Polynésie française - Définition

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Introduction

La Polynésie française est un ensemble de 5 archipels français, composés de 118 îles dont 67 habitées, situé dans le sud de l'Océan Pacifique, à environ 6 000 km à l’est de l’Australie : l'archipel de la Société avec les îles du Vent et les îles Sous-le-Vent, l'archipel des Tuamotu, l'archipel des Gambier, l'archipel des Australes et les îles Marquises. Elle inclut aussi les immenses espaces maritimes adjacents.

Son code postal commence par 987.

Histoire

Le peuplement des cinq archipels par les Polynésiens

Il y a 5 000 ans, des habitants du littoral de la Chine du Sud, cultivateurs de millet et de riz, commencent à traverser le détroit pour s'installer à Taïwan. Vers II millénaire av. J.-C., des migrations ont lieu de Taïwan vers les Philippines. De nouvelles migrations commencent bientôt des Philippines vers les Célèbes et Timor et de là, les autres îles de l'archipel indonésien important avec eux leur langue. Vers XVe siècle av. J.-C., un autre mouvement mène des Philippines en Nouvelle-Guinée et au-delà, les îles du Pacifique. Les Austronésiens sont sans doute les premiers navigateurs de l'histoire de l'humanité.

Histoire moderne et contemporaine

A partir de 1521, date de la découverte de Puka Puka par Magellan, les Européens explorent progressivement la Polynésie orientale aux XVIIe et XVIIIe siècle. Tahiti n’est découverte qu’en 1767 par le Britannique Samuel Wallis, suivi en 1768 par Bougainville et par Cook en 1769. La fin du XVIIIe siècle est marquée par la promotion d’un chef de Tahiti, qui, allié aux Anglais, fonde la lignée des Pomare, et par l’implantation à Moorea de missionnaires britanniques.

Au début du XIXe siècle, les Îles de la Société sont converties au christianisme (protestant) sous l’égide de la dynastie des Pomare, tandis que des missions catholiques françaises s’implantent aux Gambier et aux Marquises dans les années 1830.

Les années 1840 sont marquées par le début de l’implantation coloniale française, d’abord aux Marquises puis à Tahiti, où la reine Pomare IV doit accepter le protectorat français (1843). En 1880, Pomare V accepte de céder son royaume à la France ; il devient l’élément principal d’une colonie, les Etablissements français d’Océanie (EFO). Les îles encore indépendantes sont intégrées aux EFO de 1887 à 1901.

Des habitants des EFO participent aux combats de la Première Guerre mondiale avec le bataillon du Pacifique ; parmi eux le futur leader du mouvement anticolonialiste, Pouvanaa Oopa. Mais il faut attendre la fin de la Seconde Guerre mondiale pour qu’une évolution sensible ait lieu.

En 1940, les EFO rallient la France libre et un nouveau Bataillon du Pacifique est formé. En 1946, la Constitution de la IVe République établit l’Union française : les EFO passent du statut de colonie à celui de Territoire d'outre-mer et le droit de vote est accordé aux habitants. Le mouvement anticolonialiste se structure dans les années 1945-1949 : en 1949, Pouvanaa Oopa est élu député et fonde le RDPT, parti autonomiste, qui domine la vie politique dans les années 1950, malgré la formation de l’Union tahitienne de Rudy Bambridge, parti attaché au maintien de la souveraineté française.

En 1957, les EFO prennent le nom de Polynésie française et bénéficient d’un statut plus autonome grâce à la loi-cadre Defferre. Mais l’installation de la Ve République en mai 1958 entraîne une forme de mise au pas, avec notamment l’arrestation de Pouvanaa Oopa, condamné à 8 ans de prison.

A partir de 1962, la Polynésie française entre dans une ère nouvelle : celle de l’installation du Centre d’expérimentations du Pacifique qui amène plusieurs milliers de militaires et de techniciens dans le Territoire, à Moruroa, Fangataufa, Hao, mais aussi à Papeete qui connaît de surcroît un afflux de populations polynésiennes.

Dans les années 1960 et 1970, deux questions d’ailleurs liées sont essentielles : celle du statut du territoire et celle des effets des essais nucléaires qui commencent en 1966. L’Union tahitienne (Rudy Bambridge, puis Gaston Flosse), ralliée au parti gaulliste (UNR, UDR puis RPR) défend les positions gouvernementales tandis que le RDPT est plus contestataire : il est d’ailleurs dissout en 1963, ce qui amène la création du Pupu Here Aia en 1965 (John Teariki). Une nouvelle personnalité politique apparaît en 1965 : Francis Sanford, avec le parti Te Ea Api, qui adopte une orientation autonomiste. Pouvanaa Oopa est libéré de son exil en métropole en 1968 et devient sénateur en 1971 pour le Pupu Here Aia.

Au cours des années 1970, apparaissent des formations plus nettement indépendantistes, notamment le parti créé par Oscar Temaru (FLP/Tavini Huiraatira). Un premier changement de statut a lieu en 1977 (autonomie de gestion), complété en 1984 (autonomie interne). En ce qui concerne les essais nucléaires, devenus souterrains en 1975, ils sont suspendus en 1992, mais une reprise a lieu en 1995-1996, puis le démantèlement du CEP est décidé.

Dans les années 1990 et 2000, la vie politique est structurée autour de deux partis : Tavini Huiraatira (Oscar Temaru) et Tahoeraa Huiraatira (Gaston Flosse). En 2004, plusieurs formations se regroupent autour du Tavini et forment l'UPLD. En 2008, l'UPLD et Tahoeraa Huiraatira concluent un accord de gouvernement et forment l'UDSP.

Personnalités de Polynésie française

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