Station spatiale internationale - Définition

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Introduction

Station spatiale internationale
La station spatiale internationale le 23 mai 2010
Construction 1998-2011
Organisation NASA, Roscosmos, JAXA, ESA, ...
Masse ~400 tonnes
Volume pressurisé ~900 m 3
Équipage permanent 6
Orbite orbite basse
Altitude ~400 km
Inclinaison 51,63°

La Station spatiale internationale (en anglais International Space Station ou ISS) est un habitat placé en orbite terrestre basse, occupé en permanence par un équipage international qui se consacre à la recherche scientifique dans l'environnement spatial. Ce programme est lancé et piloté par la NASA, et développé conjointement avec l'agence spatiale russe (FKA), avec la participation des agences spatiales européenne, japonaise et canadienne. Sa construction, entamée en 1998, devrait s'achever en 2011. La station spatiale est occupée en permanence depuis 2000.

La station spatiale internationale est, en 2010, le plus grand des objets artificiels placés en orbite terrestre. Lorsqu'elle sera achevée en 2011, elle s'étendra sur 110 m de largeur, 74 m de longueur et 30 m de hauteur et pèsera environ 400 tonnes. La station comportera à cette date une quinzaine de modules pressurisés, dont quatre dédiés aux expériences scientifiques, représentant un volume d'espace pressurisé d'environ 900 m³ dont 400 m³ habitable. Les panneaux solaires, d'une superficie de 2 500 m², fournissent 110 kW d'électricité. La station spatiale se déplace en orbite autour de la Terre à une altitude d'environ 350 kilomètres et à une vitesse de 27 700 km/h (7,7 km/s), en faisant le tour de notre planète 15 fois par jour. Depuis novembre 2009, la station a un équipage permanent de 6 personnes : chaque astronaute, au cours de son séjour, d'une durée de 3 à 6 mois, partage son temps de travail entre les opérations d'assemblage, de maintenance, et les tâches scientifiques.

Plusieurs vaisseaux spatiaux se relaient pour placer en orbite les composants de la station, réaliser le transfert des équipages, assurer le ravitaillement et rehausser l'orbite régulièrement dégradée par la traînée atmosphérique. Les cargos Progress russes, ATV européens, le HTV japonais assurent le ravitaillement tandis que le vaisseau russe Soyouz prend en charge la relève des équipages. La navette spatiale américaine joue un rôle majeur par sa capacité d'emport et son retrait, prévu fin 2010 pour des raisons d'obsolescence et de sécurité, crée un problème logistique non résolu début 2010, en l'absence de vaisseaux capables de la remplacer complètement.

Le projet de la station spatiale est lancé en 1983 par le président américain Ronald Reagan mais un coût toujours croissant et un contexte politique peu favorable aux grands programmes spatiaux civils retardent sa mise en œuvre jusqu'en 1998. En 1993, la Russie est invitée, pour des raisons géopolitiques, à devenir un acteur majeur du programme. L'assemblage en orbite débute en 1998 mais L'accident de la navette Columbia, en 2003, retarde sensiblement son avancement. Depuis son lancement, les ambitions du programme ont été à plusieurs reprises revues à la baisse, faute de disposer de budgets suffisants, tant du côté russe que du côté américain : plusieurs modules dont certains consacrés à la recherche ont été supprimés. Les travaux scientifiques réalisés dans la station portent principalement sur la biologie, en particulier l'adaptation de l'homme à l'absence de gravité, la science des matériaux, et l'astronomie. La station a de nombreux détracteurs, qui lui reprochent son coût, estimé à près de 115 milliards de dollars, que ne justifient pas, selon ceux-ci, les résultats scientifiques obtenus ou potentiels. Les partisans de la station spatiale mettent en avant l'expérience acquise dans le domaine des séjours longs en orbite et l'importance symbolique d'une présence permanente de l'homme dans l'espace. La station spatiale, qui devrait être complètement opérationnelle en 2011 doit être utilisée au moins jusqu'en 2020 compte tenu des dernières orientations budgétaires retenues par le président Obama : celles-ci doivent toutefois recevoir l'aval du Congrès américain.

L'astronaute Karen Nyberg observe la Terre par le hublot installé dans le laboratoire Destiny (2007)
Le module Zvezda cœur de la partie russe de la station
Travaux d'assemblage : un astronaute se déhale sur la poutre qui supporte les panneaux solaires
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