Une gare est d'ordinaire un lieu d'arrêt des trains. Une gare comprend diverses installations qui ont une double fonction :
A l'origine de la création des chemins de fer, les premières gares furent appelées " embarcadères " (lieu d'embarquement) par analogie avec la voie d'eau, ou parfois " débarcadères ". À noter que le terme de gare, venu de la voie fluviale, désignait sur les lignes à voie unique, les points dotés d'une voie d'évitement (de garage) destinée à permettre le croisement des trains.
Pour les réseaux de métro et de tramway, c'est le terme anglais de " station " qui s'est imposé.
Le mot a été ensuite étendu au mode routier, dans lequel il désigne aujourd'hui, sous le terme de gare routière :
Dans une remontée mécanique, les gares sont les installations d'extrémités de ligne (bâtiment comportant l'ancrage des câbles, les quais d'embarquement, la motorisation, etc.)
Les gares de voyageurs sont de taille très variables.
Les gares peu importantes, qui constituent un simple point d'arrêt, souvent sans personnel permanent, sont appelées " haltes " ou "points d'arrêt".
Les gares principales situées dans les grandes villes sont des lieux d'échange entre le mode ferroviaire et les divers modes de transport urbains (bus, tramway, métro); on les appelle alors pôles d'échanges. Elles voient passer quotidiennement un nombre considérable de personnes, tant voyageurs que chalands venant fréquenter les nombreux commerces qui s'y sont souvent installés. Dans certains pays, elles sont gérées par des sociétés distinctes, souvent filiales, des entreprises ferroviaires. C'est le cas, par exemple en Italie de la société Grandi Stazioni, filiale des Ferrovie dello Stato, qui a récemment réaménagé et modernisé la gare Termini de Rome, en en faisant un véritable centre commercial.
Ces gares sont souvent des monuments, parfois classés, de l'architecture du XIXe siècle ; un renouveau dans l'architecture des gares est intervenu avec la construction des lignes nouvelles ; cf. notamment en France la gare de Lyon-Saint-Exupéry TGV dessinée par l'architecte catalan Santiago Calatrava.
On distinguera deux types de gares de voyageurs :
Aux débuts du chemin de fer, les gares de marchandises assuraient la totalité du traitement du trafic de marchandises. Elles étaient dotées de halles à marchandises et de vastes cours de débord, dans lesquelles s'opérait le transbordement des chargements entre les wagons et les véhicules routiers assurant la livraison terminale vers les installations des clients (expéditeurs ou destinataires).
A notre époque, la plus grande partie du trafic ne se traite plus dans les cours de débord, souvent tombées en désuétude, parfois, notamment dans les banlieues des grandes villes, transformées en aires de stationnement. Le fret se traite pour l'essentiel :
Ces embranchements sont de plus en plus très intégrés dans la logistique des entreprises clientes du chemin de fer, et à ce titre appelées, en France, " installations terminales embranchées " ; elles peuvent englober diverses installations de manutention destinées à faciliter le transfert des marchandises : grues à portiques, bandes transporteuses, silos, etc. Les voies ferrées elles-mêmes peuvent dans certains cas représenter des longueurs considérables.
Un cas particulier est celui des gares de triage, dont la fonction est d'assurer la recomposition des trains dits du lotissement, c'est-à-dire des trains qui acheminent les " wagons isolés ".
De nos jours, un grand nombre de particuliers ont la possibilité de racheter et de restaurer une gare, laissée à l'abandon. Voici l'exemple de l'ancienne gare de Scry admirablement rénovée et que vous pouvez admirer ci-contre.
Cette opportunité permet ainsi à de tristes bâtiments de retrouver leur cachet d'antan grâce à ces particuliers qui quelque part contribuent à la conservation du patrimoine du passé. Patrimoine qui, sous d'autres circonstances, aurait pu subir une fin bien moins agréable.