée
Avec le soleil.

Âme sentinelle,
Murmurons l'aveu
De la nuit si nulle
Et du jour en feu.

Des humains suffrages,
Des communs élans
Là tu te dégages
Et voles selon.

Puisque de vous seules,
Braises de satin,
Le Devoir s'exhale
Sans qu'on dise : enfin.

Là pas d'espérance,
Nul orietur.
Science avec patience,
Le supplice est sûr.

Elle est retrouvée.
Quoi ? - L'Eternité.
C'est la mer allée
Avec le soleil.

Arthur RIMBAUD (1854-1891)
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Re: Enivrez vous ! Charles Baudelaire

Message par Victor » 21/09/2014 - 20:17:16

De la conservation des Murs...

Je m'ennuie à vouloir,
Tout reconstruire et tout détruire...
Des murs de mon ennui,
Tous ceux de ma triste vie

J'ai vu un mur à Berlin,
J'ai vu un mur en Israël
Séparant pour mieux diviser,
Séparant pour mieux régner...

J'aimerais mieux construire
Une maison avec quatre murs,
Et une porte ouverte aux quatre vents
Mais je n'ai que les murs de mon ennui

Je ne rêve pas et Berlin se construit
Avec des milliards d'Euros
Avec des millions d'allemands
Des allemands de l'Est et de l'Ouest

Mais où est passée la maison du peuple?
Elle a été détruite avec le mur
Car elle ne rapportait pas d'argent
Car elle n'était pas rentable...
Pour notre époque de rentiers

Il existe toujours ce mur à Berlin
Ce n'est pas du béton
Mais dans toutes les têtes
Celle des Westies, celles des prolos

Un mur celui de l'ennui existe encore
Mais que dire de celui de Sharon ?
Peut être qu'Israël à de la Nostalgie
Celui de tous les Ghettos d'hier..
Celui de Venise, celui de Varsovie

Dans les têtes, il est bien solide
Ce mur de l'incompréhension
Celui de cet ennui qui nous ruine
Un mur plus solide que vous ne croyez

Le Mur solide de la différence
La différence des Classes
La différence de la religion
La différence d'avec tous ces autres

Ces autres qui vivent au delà du mur
Le Mur de Berlin, le Mur de Sharon
Le Mur Soviétique, Le Mur Sioniste
Le Mur du Ghetto, Le Mur de la Honte

Mais j'aime vivre entre Quatre murs
Avec une porte ouverte aux quatre vents
La Bêtise est plus solide que le Béton
Le Vent n'entame jamais un mur de Bêtise

Le Temps efface, le Temps détruit
Toutes les haines et tous les amours
Les Murs de Bétons redeviennent sables
Un mur de bêtise est encore bien plus solide...

Victor le 30 novembre 2004
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Re: Enivrez vous ! Charles Baudelaire

Message par Victor » 22/09/2014 - 17:46:25

Quelques nuances

Commun, communisme, communauté
Trois mots qui sont si proches
Mais dont les sens sont chargés
Et lourd d'un contentieux historique

Cela je n'en doute pas
Chez-moi ce n'est pas chez-vous
Je ne crois pas trop à un communisme
Où tout serait partagés par tous

Nous avons tous nos limites
Dans nos rêves personnels
Nos envie des autres
Et la violence pornographique

Celle qui est liée au regard
Cela date de longtemps
Je suis pas sûr qu'on soit capables
De vivre pour les autres

Tout en s'oubliant
Ceci dit la communauté humaine
Cela reste une réalité sociale
Le communisme intégral

C'est une utopie invivable
Pour tout les humains
Partageons nos vies
Mais aimons nos différences

Victor dans ses oeuvres en réponse à Nico17
Dernière modification par Victor le 22/09/2014 - 17:56:37, modifié 1 fois.
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Re: Enivrez vous ! Charles Baudelaire

Message par Victor » 22/09/2014 - 18:03:41

Vous connaissez mal l'usage des mots vous croyez toujours que l'idéaliste est un gars rigide déjà tout prêts à détruire le vieux monde pour cela je ne crois pas trop à une révolte violente, mais je crois au travail sur les mots et de possibles évolutions, je vous avais déjà dit que vous aviez un cerveau formaté d'une personne du dix-neuvième siècle la mécanique et les histoire de forces sociales, la mécanique sociale, c'est assez vieillot, de nos jours, les réseaux ils sont partout où nous sommes, ils sont bien plus fascinants que de vieilles idées du 19ième siècle
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Re: Enivrez vous ! Charles Baudelaire

Message par Victor » 22/09/2014 - 20:27:04

Arrêtez SVP de polluer ce Topic,
il est destiné aux poètes divers
et non pas à tous vos délires
Merci d'avance
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Re: Enivrez vous ! Charles Baudelaire

Message par cisou9 » 23/09/2014 - 10:40:50

______________ :+1: _____________
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Re: Enivrez vous ! Charles Baudelaire

Message par Victor » 23/09/2014 - 10:49:01

Ma Bohème

Je m’en allais, les poings dans mes poches crevées ;
Mon paletot aussi devenait idéal ;
J’allais sous le ciel, Muse ! et j’étais ton féal ;
Oh ! là ! là ! que d’amours splendides j’ai rêvées !

Mon unique culotte avait un large trou.
- Petit-Poucet rêveur, j’égrenais dans ma course
Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse.
- Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou

Et je les écoutais, assis au bord des routes,
Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes
De rosée à mon front, comme un vin de vigueur ;

Où, rimant au milieu des ombres fantastiques,
Comme des lyres, je tirais les élastiques
De mes souliers blessés, un pied près de mon coeur !

Arthur Rimbaud, Cahier de Douai (1870)
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Re: Enivrez vous ! Charles Baudelaire

Message par Victor » 23/09/2014 - 17:08:09

vous faites caca partout... Retenez vous!
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Re: Enivrez vous ! Charles Baudelaire

Message par Victor » 05/10/2014 - 14:50:14

Le Hasard et la Poésie
Si ça vous intéresse vous faites Poésie + Aléatoire sur votre moteur de recherche, il y a des gens qui créent des algorithmes et des structures aléatoires... Le hasard fournit des juxtapositions de mots, cela en dépit de la syntaxe, de l'orthographe, de la grammaire et du sens... On peut parler de mélanges aléatoires... Les oulipiens comme Raymond Queneau, Philippe Soupault et autres, dans les années 1960-70-80-90, ils avaient faits de ces choses pour casser la phrase et trouver des nouvelles associations de mots, la seule et dernière règle qu'ils acceptaient... C'était de respecter les structures grammaticales, afin qu'elles puissent ainsi être analysées comme des phrases ou des morceaux de phrase... Ils partaient en général, de textes originaux ou de listes de mots choisis, pour les ré-arranger selon leurs propres contraintes... Le moteur de recherche Google, il fabrique à votre demande des haïkaïs qui respectent la règle des 5/7/5 mais pour le sens de ces haïkaïs, il ne faut pas chercher vraiment une signification dans notre réel mais admettre toutes les associations possibles et bizarroïdes...
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Re: Enivrez vous ! Charles Baudelaire

Message par Victor » 05/10/2014 - 15:18:30

Ceux fait par Google
Ils respectent les règles
mais vous pas du tout
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Re: Enivrez vous ! Charles Baudelaire

Message par Victor » 05/10/2014 - 16:37:04

En fait non il n'y a rien de sérieux
dans les haïkus auto générés
sinon d'être facilement fabriqués
sur un compte Twetter
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Re: Enivrez vous ! Charles Baudelaire

Message par Victor » 18/10/2014 - 13:45:03

Aux petits matins

Se lever calme, très tôt au petit matin
Avant que le soleil ne se lève à l'horizon
Que l'on soit en ville ou dans la campagne
Pour interroger ce jour qui nous vient

Ne pas attendre des signes des temps
Dans un ciel lointain qui est resté muet
Dans le matin se poser des questions
Bien avant que le soleil paraisse là bas

Et dans ce petit matin, écoutez, écoutez
Ecoutez la vie qui vient et qui s'éveille
Quelques bruits, dans la nuit qui finit
Entre des moteurs qui sont en action

Et des odeurs de ce café bien frais
Voir! Tout ce qui vient et tout ce qui va
Quelques fois, et bien avant l'aube
Regarder toutes les étoiles lointaines

Penser à tous ces humains tangibles
Des hommes et aussi des femmes
Qui vivent mal ou alors pas vraiment
Demander et encore oser demander

Ne pas avoir peur de crier, crier
Pour nos enfants nos petits enfants
Qui dans un matin se lèvent aussi
Avec un ventre qui est resté vide

Alors dans le matin priez, priez
Mais moi je ne sais plus trop qui
Et alors criez, criez, très, très fort
Dans un matin, bien avant l'aube

Victor dans ses œuvres
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Re: Enivrez vous ! Charles Baudelaire

Message par Victor » 31/10/2014 - 10:21:29

LE LABOUREUR ET SES ENFANTS

Travaillez, prenez de la peine :
C'est le fonds qui manque le moins.
Un riche Laboureur, sentant sa mort prochaine,
Fit venir ses enfants, leur parla sans témoins.
Gardez-vous, leur dit-il, de vendre l'héritage
Que nous ont laissé nos parents.
Un trésor est caché dedans.
Je ne sais pas l'endroit ; mais un peu de courage
Vous le fera trouver : vous en viendrez à bout.
Remuez votre champ dès qu'on aura fait l'août.
Creusez, fouillez, bêchez, ne laissez nulle place
Où la main ne passe et repasse.
Le Père mort, les fils vous retournent le champ
Deçà, delà, partout ; si bien qu'au bout de l'an
Il en rapporta davantage.
D'argent, point de caché.
Mais le Père fut sage
De leur montrer avant sa mort
Que le travail est un trésor .

Jean De La Fontaine dans ses fables très morales
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Re: Enivrez vous ! Charles Baudelaire

Message par Victor » 15/11/2014 - 13:23:12

Le chiasme métaphysique Un chiasme est une figure littéraire consistant dans une phrase à intervertir deux mots

Dieu fit l'Homme à son image, ce qui pour nos contemporains, l'Homme a fait Dieu à son image

La culture est une construction historique, l'Histoire est une construction culturelle…

La logique permet la déduction, la déduction permet la logique

La lumière visite le réel, Le réel visite la lumière

La musique est un chant de l'âme, le chant de l'âme est musique

Le silence accepte le repos, le repos accepte le silence

Soit l'idée de Philosophie existentielle l'existence précède l'essence cela donne un autre concept philosophique L'essence précède l'existence qui serait un début de philosophie idéaliste

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Dernière modification par Victor le 15/11/2014 - 13:30:45, modifié 1 fois.
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Re: Enivrez vous ! Charles Baudelaire

Message par Victor » 25/11/2014 - 12:19:17

La conscience

Lorsque avec ses enfants vêtus de peaux de bêtes,
Échevelé, livide au milieu des tempêtes,
Caïn se fut enfui de devant Jéhovah,
Comme le soir tombait, l'homme sombre arriva

Au bas d'une montagne en une grande plaine ;
Sa femme fatiguée et ses fils hors d'haleine
Lui dirent : « Couchons-nous sur la terre, et dormons. »
Caïn, ne dormant pas, songeait au pied des monts.

Ayant levé la tête, au fond des cieux funèbres,
Il vit un oeil, tout grand ouvert dans les ténèbres,
Et qui le regardait dans l'ombre fixement.
« Je suis trop près », dit-il avec un tremblement.

Il réveilla ses fils dormant, sa femme lasse,
Et se remit à fuir sinistre dans l'espace.
Il marcha trente jours, il marcha trente nuits.
Il allait, muet, pâle et frémissant aux bruits,

Furtif, sans regarder derrière lui, sans trêve,
Sans repos, sans sommeil; il atteignit la grève
Des mers dans le pays qui fut depuis Assur.
« Arrêtons-nous, dit-il, car cet asile est sûr.

Restons-y. Nous avons du monde atteint les bornes. »
Et, comme il s'asseyait, il vit dans les cieux mornes
L'oeil à la même place au fond de l'horizon.
Alors il tressaillit en proie au noir frisson.

« Cachez-moi ! » cria-t-il; et, le doigt sur la bouche,
Tous ses fils regardaient trembler l'aïeul farouche.
Caïn dit à Jabel, père de ceux qui vont
Sous des tentes de poil dans le désert profond :

« Etends de ce côté la toile de la tente. »
Et l'on développa la muraille flottante ;
Et, quand on l'eut fixée avec des poids de plomb :
« Vous ne voyez plus rien ? » dit Tsilla, l'enfant blond,

La fille de ses Fils, douce comme l'aurore ;
Et Caïn répondit : « je vois cet oeil encore ! »
Jubal, père de ceux qui passent dans les bourgs
Soufflant dans des clairons et frappant des tambours,

Cria : « je saurai bien construire une barrière. »
Il fit un mur de bronze et mit Caïn derrière.
Et Caïn dit « Cet œil me regarde toujours! »
Hénoch dit : « Il faut faire une enceinte de tours

Si terrible, que rien ne puisse approcher d'elle.
Bâtissons une ville avec sa citadelle,
Bâtissons une ville, et nous la fermerons. »
Alors Tubalcaïn, père des forgerons,

Construisit une ville énorme et surhumaine.
Pendant qu'il travaillait, ses frères, dans la plaine,
Chassaient les fils d'Enos et les enfants de Seth ;
Et l'on crevait les yeux à quiconque passait ;

Et, le soir, on lançait des flèches aux étoiles.
Le granit remplaça la tente aux murs de toiles,
On lia chaque bloc avec des nœuds de fer,
Et la ville semblait une ville d'enfer ;

L'ombre des tours faisait la nuit dans les campagnes ;
Ils donnèrent aux murs l'épaisseur des montagnes ;
Sur la porte on grava : « Défense à Dieu d'entrer. »
Quand ils eurent fini de clore et de murer,

On mit l'aïeul au centre en une tour de pierre ;
Et lui restait lugubre et hagard. « Ô mon père !
L'oeil a-t-il disparu ? » dit en tremblant Tsilla.
Et Caïn répondit : " Non, il est toujours là. »

Alors il dit: « je veux habiter sous la terre
Comme dans son sépulcre un homme solitaire ;
Rien ne me verra plus, je ne verrai plus rien. »
On fit donc une fosse, et Caïn dit « C'est bien ! »

Puis il descendit seul sous cette voûte sombre.
Quand il se fut assis sur sa chaise dans l'ombre
Et qu'on eut sur son front fermé le souterrain,
L'oeil était dans la tombe et regardait Caïn.

Victor Hugo La légende des siècles
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Re: Enivrez vous ! Charles Baudelaire

Message par Victor » 25/11/2014 - 14:27:46

Plaider coupable ? Guilty or Not Guilty ?
un concept très américain du genre des WASP
et toute les autre sectes évangéliques
En ce qui concerne la recherche en sciences, Je dirais : Cherche encore !

piliomia

Re: Enivrez vous ! Charles Baudelaire

Message par piliomia » 15/12/2014 - 9:22:38

Ces poèmes sont très belles

-----------------------------

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Re: Enivrez vous ! Charles Baudelaire

Message par Victor » 16/12/2014 - 13:55:00

Pour monsieur ou madame Piliomia le mot Poème est masculin

Sonnet pour les dames du temps passé

Ces douces dames, elles ont assez peur!
Et elles me manquent beaucoup Thomas
Elles restent cette lumière du petit bonheur
Toutes des fleur fragiles, et sans falbalas

Et quelques fois, il y a quelque grimaces
Entre se faire traiter, de petites limaces
Ou d'un songe creux, qui reste sans avenir,
Cette nostalgie, celle-là hante mon souvenir

Je me sens tout prêt, à leur écrire encore
Pour toute ses dames enfouies que j'adore
Beaucoup de choses qui paraissent idiotes

Entre leur faire des sonnets, tous amoureux
De ceux là qui parlent de leurs beaux yeux
Ou bien de ces choses, bien plus rigolotes

Victor dans ses œuvres
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Re: Enivrez vous ! Charles Baudelaire

Message par Victor » 17/12/2014 - 10:25:17

AUTOMNE

Dans le brouillard
s’en vont un paysan cagneux
Et son bœuf lentement
dans le brouillard d’automne
Qui cache les hameaux
pauvres et vergogneux

Et s’en allant là-bas
le paysan chantonne
Une chanson d’amour
et d’infidélité
Qui parle d’une bague
et d’un cœur que l’on brise

Oh ! l’automne
l’automne a fait mourir l’été
Dans le brouillard s’en vont
deux silhouettes grises

Guillaume Apollinaire...Alcools 1913
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