Une navette spatiale, dans le domaine de l'astronautique, est un véhicule aérospatial réutilisable conçu pour assurer la desserte des stations spatiales en orbite basse mais pouvant aussi assurer d'autres missions, telles que le lancement ou la réparation de satellites artificiels. Le terme correspondant en anglais est space shuttle.
Plusieurs navettes ont été construites et utilisées par l'agence spatiale américaine, la NASA, alors qu'une seule navette russe, Bourane, a volé en mode automatique (sans équipage), et que le projet européen Hermès a été abandonné.
Les États-Unis sont les premiers à concevoir une navette spatiale réutilisable capable d'emmener de gros satellites en orbite basse et de les rapporter sur la Terre. Six space shuttle ont été conçus depuis 1976 : Enterprise, Columbia, Challenger, Discovery, Atlantis et Endeavour. L'Enterprise fut un démonstrateur et n'est jamais allé dans l'espace. Columbia et Challenger ont été détruites en missions. À noter la maquette grandeur nature Pathfinder qui servit de banc d'essais.
La Russie, à l'époque de l'Union soviétique, s'est dotée d'un programme de navette spatiale pour concurrencer celui des États-Unis. Deux navettes ont été construites mais une seule, Bourane, dont le nom signifie tempête de neige, a effectué un vol orbital. La seconde navette Ptichka n'a pu être achevée complètement suite à l'abandon du programme.
Esthétiquement, l'engin ressemble beaucoup à son homologue américain, mais sa conception est en fait différente : au lancement, elle est complètement passive, portée par la fusée Energia.
Bourane n'a jamais eu d'équipage, mais a effectué un vol orbital et un retour entièrement automatisés, le 15 novembre 1988. Il est à noter également que les deux défaillances ayant conduit à la perte des navettes américaines n'auraient pas pu se passer sur Bourane, pour cause de conception différente :
En raison des difficultés financières et de l'effondrement de l'Union soviétique, le programme a été arrêté en 1993.
Orion est le nom des véhicules d'exploration avec équipage (CEV) appelés à succéder à la navette en tant que vaisseau principal de la NASA pour l'exploration spatiale humaine. Ce nom vient d’une des navettes du film de Stanley Kubrick 2001, l'odyssée de l'espace (1968), ainsi que d’un projet de propulsion nucléaire qui a été annulé.
Orion était précédemment connu comme le Crew Exploration Vehicle (CEV) et doit remplacer la navette spatiale américaine à l’horizon 2010. La NASA prévoit une entrée en service en 2014 au plus tard pour transporter les astronautes sur la Station spatiale internationale (ISS), et en 2020 pour le transport d'astronautes sur la Lune.
Le vaisseau aura un diamètre de 5 mètres pour un poids de 25 tonnes et sera un peu plus de 2,5 fois la taille des modules Apollo. Le vaisseau sera lancé dans l'espace sur le haut de la fusée, et le retour se fera par atterrissage ou amerrissage parachuté. Il pourra transporter six astronautes sur l’ISS ou quatre sur la Lune.
Il est prévu qu'Orion et son module cylindrique (CSM) soient utilisés pour le transport de vivres et les autres équipements nécessaires à l'équipage et lancés par un lanceur Ares I.
La société Lockheed Martin a été chargé de la construction d'Orion. La conception et développement s'éléveront à 3,9 milliards de dollars jusqu'en 2013 et sa construction et maintenance s'éléveront quant à eux à 4 milliards de dollars jusqu'en 2019.
Plusieurs projets de navettes spatiales (pour des vols orbitaux) et d'avions spatiaux (pour des vols sub-orbitaux) ont été développés depuis le début de la conquête spatiale à la fin des années 1950, Mais en raison de leur complexité et de leur coût, un seul a permis un vol avec succès à ce jour : Space Ship One. Ce projet a été réalisé pour remporter le Ansari X Prize, qui offrait 10 millions de dollars à la première entreprise privée parvenant à lancer un avion spatial réutilisable.
Voici une liste de différents projets qui ont été développés :
Malgré la victoire de Space Ship One, d'autres équipes continuent leurs recherches pour développer un véhicule spatial réutilisable, dans l'espoir d'un développement commercial du tourisme spatial sub-orbital.