Bateau viking - Définition

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Le bateau viking est un bateau scandinave du Moyen-âge, utilisé pour le commerce et pour le transport des soldats.

Gungnir. Voilier Viking de 18 m construit en 2001 inspiré du navire de Gokstad. Ancré à Nemours 77
Gungnir. Voilier Viking de 18 m construit en 2001 inspiré du navire de Gokstad. Ancré à Nemours 77

Caractéristiques

Le bateau viking dispose d'un gouvernail, qui est un des traits caractéristiques des bateaux vikings. Ce gouvernail était constitué par une sorte de rame courte à très large pale, fixée par des attaches de cuir à tribord arrière (tribord vient du norrois styr bord, côté du gouvernail). Il était en effet possible de le relever très rapidement pour qu'il ne racle pas le fond, le bateau pouvant passer dans des courants très peu profonds en raison de son très faible tirant d'eau. La coque était constituée de planches superposées qui contribuaient à sa souplesse et à sa solidité. Bien que pouvant être ambivalent, le drakkar avait une spécialité, le skjaldrim, un bordage spécial où placer les boucliers des rameurs pour servir de protections contre les projectiles. Le skeid en est une variante.

Si ces bateaux présentent de nombreuses similitudes (notamment méthode de construction à clins, quille alongée, voile...), il existe différents types. Parmi les bateaux marchands, on compte la skúta (petit navire de brasse), le eptirbátr (canot), le karfi dont le représentant le plus connu est le Gokstad, et le knørr destiné au grand large.

Les bateaux de guerre ou herskip se divisent en snekkja à vingt bancs de nage, la skeið qui tenait le rôle de croiseur lourd, les dreki dotés de figures de proue et de poupe (le navire de guerre prestigieux par excellence).

Drakkar

Le nom de " drakkar " sous lequel sont communément connus les navires vikings, quels qu’ils soient, est un barbarisme construit au XIXe siècle, inspiré du terme suédois moderne " drake " (dragon) – et non " dreki " en norrois – auquel un double " k " a été ajouté pour en accentuer l’aspect exotique. Or les Vikings désignaient leurs embarcations, suivant leur forme et leur tonnage, sous les noms de " knörr " (pluriel : " knerrir "), " snekkja " ou " langskip " : on préfèrera, en français, le terme d’" esnèque ".

Bien qu'aucun navire viking n'ait été retrouvé avec une tête de dragon en proue, on peut supposer que l'usage français du mot serait dû à un quiproquo.

Histoire

Les premières traces de cette forme de bateaux datent de l'an 1000.

Cette forme est l'aboutissement d'une transformation progressive de la pirogue[1]. Au IVe siècle, l'embarcation n'est plus un tronc unique creusé mais un assemblage de pièces de bois. Au VIIIe siècle, elle dispose d'une quille et peut transporter plusieurs dizaines de personnes, entre 90 et 200 selon les témoignages. Au XIe siècle, elle dispose d'une voile.

La connaissance des bateaux des Viking provient principalement d'illustrations épigraphiques, de runes, de la Tapisserie de Bayeux, de diverses sagas et de l'archéologie des épaves. La découverte d'un rituel est à l'origine de la plupart des connaissances actuelles sur le sujet. Le peuple viking enterrait suivant l'usage - à la mort d'un grand chef - le dignitaire ainsi que son bateau, servant alors de sépulture et le tout formant un tumulus. Ce fut la première fois à Gokstad, près de Sandefjord, où l'on a trouvé un bateau viking parfaitement conservé. Un autre a été trouvé en 1933 à Äskekärrremote.

Dans le Boulonnais, au nord de la France, jusqu'à la fin du XXe siècle, les pêcheurs professionnels ont continué à utiliser un petit bateau viking pour la pêche côtière : le flobart, dont la coque est aussi constituée de planches à clins superposées. Les derniers, en bois, se trouvent à Audresselles et à Wissant.

Certains navires de pêche sont encore fabriqués de la même façon dans les îles Lofoten (Norvège) ou en Russie.

Homonymie

Drakkar était également le nom d'un poste français à Beyrouth au Liban où les parachutistes, chargés de veiller sur une paix fragile, furent victimes d'un terrible attentat, faisant 58 tués le 23 octobre 1983.

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