Louis Le Vau (il conviendrait d'orthographier son nom Le Veau, comme celui de son père) est un architecte français né à Paris en 1612 et mort dans cette même ville en 1670.
Contemporain des deux Mansart et de Jacques Lemercier, Louis le Vau a été un des créateurs du classicisme français (le style " Louis XIV ") qu'il sut marier de manière impressionnante avec le style baroque. Il a créé un style distingué par la simplicité des constructions et l'élégance des décorations. Son plus grand ouvrage demeure le château de Vaux-le-Vicomte.
A ne pas confondre avec son frère François Le Vau, architecte de l'église Saint-Louis-en-l'Île à Paris.
Son père, prénommé également Louis, abandonne son activité de tailleur de pierres en 1634 pour se consacrer à la maçonnerie, et porter ainsi en 1635, le titre de maître maçon. Le jeune Louis collabore avec son père en lui fournissant dessins et devis, ce qui lui permet de commencer dès cette année-là sa carrière d'architecte en s'intégrant au chantier de l'île Saint-Louis, s'attachant à développer celle-ci pour qu'elle devienne une région habitée. Il construit des maisons ordinaires : trois pour Nicolas Pontheron, deux pour Guillaume Véniat et Denis Postel, trois pour Pierre Chomel et sept pour Antoine Le Marier, mais aussi pour de riches clients tels que Sainctot, Hesselin, Gruyn des Bordes, Jean-Baptiste Lambert, ou encore Gillier (" Hôtel de Gillier ", sur le quai d'Anjou en 1637-1639), ainsi que des maisons de campagne.
Il devient célèbre en 1654 quand il devient le principal architecte de Louis XIV (Premier architecte du Roi). En 1656, Nicolas Fouquet lui commande la construction de Vaux-le-Vicomte, dans lequel il vise le grandiose plutôt que le strict respect des canons de l’architecture classique. Après 1660, il travaille pour le Roi : il complète le château de Vincennes en construisant les pavillons du Roi et de la Reine, l’hôpital de la Salpêtrière, retravaille la façade des Tuileries, reconstruit la Galerie d’Apollon au Louvre et y réalise quelques autres aménagements. Peu avant la fin de sa vie, il fait quelques rénovations au château de Versailles et il dessine le Collège des Quatre Nations.