Renault Dauphine | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Ce véhicule fut conçu par Renault dans les années 1950 pour épauler la 4 CV.
Il s'agit d'une petite berline à 4 portes à moteur arrière qui fut ainsi nommée, car la reine de la route était alors la 4 CV. Elle fut dessinée avec l'aide du styliste italien Ghia, notamment pour l'intégration des entrées d'air dans les portières arrières.
La roue de secours est logée sous un portillon à l'avant.
Cette voiture fut la plus vendue en France en 1961, néanmoins Renault connut un gros échec lors de sa tentative de commercialisation aux États-Unis.
Plusieurs déclinaisons de série de la Dauphine furent produites,
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C'est la Renault type R1090. Sa ligne et ses couleurs extérieures sont réussies, mais elle souffre au début de défauts graves : amortisseurs peu performants, manque de rigidité, boîte de vitesses synchronisée uniquement sur les deux derniers rapports, difficulté des démarrages en hiver, rouille,etc.
C'est néanmoins une voiture réussie, confortable et bien finie pour l'époque. La tenue de route, qui parait aujourd’hui catastrophique, était tolérée dans les années 50.
Les toutes premières voitures de 1956 ont des roues en étoile de 4CV. Elles reçoivent dès 1957 des roues en tôle pleines de 15 pouces. Cette modification sera d'ailleurs apportée à la 4CV.
C'est la Renault R1091. Version un peu plus sportive issue d'un accord en 1957 avec le constructeur Amédée Gordini. La puissance du bloc est portée à 37 ch SAE à 5 000 tr/min après la modification de la culasse, l'augmentation du taux de compression ainsi que l'utilisation d'un carburateur de 32 mm, de ressorts de soupapes plus durs et de conduits d'admission-échappement agrandis. Les premières modifications apportées par Amedée Gordini (culasse à sortie verticale etc.) ne seront toutefois pas conservées dans le modèle de série pour des raisons de coût. La boîte passe à 4 rapports et la caisse est légèrement rabaissée. Les pneus sont de 145x15 au lieu des 135x15 standard.
Le moteur gagnera 3 ch en 1960. Elle figurera au catalogue jusqu'en 1963 et sera remplacée en 1965 par le modèle R1095.
La Floride est un cabriolet dérivé de la Dauphine Gordini, c'est le type R1092.Elle donnera sa forme a sa suivante, la Caravelle conçue elle sur une base de R8 (disparition des aérateurs latéraux )
La 1093 (c'est le type mines R1093) était un dérivé sportif de la Dauphine destiné à la compétition.
Les modifications par rapport à la Dauphine concernent essentiellement le moteur, qui dérive du moteur Ventoux 670-05 de la Gordini. Extérieurement, la 1093 se différencie de la Dauphine normale par un capot avant permettant le montage de phares de plus gros diamètre en 180 mm empruntés à la version export USA, la présence d'un compte-tours mécanique au tableau de bord, d'un compteur de vitesse gradué jusqu'à 180 km/h et par le sigle 1093 sur le capot arrière et sur l'une des ailes avant. Les autres modifications mécaniques sont relativement peu importantes. La suspension est celle des Dauphine type mauvaises routes mais avec des ressorts plus courts sans que cela n'affecte la garde au sol. Le système de freinage est celui d'origine, malgré les 140 km/h de vitesse de pointe, bien que l'on ait ajouté des ailettes de refroidissement sur les tambours avant. La peinture originale est blanc cassé dit blanc Réjane pour les 1093 de l'année 1962 et Blanc Valois pour celles de 1963 dans les 2 cas avec des 2 bandes bleues de largeur 25 mm collées dans l'axe du véhicule.
Moteur préparé à 55 ch SAE avec carburateur double corps de marque Solex type PAIA-3, pipes admission-échappement Autobleu. Taux de compression augmenté par l'adoption de pistons bombés. Culasse spécifique rabotée, doubles ressorts de soupapes, grands conduits d'admission, soupapes d'échappement modifiées. Les pignons de distribution sont renforcés, ainsi que l'embrayage. La boîte de vitesses à 3 vitesses est spécifique, bien que la modification par rapport à la boîte normale ne porte que sur le rapport de la 3ème vitesse. La 1093 est la seule Dauphine à avoir été commercialisée en France (avec le modèle FERLEC à embrayage semi-automatique) en 12 volts au lieu des 6 volts d'origine. Le câblage et les équipements spécifiques 12 volts ont été empruntés aux versions export.
Seulement 2140 exemplaires (plus 8 de pré-série) furent fabriqués en deux séries. La première de 1 650 unités pour les besoins de l'homologation en course (1 500 unités minimum) et une seconde série de 490 unités pour satisfaire la demande croissante des clients. C'est le modèle le plus recherché des Dauphine. On estime qu'il doit rester encore de nos jours une grosse centaine de 1093, dont la moitié roulante.
La 1093 s'est illustrée au Rallye de Corse en 1962. Mais elle est arrivée trop tard et avec des modifications trop modestes pour avoir pu prétendre à une carrière sportive importante. Elle reste attachante et constitue un lien essentiel entre les artisanales 4CV 1063 et la Renault 8 Gordini qui révolutionnera la compétition automobile 'tourisme de série'.
Le fabricant italien aura une licence de fabrication et de commercialisation à partir de 1960, les voitures étant assemblées à Milan.
Les différences avec le modèle français sont essentiellement : l'électricité (Magneti-Marelli) en 12 Volts, les feux spécifiques, et le logo " Dauphine Alfa-Romeo " ou " Ondine Alfa-Romeo " !
Toutes versions fabriquées en Espagne (125 912 exemplaires produits)
Les versions luxueuses se nommeront Ondine. Elles ne seront commercialisées que de 1961 à 1962. Les améliorations seront ensuite intégrées aux autres modèles.
L'Ondine portait le type mines R1090a et se différenciait mécaniquement par une boîte à 4 rapports. Les freins à disques n'apparaîtront qu'en 1964
Les types mines R1094 et R1095 correspondent respectivement aux Dauphine (32 chevaux) et Dauphine Gordini équipées de quatre freins à disques de Renault 8 à partir de 1964 et ce jusqu'à la fin de la série en 1967.
La Dauphine R1094 existait en deux versions : " standard " et " export " avec boîte à 4 rapports d'Ondine.
La Dauphine servira aussi de base à une tentative de voiture électrique, conçue en partenariat avec Linus Pauling. Ce sera un échec, du fait de la faiblesse du rapport poids/puissance des batteries au plomb.
La Dauphine est dans les années 50, 60 et même 70, une des voitures les plus utilisées en compétition. Elle a permis à de grands pilotes de se faire connaître, comme Larousse par exemple. Certes, cette voiture familiale n'est pas un modèle de compétition mais grâce à quelques préparateurs, elle a pu évoluer en bête de course.
Renault souhaite faire un modèle sportif et fait appel à Amédée Gordini pour le réaliser, le " Sorcier " fait alors une petite préparation et c'est ainsi que naît la Dauphine Gordini.
Arbre à cames modifié, pipes d'échappement et d'admission spécifiques, carburateur de 32 mm au lieu de 28. Résultat: 10 ch de mieux, soit 40 ch SAE. Le résultat commercial suit.
Pierre Ferry est un ingénieur, passionné de sport automobile qui court déjà en 4CV à l'époque. Avec l'arrivée de la Dauphine, il change de monture et en profite pour faire quelques modifications :
Ces modifications permettent à la Dauphine d'atteindre une vitesse de 150 km/h au lieu des 110 km/h d'origine (on est dans les années 1955-60).
Ferry a même construit pour la Dauphine des moteurs de 1 000 cm³ sur la base du moteur d'origine. La nouvelle puissance de près de 80 ch permettait d'atteindre les 180 km/h. Il aussi conçu un grand nombre de pièces comme des carters d'huile ou des arbres à cames.
Il faut savoir que l'entreprise Ferry Developpement existe encore en 2007 et réalise toujours des préparations automobiles pour la compétition.