Thales, anciennement Thomson-CSF jusqu'en 2000, est une société d'électronique spécialisée dans l'aérospatial, la défense et les technologies de l'information. Elle est cotée à la bourse de Paris.
Le groupe Thales est divisé en six divisions : Aéronautique, Naval, Sécurité et Services, Systèmes Aériens, Spatial, Systèmes Terre et Interarmées. Le succès du groupe s'explique par sa capacité à développer des systèmes critiques multidomestiques. Fin 2007, Thales employait[1] 67 028 salariés et a réalisé en 2007 un chiffre d'affaires de 12,30 milliards d'euros pour un bénéfice net de 887 millions d'euros.
Le groupe, qui est devenu le numéro deux de la défense en Grande-Bretagne, coopère avec son homologue britannique BAE Systems sur le projet des deux futursporte-avions de la Royal Navy. Le HMS Queen Elizabeth et le HMS Prince of Wales prévu pour 2014 et 2016.
Historique du groupe
2000 : création de la société à partir de Thomson-CSF. Acquisition de Racal Electronics plc (Grande_Bretagne) et création de Samsung Thomson-CSF (Corée du Sud).
En 2005, Thales s'est rapproché de DCNS (ex-Direction de la Construction Navale) en prenant 25% de son capital, pour s'imposer dans le secteur naval militaire en Europe et créer le noyau d'un " Airbus naval ".
En 2007, Alcatel-Lucent et Thales signent un accord pour le transfert des activités transport, sécurité et espace à Thales, ainsi qu'un accord industriel entre les deux groupes.
L'enquête porte sur 500 millions de dollars US de commissions occultes et de rétrocommissions versées en marge de la vente de six frégates Lafayette par Thomson à Taïwan en 1991
Une perquisition au siège de Thales dans le VIIIe arrondissement de Paris s'est déroulée le 18 juin 2002.
Jean-Claude Desjeux, l'ancien directeur juridique de Thomson CSF, a reconnu avoir reçu un million de francs en 1997 sur un compte domicilié en Suisse. Il a été mis en examen pour " recel d'abus de biens sociaux " par le juge Renaud Van Ruymbeke. Il aurait expliqué aux enquêteurs qu'il s'agissait d'un prêt personnel, affirmant même l'avoir remboursé. Il travaillait en relation avec Jean-Claude Albessard, responsable de la société pour l'Asie, terrassé en mai 2000 par un cancer foudroyant. Comme Jean-Claude Albessard, Jean-Claude Desjeux aurait entretenu des contacts étroits avec l'intermédiaire Andrew Wang. Il se serait notamment occupé pour le compte de Thomson des " affaires parisiennes " de l'intermédiaire : appartement, loyers, relations avec le syndic...
L'actuelle direction de Thales, présidée par Denis Ranque, dit n'être pas concernée par l'enquête, et s'est désolidarisée d'Alain Gomez, PDG de Thomson CSF au moment des faits.
Convaincue de l'existence de rétrocommissions, Thales pourrait demander que les millions de dollars saisis sur les comptes suisses d'Andrew Wang soient séquestrés. L'argent pourrait alors servir au règlement du litige civil avec Taïwan qui exige que la France rembourse les commissions occultes que le contrat signé en 1991 interdisait formellement par son article 18.