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Un éléphant d'Afrique (à gauche) et un élephant d'Asie (à droite) |
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Classification classique | |||||||||
Règne | Animalia | ||||||||
Embranchement | Chordata | ||||||||
Sous-embr. | Vertebrata | ||||||||
Classe | Mammalia | ||||||||
Sous-classe | Theria | ||||||||
Infra-classe | Eutheria | ||||||||
Ordre | Proboscidea | ||||||||
Famille | |||||||||
Elephantidae Gray, 1821 |
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Taxons de rang inférieur | |||||||||
Genres & espèces :
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Les éléphantidés (Elephantidae) forment l'unique famille de mammifères de l'ordre des Proboscidiens. Cette famille comptait de très nombreuses espèces par le passé, dont le mammouth ou le stégodon.
Les éléphants sont les plus grands animaux terrestres vivant actuellement : en moyenne, un éléphant d'Afrique mâle adulte mesure plus de 3 mètres au garrot et pèse plus de 5 tonnes. À la naissance, l'éléphant pèse environ 120 kg. La gestation d'une éléphante, la plus longue de tous les animaux terrestres, dure de 20 à 22 mois. Un éléphant peut vivre 70 ans. Le plus grand éléphant connu a été signalé en Angola en 1974 : il s’agissait d’un mâle de 12 tonnes mesurant 4,20 m au garrot [1], soit un mètre de plus que la moyenne des éléphants africains. Les éléphants sont munis d'une trompe qui est un organe nasal allongé et préhensile et, le plus souvent, de défenses, des dents très allongées utilisées par ces animaux comme outil, arme de défense et attribut sexuel[2]. L'ivoire dont est constitué ces défenses est recherchée pour la confection de bijoux et de sculptures. Le cri de l'éléphant est le barrissement.
La plupart des espèces d'éléphantidés sont éteintes et à l’heure actuelle, cette famille regroupe diverses sous-espèces correspondant à trois espèces principales : l'éléphant de savane et l'éléphant de forêt (autrefois regroupés sous l’expression " éléphant d'Afrique ") et l'éléphant asiatique (parfois anciennement éléphant indien) qui se distinguent par certaines caractéristiques anatomiques, les éléphants d'Asie étant en général plus petits. Des éléphants nains, de la taille d'un grand cochon, ont également peuplé les îles méditerranéennes au cours de la Préhistoire [3],[4] ; certains sont signalés en Crète jusqu'en 5 000 av. J.-C., voire jusqu’en 3 000 av. J.-C. [réf. nécessaire].
Hormis l'homme qui le chasse depuis des millénaires pour sa consommation, les seuls prédateurs des éléphants sont les grands fauves, et en particulier les lions qui peuvent occasionnellement s'attaquer aux éléphanteaux. Toutefois, avec le commerce de l'ivoire tiré des défenses, la population des éléphants africains et asiatiques a été décimée, passant de plusieurs millions d'individus au début des années 1970 à quelques centaines de milliers 30 ans plus tard[5]. Si bien qu'en 1989, le CITES a interdit le commerce de l'ivoire et la chasse des éléphants, désormais considérés comme des espèces protégées, est depuis très réglementée.
L’éléphant d’Asie et l’éléphant d’Afrique ont longtemps été considérés comme les deux seules espèces représentant la famille des Éléphantidés à l’époque moderne. De récentes études génétiques ont permis de démontrer que les deux sous-espèces africaines Loxodonta africana africana et Loxodonta africana cyclotis étaient en fait deux espèces distinctes : en Afrique, il convient donc de distinguer désormais l’éléphant de la savane Loxodonta africana et l’éléphant des forêts Loxodonta cyclotis [6].
Les Éléphantidés vivant à l’heure actuelle sont donc :
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Loxodonta africana | L'éléphant de savane d’Afrique ; il mesure environ 4 mètres au garrot, présente deux doigts préhensiles au bout de la trompe et de grandes oreilles permettant de réguler sa température interne. Le crâne est à peu près plat et tous les individus portent des défenses. |
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Loxodonta cyclotis, | L’éléphant des forêts vivant également en Afrique. |
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Elephas maximus | L'éléphant d'Asie ; il mesure de 2 à 3,50 mètres au garrot, ne présente qu'un seul doigt préhensile au bout de la trompe et possède des oreilles assez petites. Le crâne forme deux bosses proéminentes et les défenses sont absentes chez les femelles et un certain nombre de mâles. |
L'ancêtre des mammouths et des éléphants est le phosphaterium, petit mammifère sans trompe et aussi grand qu'un chien, ayant vécu il y a 60 millions d'années.
La caractéristique principale des éléphants, outre leur masse, est leur trompe. Pouvant peser plus de 100 kg, cet organe à tout faire est constitué de plus de 15 000 muscles[8] répartis en 40 000 faisceaux circulaires et longitudinaux, ce qui lui confère une mobilité exceptionnelle dans toutes les directions.
Les défenses sont des incisives supérieures à croissance continue. Chez les éléphants, la formule dentaire n'est jamais complète (2 prémolaires et 3 molaires). L'éléphanteau possède des prémolaires de lait qui tombent lorsque les molaires apparaissent, mais il n'y a pas de prémolaires définitives. Quand la troisième molaire apparaît, c'est au tour de la première de tomber. Un éléphant adulte ne possède que 2 molaires et, lorsqu'il devient très âgé, il ne lui reste plus que sa troisième molaire.
De plus en plus d'éléphants naissent sans défense et n'en auront jamais de leur vie. L'espèce tend, par sélection naturelle, à ne plus en avoir[réf. nécessaire].
La période de gestation moyenne de l'éléphant est de 22 mois.
Les mâles en musth (rut), dont le taux sanguin de testostérone peut s'accroître cinquante fois, agitent les oreilles et secouent la tête. De leur pénis devenu vert, dégouline une urine fortement odorante.
De récentes études scientifiques ont montré que les éléphants, comme de nombreux animaux, sont sensibles aux infrasons, même de très faible fréquence [9]. L'utilité de l'audition de ces infrasons reste cependant mystérieuse. Il semble qu'ils soient capables de communiquer entre eux par les ondes acoustiques de surface transmises par le sol [10].
L'éléphant est le seul mammifère au monde à posséder quatre genoux[réf. nécessaire].
L'éléphant est herbivore, il mange une grande variété d'éléments végétaux : herbes, plantes, feuilles, fruits, racines et tubercules, écorces et même bois. Il apprécie par exemple le bois tendre et gorgé de sève du baobab.
Les besoins alimentaires de l'éléphant sont importants, surtout qualitativement. En fonction de son environnement, il consacre une grande partie de son temps à la recherche de nourriture (16 à 20 heures par jour), se déplaçant sur de longues distances et sélectionnant les aliments les plus riches. Il peut se dresser sur ses pattes arrières pour attraper avec sa trompe les rameaux les plus tendres jusqu'à cinq ou six mètres de hauteur.
Quotidiennement, il faut à l'éléphant entre 150 et 180 kilogrammes de nourriture en saison sèche, et entre 200 et 260 kilogrammes en saison des pluies. Ces quantités varient aussi en fonction des espèces et des milieux fréquentés.
Un éléphant adulte boit environ cent litres d'eau par jour. Il peut rester trois ou quatre jours sans boire. Il peut se servir de sa trompe pour reprendre de l'eau dans son estomac et s'en servir pour se rafraîchir la peau.
Malgré la quarantaine de mètres d'intestin qu'il possède, sa digestion est peu efficace. Elle dure d'un à deux jours, 40 à 60 % de la nourriture n'étant pas digérés. Si son alimentation n'est pas suffisamment riche, son tonus, son humeur et sa santé en général sont rapidement affectés.
Le comportement alimentaire a en général un impact important sur le milieu. Le bilan de ces conséquences varie en fonction des espèces (Afrique, Asie), de la saison, du biotope et de la densité de la population. Ainsi, l'éléphant peut être considéré comme destructeur d'arbres en particulier dans la savane, alors qu'il participe ailleurs très activement à la régénération en limite des zones forestières. Certaines espèces d'arbres sont dépendantes de l'éléphant pour leur extension : celui-ci, friand de leurs fruits, en dissémine les graines avec l'excellent terreau que constitue son crottin, capable de contenir jusqu'à 35 % de graines.
En l’état actuel des connaissances, l’éléphant est, avec l'humain, le dauphin et certaines espèces de grands singes, l'une des rares espèces animales à réussir le test du miroir de Gallup : lorsqu’on marque d’une tache le front d’un éléphant en un point qu’il ne peut voir directement et qu’on lui présente un miroir, il passe sa trompe sur la tache, démontrant ainsi qu’il a reconnu son image et donc qu’il a conscience de lui-même [11],[12].
Utilisé comme animal de trait par les humains, ainsi que lors de batailles en tant qu'éléphant de guerre, l'éléphant a occupé de nombreuses fonctions, notamment celle d'exécuteur lors d'exécutions par éléphant. En 14-18, des éléphants de cirque ont en Europe par exemple servi à débarder le bois en forêt (de Mormal, dans le Nord de la France), ou encore à labourer, ou à tirer des wagons dans les usines de munitions..)
Le conducteur d'un éléphant est appelé cornac ou mahout.
L'ivoire des défenses de l'éléphant a longtemps servi à la réalisation d'œuvres d'art. Les œuvres en or et ivoire sont qualifiées de chryséléphantines (de chrusos, or en grec).
Le mot éléphant a été déformé en olifant, pour désigner une corne en ivoire.
Dans la symbolique occidentale comme orientale, l'éléphant est associé à la mémoire, la sagesse, la longévité, la prospérité, la bienveillance, le père. Dans le folklore africain, l'éléphant tient le rôle du père, du chef des animaux.
Dans la religion hindoue, Ganesh est un dieu à tête d’éléphant ; il est le dieu de la Connaissance et le patron des étudiants. Les rares éléphants blancs sont sacrés en Inde, et les éléphants domestiqués et décorés aux couleurs des dieux bénissent les fidèles de leur trompe dans certains temples.
En Inde, l’éléphant évoque la force, la puissance, l'orage (forme ronde et grise des nuages de pluie). Chaque dieu hindou chevauche un animal : Indra, dieu des Orages et de la Bataille, et Agni, dieu du Feu, se déplacent à dos d’éléphant.
Dans la symbolique chrétienne, l'éléphant symbolise le baptême : la femelle met bas dans l'eau d'un étang à côté duquel le mâle monte la garde pour écarter le dragon, symbole de l'Esprit du Mal.
Dans la symbolique chrétienne, il représente aussi la chasteté (de tempérament frigide, il ne peut engendrer qu'après avoir absorbé, en guise d'aphrodisiaque, une racine de mandragore) ), la constance, la maîtrise de soi, la bénignité des princes (il n'a pas de fiel), la tempérance, la circonspection et la prudence.
En France, on dit de quelqu'un qui a une bonne mémoire qu'il a " une mémoire d'éléphant ".
L'éléphant représente les 4 piliers du monde : il porte le monde sur son dos.
Il est également le symbole du Parti républicain aux États-Unis d'Amérique.
Les éléphants sont présents dans de nombreuses œuvres de fiction :