Aéronautique navale - Définition

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F-14 et F/A-18 sur le pont d'un des porte-avions de l'US Navy en 2001. Celle-ci possède, sans conteste, la plus puissante aéronautique navale du monde depuis la fin des Campagnes du Pacifique
F-14 et F/A-18 sur le pont d'un des porte-avions de l'US Navy en 2001. Celle-ci possède, sans conteste, la plus puissante aéronautique navale du monde depuis la fin des Campagnes du Pacifique

L'aéronautique navale est la composante aérienne d'une marine militaire. On emploie également le terme, aéronavale, plus correctement utilisé comme adjectif : par exemple une opération aéronavale.

Une aéronautique navale comprend généralement :

Aviation embarquée

Avion de surveillance E-2 Hawkeye de l'Aviation navale française
Avion de surveillance E-2 Hawkeye de l'Aviation navale française

L’aviation embarquée est constituée d'avions de combat, de soutien (ravitailleurs, reconnaissance, ect...), et d'hélicoptères.

Avions de combat

Les ADAV comme le Harrier sont utilisés à bord de porte-aéronefs
Les ADAV comme le Harrier sont utilisés à bord de porte-aéronefs

Les avions de combat sont mis en œuvre depuis un porte-avions dans le cas d'appareils classiques, ou depuis un porte-aéronefs dans le cas d'appareils à décollage court ou vertical.

Pour pouvoir être embarqué sur un porte-avions, un avion de combat doit subir quelques modifications par rapport à son équivalent basé à terre :

  • ajout d'un système d'accrochage sur les catapultes nécessaires pour le décollage
  • ajout d'une crosse d'appontage nécessaire pour le freinage lors de l'atterrissage
  • renforcement de la structure générale et du train d'atterrissage en particulier, en raison des contraintes mécaniques induites par le catapultage et l'appontage

Pour le reste, c'est-à-dire en terme de missions et performances, les avions embarqués ne se distinguent guère des autres avions militaires.

Hélicoptères

Appontage d'un hélicoptère de lutte anti-sous-marine Lynx sur une frégate portugaise.
Appontage d'un hélicoptère de lutte anti-sous-marine Lynx sur une frégate portugaise.

Les hélicoptères sont susceptibles d'embarquer sur tout navire de guerre disposant d'une plateforme d'atterrissage et d'un hangar. Tous les bâtiments de combat modernes d'une certaine taille (frégate, destroyer...) disposent en général d'hélicoptères qui peuvent être considérés comme un élément de leur système d'armes.

Ces hélicoptères sont utilisés pour la lutte anti-sous-marine, la lutte anti-aérienne (Seaking AEW britanniques) la lutte anti-navire, des missions de transport, de sauvetage, de logistique ou de servitude.

Les hélicoptères embarqués à bord des bâtiments de débarquement et utilisés pour amener les troupes à terre appartiennent généralement à l'armée de terre (ou, aux États-Unis, au corps des Marines)

Aviation basée à terre

Avions de patrouille maritime

L’avion de patrouille maritime est destiné à explorer les étendues maritimes pour rechercher, surveiller bâtiments de surface et sous-marins, guider d'autres unités de combat vers un objectif et, éventuellement, le détruire lui-même.

Avions de combat basés à terre

Plusieurs marines militaires ne disposant pas de porte-aéronefs ont néanmoins des avions de combat basés à terre, capable d'assurer en particulier des missions de lutte anti-navire.

Hélicoptères basés à terre

Hélicoptère SeaKing (SAR) de la marine allemande
Hélicoptère SeaKing (SAR) de la marine allemande

Il s'agit en général d'hélicoptères lourds, spécialisés :

  • dans les missions de recherche et sauvetage (SAR) ;
  • dans le transport de charge ou de personnel, notamment de forces spéciales ou commandos de marine.

Aéronautique navale ou armée de l’air ?

L'aéronautique navale mettant en œuvre des aéronefs, ses missions pourraient être confiées à l'armée de l'air. Un certain nombre d'arguments, principalement techniques, plaident pour un tel regroupement : l'unicité de direction technique, certaines économies d'échelles de gestion, de soutien et de formation.

La plupart des grands pays maintiennent, cependant, la composante aéronavale au sein de leur marine, dans sa totalité, ou pour le moins en partie, comme au Royaume-Uni et dans les pays de culture militaire britannique où seule l'aviation de patrouille maritime appartient à l'armée de l'air.

En effet, des facteurs d'ordre humain et opérationnel s'opposent à un tel regroupement.

  • les techniques d'appontage (avions et hélicoptères) et de survol maritime par tous les temps exigent un entraînement des équipages, spécifique et exigeant ;
  • la " fraternité d'arme " : les équipages des aéronefs ont la même culture que ceux des bâtiments de surface, embarqués, ils vivent ensemble, certains, notamment les officiers, ont reçu la même formation initiale. La compréhension et la confiance sont donc naturelles et a priori immédiates, qualités essentielles dans l'action et dans des opérations le plus souvent effectuées en commun : les opérations menées en mer sont spécifiques au soutien des forces navales et requièrent une communauté culturelle avec les marins des forces de surface, des sous-marins et des commandos-marine, voire même avec les marins civils (pêcheurs et marchands).

Des synergies sont néanmoins recherchées par la mutualisation de certaines fonctions entre marines et armées de l'air, particulièrement en matière de formation (filières partagées ou communes) et de matériels (cas des programmes Rafale, F-18, Harrier et JSF / F-35, des nombreux armements et des soutiens techniques à terre.

Marine ou armée de l'air, l'aviation navale est quoi qu'il en soit spécifique : son positionnement n'est qu'affaire de préférence nationale. Les synergies sont propres à chaque solution et ne peuvent toutes être satisfaites par une seul des options.

Bref historique

Premier vol
Premier vol " aéronaval " ?

On considère que la 1re attaque de navire par un avion fut le combat de Topolobampo lors de la Révolution mexicaine en 1914.

Notes

Bibliographie

  • Chasse embarquée, Henry-Pierre Grolleau, Marines Editions, 2006, ISBN 2915379386
  • L'Aéronavale française en images, Jean Moulin, Marines Editions, 2006, ISBN 2915379432
  • Les Aigles des mers, Histoire mondiale des avions embarqués depuis 1910, Alain Pelletier, E.T.A.I., 2006, ISBN 2726894712
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