Optronique - Définition

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Définition

Dans le terme optronique se trouvent rassemblées deux dénominations scientifiques historiquement différentes :

  • l’une se réfère à l’optique , science dont les origines remontent à plusieurs siècles – voire à plusieurs millénaires – puisque déjà chez les Babyloniens et les Égyptiens, puis chez les Grecs et les Romains, les premières lois sur la réflexion ont été énoncées et les premières démonstrations de focalisation ont été effectuées ;
  • l’autre se réfère à l'électronique qui est, sans conteste, une création du 20e siècle.

L’association récente de ces deux domaines techniques a été et restera encore longtemps génératrice de nouveaux concepts et équipements, tant sur le plan militaire que sur le plan civil. Souvent, en pareils cas, il faut des événements spectaculaires pour révéler au public les capacités et l’existence même de telles nouveautés techniques ou scientifiques. Ainsi, la guerre du Golfe, au début de l’année 1991, fut-il particulièrement révélateur pour les non-spécialistes et les non-initiés. Pour la première fois, la presse non spécialisée a utilisé largement la terminologie optronique .

Bien que ce vocable – optronique – ait été introduit au début des années 1970, il demeure parfois encore (même dans les milieux spécialisés) certaines confusions d’interprétation entre les termes que nous détaillons ensuite :

  • optique;
  • optique électronique;
  • optoélectronique;
  • électro-optique (acousto-optique, magnéto-optique) ;
  • optronique

Instrumentation

Le terme optique est réservé, bien sûr, aux composants, sous-ensembles et ensembles comportant des lentilles, miroirs, prismes, etc. et concourant d’une façon générale à la déflexion et/ou à la focalisation des photons.

Le terme optique électronique est réservé aux dispositifs à vide, défléchissant et/ou focalisant des électrons, technique présentant des analogies avec la déviation des photons.

L’optoélectronique désigne principalement des composants transformant : soit des photons incidents en électrons, c’est le cas des détecteurs de lumière visible, de rayonnements ultraviolet ou infrarouge ; soit des électrons en photons comme c’est le cas dans bien des sources de lumière et en particulier dans les diodes émettrices de lumière et dans les diodes laser.

L’électro-optique s’applique à des composants dont les caractéristiques optiques peuvent être modifiées par application d’une tension ou d’un courant électrique (les cristaux liquides en sont un exemple).

Des termes plus spécifiques sont également utilisés lorsqu’il y a interaction entre :

  • un signal acoustique et un matériau optique : il s’agit alors d’un phénomène ou d’un composant acousto-optique  ;
  • un champ magnétique et un matériau optique : il s’agit alors d’un phénomène ou d’un composant dit magnéto-optique .

Lorsqu'elle concerne les technologies, la terminologie optronique doit être réservée à la notion d’équipement ou de système faisant appel à celles qui viennent d’être énoncées et à d’autres techniques et technologies qui permettent de réaliser un ensemble de fonctions.

Ainsi l’optronique conduit à des équipements ou systèmes susceptibles d’associer :

  • des composants laser, télévision, infrarouge ;
  • des dispositifs optiques, optoélectroniques, électro-optiques ;
  • des mécanismes et servomécanismes ;
  • des organes gyroscopiques ;
  • des circuits de traitement analogique ;
  • des dispositifs de traitement numérique (traitement du signal, traitement d’images) ;
  • des visualisations ;
  • des dispositifs d’enregistrement ;
  • des circuits de transmission.

Neurophysiologie du système visuel

Le terme d'optronique peut être employé, répondant parfaitement aux conditions de sa définition, concernant l'œil et la vision chez l'être humain.

En effet, l'œil renferme le cristallin qui se comporte comme une lentille pour focaliser sur la rétine la lumière qui passe à travers la pupille. Les cellules photosensibles de la rétine, cônes et bâtonnets, génèrent une transmission d'électrons jusque dans le nerf optique lorsqu'elles réceptionnent un photon.

En outre, l'accommodation est la fonction qui permet la "mise au point" d'une image sur la rétine lorsque l'objet observé se déplace sur la ligne de regard. Cela correspond à une variation de la puissance dioptrique du cristallin, par une variation de son rayon de courbure. Sur le plan anatomique, ses variations sont soutenues par les muscles ciliaires et radiaires de l'œil, dont les actions antagonistes doivent s'équilibrer pour obtenir la vision nette à toute distance d'observation. Ce sont ces muscles dont le relâchement sénile est à la cause de la presbytie. Leurs actions pour lesquelles le système nerveux orthosympathique et le système nerveux parasympathique ont des prolongations autour du cristallin, sont ainsi gérées par le système nerveux autonome et la paire du IIIè nerf crânien.

Certaines manipulations de praticiens existent, agissant sur le système nerveux humain et notamment la fonction accommodative au moyen de lentilles réfractrices.

Elles ont le plus souvent pour but de soulager un stress accommodatif conduisant à un comportement pseudo-myopique qui apparaît vers l'adolescence. C'est ce qu'on reconnaît comme le syndrome de la "myopie de l'étudiant". Dans ce cas, une telle prise en charge permet d'éviter une accoutumance du patient ophtalmologique à des verres de myope qui le conforte dans son défaut, et entraîne alors une myopie réelle, le plus souvent évolutive, par l'allongement de l'œil. Le meilleur remède à proposer restant repos et détente ! ...

Dans d'autres cas, notamment pour le patient presbyte, on peut entraîner le patient en pratique orthoptique pour compenser un défaut de convergence, avec ou sans vision double. En effet, la convergence des lignes de regard et l'accommodation sont deux fonctions gérées conjointement au niveau du noyau du IIIè nerf crânien dont les nerfs se prolongent à la fois dans les muscles ciliaires et radiaires du cristallin et dans la commande des muscles moteurs de l'œil. Ainsi il existe au niveau neurologique une relation accommodation-convergence, résultat d'une bonne évolution permettant de faciliter la fusion des images provenant des deux yeux et la mise au point sur des objets rapprochés, en accélérant la réponse du système nerveux. La constriction des pupilles et elle aussi associée à ces deux fonctions, pour réduire le champ en vision de près, supprimant une vision floue des images en fond.

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