Philosophe Occidental XXe siècle |
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Naissance : | 28 juillet 1902 (Vienne) |
Décès : | 17 septembre 1994 |
Principaux intérêts : | philosophie des sciences |
Idées remarquables : | Réfutabilité |
Influencé par : | Frege, Tarski et Carnap |
A influencé : | Imre Lakatos |
Karl Raimund Popper (28 juillet 1902 à Vienne, Autriche - 17 septembre 1994) est l'un des plus importants philosophes des sciences du XXe siècle.
Il est né de parents juifs convertis au protestantisme. Il fait carrière comme apprenti ébéniste.
Puis il étudia à l'Université de Vienne et devint enseignant au Lycée en mathématiques et physique. Il côtoya le Cercle de Vienne (néopositiviste), qui le fit connaître, mais sans jamais y entrer. Sa pensée fut influencée par ses lectures de Frege, Tarski et Carnap.
En 1936, il donna des conférences en Grande-Bretagne, où il rencontra ses compatriotes Hayek et Gombrich. En 1937, il accepta une proposition de conférencier (lecturer) à Christchurch en Nouvelle-Zélande, où il passa la guerre.
Début 1946, il revint s'installer à Londres. Sur une proposition de Hayek, il devint professeur à la London School of Economics ; il y fonda en 1946 le département de logique et de méthodologie des sciences (aujourd'hui (en) Department of Philosophy, Logic and Scientific Method). Il participa également à de nombreux séminaires et conférences dans d'autres universités, notamment américaines.
Il était membre de la British Academy.
Il prit sa retraite d'enseignant en 1969 et mourut le 17 septembre 1994, sans avoir eu le temps de rédiger la préface de son dernier recueil de conférences Toute vie est résolution de problèmes.
Pour Popper, le problème fondamental en philosophie des sciences est celui de la démarcation : c'est la question de la distinction entre ce qui relève de la science et ce qui est " non-science ".
Pour comprendre ce problème, il faut d'abord s'interroger sur la place de l'induction dans la découverte scientifique : Toutes les sciences(*) sont basées sur l'observation du monde. Comme cette observation est par nature partielle, la seule approche possible consiste à tirer des lois générales de ces observations (remarquons que c'est l'approche générale et fondamentale de tout organisme vivant qui apprend de son milieu). Si cette démarche permet d'avancer, elle ne garantit en aucun cas la justesse des conclusions. Pour Popper, il faut donc prendre au sérieux l'analyse de Hume qui montre l'invalidité fréquente de l'induction.
(*) : à l'exception des mathématiques et de la logique qui sont des constructions déductives sur des bases axiomatiques qu'elles choisissent arbitrairement.
Par exemple, une collection d'observations (" Je vois passer des cygnes blancs ") ne permet jamais d'induire logiquement une proposition générale (" Tous les cygnes sont blancs "), car la seule observation ne dit rien des observations à venir ; il reste possible qu'une seule observation contraire (" J'ai vu passer un cygne noir ") l'invalide.
Cette critique de l'induction conduit donc Popper à remettre en cause l'idée (chère aux positivistes) de vérification. Plutôt que de parler de " vérification " d'une hypothèse, Popper parlera de " corroboration ", c’est-à-dire d'observation qui va dans le sens prévu par la théorie. Or, même par un grand nombre d'expériences, la corroboration ne permet pas de conclure à la " vérité " d'une hypothèse générale (supposée valide pour toutes les observations jusqu'à la fin des temps).
Une proposition scientifique n'est donc pas une proposition vérifiée - ni même vérifiable par l'expérience -, mais une proposition réfutable (ou "falsifiable") dont on ne peut affirmer qu'elle ne sera jamais réfutée. La proposition " Dieu existe " est pour Popper dotée de sens, mais elle n'est pas scientifique, car elle n'est pas réfutable. La proposition " tous les cygnes sont blancs " est une conjecture scientifique. Si j'observe un cygne noir, cette proposition sera réfutée. C'est donc la démarche de conjectures et de réfutations qui permet de faire croître les connaissances scientifiques.
Dans cette démarche, la théorie peut donc précéder l'observation.[1]
Il affirme donc rejeter cette méthode de l'induction (ignorant à l'époque le théorème de Cox-Jaynes), et lui substituer la réfutabilité (anglais : falsifiability). C'est ce principe qui va être le critère de démarcation.
Il peut être ainsi formulé : si on entend par énoncé simple un rapport d'observation, nous pouvons dire qu'une théorie est scientifique si elle se divise en deux sous-classes d'énoncés de base :
Le critère de falsificabilité de Popper ne se distingue pas dans son principe d'un test de falsificabilité bayésien, hormis le fait qu'il travaille uniquement en logique discrète (vrai/faux) tandis que les bayésiens font varier les valeurs de vérité sur une plage continue de l'intervalle ]0,1[.
Le principe de réfutabilité de Popper a été critiqué notamment par Imre Lakatos (1922-1974) et Paul Feyerabend (1924-1994).
Vocabulaire : Conscient du sens courant du mot falsifiable (et ses dérivés) en français, Karl Popper, dans la préface d'un de ses livres (en français) demande d'utiliser à la place réfuter, réfutation et ses dérivés. (référence à suivre).
Attirons l'attention sur le fait que ce critère s'applique à des théories (comme la mécanique newtonienne) et non pas à des domaines (comme la physique). On considère généralement qu'un domaine est une science si le corpus des théories qui y sont généralement admises respecte les critères de Popper. En outre, ce caractère scientifique ou non, n'est en rien un indicateur de la vérité scientifique (puisqu'une théorie n'est considérée comme vraie que jusqu'à sa réfutation), ni de l'intérêt scientifique : L'histoire des sciences enseigne que beaucoup de théories scientifiques sont nées sur un terreau qui ne respectait pas les critères actuels pour une science.
Le caractère non scientifique d'une théorie est souvent considéré comme synonyme de " sans intérêt scientifique ", ce qui sous-entendrait que la science ne se préoccupe que de ce qui est "scientifique", alors que la science tente de codifier, justement, ce qui ne l'est pas (par exemple, voir histoire des sciences). Ceci finit par desservir l'épistémologie et provoquer le rejet de cette théorie par les défenseurs des domaines attaqués.
Selon ce critère, l'astrologie (qu'elle soit comprise en tant que théorie ou en tant que domaine théorique), la métaphysique ou la psychanalyse (méthode thérapeutique) ne relèvent pas de la science, puisqu'on ne peut en tirer aucun énoncé prédictif testable et qu'en conséquence aucune expérience ne permet d'en établir (ou non) la réfutation - et donc une confirmation non plus (voir le cru et le cuit). En pratique cependant, il n'est pas toujours facile de réfuter une théorie qui échoue à expliquer un fait expérimental, en particulier si on ne dispose pas d'une meilleure théorie. Dans certains cas, deux théories contradictoires peuvent cohabiter, car l'une et l'autre sont soutenues par certains faits et contredites par d'autres. La physique, qui est pourtant l'exemple type d'une science gouvernée par l'épistémologie selon Popper, nous donne un bon exemple, avec l'énigme de la précession du grand axe de l'orbite de Mercure que la mécanique newtonienne ne parvenait pas à expliquer, et qui a été résolue par la théorie de la relativité générale, elle même entrant ensuite en conflit avec certaines des expériences qui soutiennent la mécanique quantique. Rappelons-le : aucune démarche scientifique réelle, hors les mathématiques et la logique, n'est possible sans l'induction, ce qu'a souligné Bertrand Russell.
Les critères de scientificité de Popper posent problème dans les sciences humaines, où ils sont difficiles voire impossibles à appliquer. En effet
Il en résulte que le critère de réfutabilité n’est opératoire que dans les sciences expérimentales ou d’observation. Cette position est celle du dualisme méthodologique, selon lequel les méthodes applicables aux sciences de la nature d'une part, aux sciences humaines d'autre part, sont différentes.
Popper a cependant défendu la position inverse, celle de l'unicité du modèle scientifique. Dans une controverse fameuse avec Theodor Adorno, il défend même la sociologie comme science sociale pouvant se soumettre à la falsiabilité. L'ensemble de ce débat est résumé dans un ouvrage qu'il a codirigé avec Adorno : De Vienne à Francfort. La querelle des Sciences Sociales, 1979 (voir à l'intérieur de cet ouvrage la conférence de Popper : "La logique des sciences sociales", et la réponse d'Adorno "Sur la logique des sciences sociales").
À l'extrême et à des degrés divers, ce problème donne lieu à des controverses autour de domaines tels que la psychanalyse ou l'homéopathie et même l'astrologie. Si ces trois domaines n'offrent aujourd'hui ni preuves expérimentales fiables, ni critères de réfutabilité, il ne peut être totalement exclu que l'évolution technologique et/ou des développement scientifiques futurs changent cet état des choses. Malgré tout, ce statut de " non-scientifique " conduit une partie (plus ou moins importante selon le domaine incriminé) de la communauté scientifique à rejeter ces domaines comme charlatanisme, surtout si, comme c'est le cas pour l'astrologie, les données disponibles contredisent les thèses des tenants de l'astrologie (cf. le fameux effet mars qui n'a jamais été démontré de façon probante).
Les deux ouvrages ouvertement politiques de Popper sont Misère de l'historicisme et La Société ouverte et ses ennemis, écrits tous les deux au titre d'effort de guerre pendant la Seconde Guerre mondiale. Ils ont pour point focal la critique de l'historicisme et des théories politiques qui en découlent.
Dans la préface à l'édition française (Plon, 1955) de Misère de l'historicisme, Karl Popper explique :
Le nœud de son argumentation est la preuve strictement logique qu'il est impossible de déterminer le futur. (Tout au long de sa carrière, Popper s'est attaché à prouver l'indéterminisme.) Partant, toutes les théories s'appuyant sur une prophétie ou sur un prétendu cours de l'histoire sont invalides. Il critique ainsi particulièrement le marxisme qui ramène toute l'histoire à l'inéluctable lutte des classes.
Ce qui devait initialement constituer des notes sur Misère de l'historicisme prend petit à petit de la consistance et devient La Société ouverte et ses ennemis. Dans cet ouvrage, Karl Popper montre comment l'historicisme a conduit aux totalitarismes. Plus particulièrement, il s'attache à critiquer audacieusement — grâce à une profonde connaissance des textes — trois philosophes reconnus : Platon, Hegel et Karl Marx. Il leur reproche l'erreur fondamentale de mettre en place des systèmes philosophiques historicistes, centrés sur une loi naturelle d'évolution du monde : la décadence des choses réelles chez Platon, le développement de l'Esprit chez Hegel et la lutte des classes chez Marx.
Au système historiciste, Popper oppose une philosophie essentiellement fondée sur l'indéterminisme. Cette conception suit celle de son épistémologie, selon laquelle la connaissance progresse par essai/erreur (trial and error) : pour résoudre un problème donné, on propose plusieurs hypothèses/solutions qu'il s'agit de tester et on élimine celles qui aboutissent à une erreur. Popper tire de cette conception une position politique : comme il est impossible de prédire le cours de l'histoire, il faut progresser petit à petit par essai/erreur, d'où une conception " fragmentaire " des sciences sociales (piecemeal social engineering) dans laquelle rien n'est joué d'avance. Au lieu de prévoir un plan d'ensemble pour réorganiser la société, il s'agit au contraire de procéder par petites touches, afin de pouvoir comprendre l'effet de telle ou telle mesure, et d'en corriger les inévitables conséquences inattendues.
Les idées politiques de Popper sont donc fondamentalement libérales, comme en témoigne sa participation à la fondation de la Société du Mont Pèlerin au côté de libéraux très engagés comme Ludwig von Mises, Milton Friedman et Friedrich Hayek. Popper propose en effet une vision du monde dans laquelle la liberté de l'homme est fondamentale et doit être protégée. En particulier, dans sa critique du marxisme et de l'historicisme hégélien, il combat une conception du monde dans laquelle l'homme est impuissant face à la marche de l'histoire. Popper soutient au contraire que les idées influencent le monde et l'histoire, et que l'homme, et en particulier les philosophes, ont une importante responsabilité.
Il faut cependant préciser que le libéralisme de Popper est un libéralisme de fond, à distinguer du libéralisme économique pur et dur. Popper soutient en effet que l'intervention de l'État est nécessaire en raison du paradoxe de la liberté :
Aussi l'État a le devoir de limiter la liberté de telle sorte qu'aucun individu ne doit être amené être aliéné à un autre :
Le libéralisme de Popper n'exclut donc pas l'intervention de l'État, y compris dans le domaine économique. Au contraire, il en fait une condition de l'exercice des libertés des individus.
Popper identifie sa vision de la démarche scientifique à celle empruntée par l'évolution des espèces (voir Charles Darwin). La sélection des hypothèses scientifiques s'assimilerait à une sélection naturelle, identique à celle qui a lieu au cours de l'évolution des espèces. Selon le philosophe, elles seraient régies par le même processus de progression par essai et élimination de l'erreur (une position assez proche de celle d'Erwin Schrödinger). C'est pourquoi l'on parle d'épistémologie évolutionniste.
En montrant les analogies existant entre l'évolution des espèces et le développement de la connaissance scientifique, Popper " naturalise " les principes fondamentaux de son épistémologie:
1. Le rejet de l'induction : Selon Popper, " la théorie vient avant les faits ": les hypothèses précèdent et orientent l'observation. De même, lorsqu'ils varient les organismes vivants créent de nouvelles théories sur le monde, de nouvelles hypothèses, que Popper nomme des " attentes " et qui s'assimilent aux théories scientifiques: seules seront retenues celles qui correspondent à une réalité de l'environnement, celles que l'expérience, la confrontation au milieu ne réfute pas. Par exemple, en augmentant leur vitesse de déplacement et leur réactivité face au danger, les antilopes ont " théorisé " la nécessité de pouvoir fuir rapidement, notamment pour échapper à leurs prédateurs. Schématiquement, les antilopes actuelles descendent donc de celles qui, par le passé, ont su courir assez vite pour échapper aux lions. Elles ne l'ont bien sûr pas de manière consciente (voir Konrad Lorenz et l'imprégnation). C'est à travers les modifications héréditaires, les mutations génétiques, que le vivant " essaie " différentes adaptations à l'environnement, différentes " solutions " - qui génèrent à leur tour de nouveaux problèmes, dans une course au perfectionnement que Popper explique notamment à travers l'hypothèse d'un dualisme génétique.
2. L'élimination de l'erreur : Sélection naturelle darwinienne et sélection naturelle des hypothèses sont identiques dans la mesure où toutes deux mènent à l'élimination de l'erreur. La seule différence résidant entre Albert Einstein et une amibe est ainsi, selon Popper, que le premier est capable d'" extérioriser " son erreur à travers le langage, tandis que la seconde est condamné à disparaître avec elle. Une erreur de calcul ne coûtera pas la vie à Einstein. Une erreur d'adaptation pour l'amibe, si.
3. La résolution de problèmes : En procédant par élimination de l'erreur, la démarche scientifique, tout comme l'évolution, permettent de résoudre des problèmes qui, la plupart du temps, n'apparaissent tout à fait clairement qu'une fois résolus. Dans le cas des espèces vivantes, par exemple de l'amibe, ces problèmes doivent être " objectifs " puisque cette dernière n'est pas consciente. La résolution de ces problèmes mènent à des niveaux de connaissance et d'évolution supérieurs - en ce qui concerne la biologie à l'émergence de " formes de vie plus hautes ".
Ainsi, en se basant sur une série d'analogies visant peut-être à fonder ontologiquement le falsificationisme, Popper estime que " la science " est une activité biologique, en ce qu'elle répond à un processus de sélection naturelle.
Ce schéma de sélection naturelle s'articule en trois temps. Soit :
Un problème initial amène la production d'hypothèses visant à le résoudre (de P1 à TS). Ces hypothèses sont testées par le moyen de l'expérimentation scientifique (de TS à EE). Enfin, la résolution du problème P1 entraîne l'émergence d'un nouveau problème P2. La logique de la science tout comme celle de la vie répondent, selon Popper, de ce schéma tétradique.
A propos du statut épistémologique de la théorie darwinienne :
Popper a soutenu que la théorie de l'évolution darwinienne par sélection naturelle n'était pas une véritable science, car irréfutable et tautologique. Il la qualifia ainsi de " programme de recherche métaphysique ", ce qui suscita certaines polémiques, parfois très vives. Les créationnistes tentèrent notamment d'utiliser les thèses poppériennes pour décrédibiliser la théorie de l'évolution. Le philosophe finit par rectifier ces interprétations dans une lettre adressée au magazine scientifique The New Scientist. Ultimement, il reconnut à la théorie de la sélection naturelle le statut de science véritable (car il l'estimait entre autres capable d'expliquer les multiples processus de " causation vers le bas "). Une position que sa propre métaphysique évolutionniste ne pouvait que renforcer.
Au contraire des néo-positivistes du Cercle de Vienne, Popper n'oppose pas la science à la métaphysique. Il a lui-même élaboré une métaphysique mêlant réalisme, indéterminisme et évolutionnisme.
Au cœur de cette métaphysique poppérienne, on trouve " la théorie des Mondes 1, 2 et 3 " :
Ces différents " mondes " exercent les uns sur les autres un contrôle plastique, rétroactif. Mais si les deux premiers sont communs aux animaux et aux hommes, le troisième est exclusivement humain car directement lié à l'émergence d'un langage argumentatif. Par ailleurs, le "Monde 3" possède une autonomie partielle ("La réalité et l'autonomie partielle du Monde 3"). Popper : "Cela vient principalement du fait qu'une pensée, dès qu'elle est formulée en langage, devient un objet extérieur à nous-mêmes ; un tel objet peut alors être critiqué inter-subjectivement : par les autres aussi bien que par nous-mêmes." (Ibid, page 97).
Aux trois fonctions du langage distinguées par son ancien professeur viennois Karl Bühler, Popper en ajoute une quatrième : la fonction argumentative. Ces 4 fonctions sont les suivantes :
Au développement de ces fonctions du langage est corrélée l'émergence des différents " Mondes " poppériens. En particulier, le " Monde 3 " apparaît avec la quatrième fonction du langage, et se développe à partir de la troisième.
Tout comme pour les " Mondes 1, 2 et 3 ", Popper estime que les quatre fonctions du langage exercent les unes sur les autres un " contrôle plastique ".
Par analogie, Popper affirme pouvoir résoudre le principal problème de la philosophie de l'esprit, celui de la relation corps/âme. L'âme exercerait un " contrôle plastique " sur le corps : par exemple, lorsque je me tiens debout, les muscles de mes jambes sont agitées d'infimes et indétectables mouvement musculaires visant à assurer la stabilité. L'âme corrige l'équilibre du corps en éliminant les mouvements non appropriés : elle exerce sur lui un " contrôle souple ou plastique ".
Ainsi, Popper s'est posé en défenseur du dualisme et plus précisément de l'interactionnisme. Il estimait en outre que l'hypothèse de René Descartes selon laquelle le lieu de cette interaction se situerait dans l'épiphyse (ou glande pinéale) n'est pas si inepte et improbable que les générations postérieures l'ont voulu laisser croire. Toute vie est résolutions de problèmes : Questions autour de la connaissance de la nature, Actes Sud, 1997, p. 82-83.