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représentation 3D du dioxyde de carbone |
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Général | |||||
Formule brute | CO2 | ||||
Nom IUPAC | Dioxyde de carbone | ||||
Numéro CAS | 124-38-9 | ||||
Apparence | Gaz incolore | ||||
Propriétés physiques | |||||
Masse moléculaire | 44,01 g.mol − 1 | ||||
Température de fusion |
−78,5 °C (195 K) | ||||
Température de vaporisation |
−57 °C (216 K), pressurisé | ||||
Solubilité | 1,45 kg.m − 3 | ||||
Densité | 1,87 kg.m − 3 (gaz à 298K 1,013 bar) PLUS dense que l'air |
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Viscosité | 0.07 cP à −78 °C | ||||
Thermochimie | |||||
ΔfH0gas | -393,5 kJ.mol − 1 | ||||
ΔfH0liquide | |||||
ΔfH0solide | |||||
Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire. |
Le dioxyde de carbone (appelé parfois, de façon impropre " gaz carbonique ") est un composé chimique composé d'un atome de carbone et de deux atomes d'oxygène et dont la formule brute est : CO2.
Cette molécule linéaire a pour formule développée de Lewis : O=C=O.
Dans les conditions normales de température et de pression le dioxyde de carbone est un gaz incolore, inodore et à la saveur piquante communément appelée gaz carbonique ou encore anhydride carbonique.
Il est présent dans l'atmosphère dans une proportion approximativement égale à 0,0375 % en volume, dans cette décennie (années 2000), soit 375 ppmv (parties par million en volume). Mais elle augmente rapidement, d'environ 2 ppmv/an, de par les activités humaines de consommation des combustibles fossiles : charbon, pétrole, gaz.
C'est un gaz à effet de serre.
Il est produit notamment lors de la fermentation aérobie ou de la combustion de composés organiques, et lors de la respiration des êtres vivants et des végétaux. Pour ces derniers, la photosynthèse piège beaucoup plus de CO2 que sa respiration n'en produit.
Formule chimique | CO2 |
Masse moléculaire | 44.01 g.mol − 1 |
Température critique | 31,1°C |
Pression critique | 7,4 MPa |
Point triple | -56,6°C à 416 kPa |
Chaleur latente de vaporisation (0°C) | 234,5 kJ.kg − 1 |
Chaleur latente de vaporisation (-16.7°C) | 276,8 kJ.kg − 1 |
Chaleur latente de vaporisation (-28.9°C) | 301.7 kJ.kg − 1 |
Chaleur latente de fusion (à -56,6°C) | 199 kJ.kg − 1 |
Le CO2 dissous dans l'eau forme avec elle de l'acide carbonique (H2CO3). Il est plus soluble dans l'eau froide que chaude. L'acide carbonique n'est que modérément stable et il se décompose facilement en H2O et CO2. En revanche, lorsque le dioxyde de carbone se dissout dans une solution aqueuse basique (soude, potasse...), la base déprotone l'acide carbonique pour former un hydrogénocarbonate (HCO3–), aussi appelé bicarbonate, puis un carbonate (CO32–). Dans ce cas, la solubilité est énormément augmentée. Par exemple, une solution aqueuse saturée de carbonate de potassium (K2CO3) a une concentration de 112% (en masse) en carbonate à 20°C.
Le dioxyde de carbone fut découvert vers 1638 par un médecin belge du nom de Jan Baptist van Helmont qui lui donna le nom d'anhydride carbonique.
Les propriétés du dioxyde de carbone furent étudiées plus à fond en 1750 par le chimiste et physicien britannique, Joseph Black. Vers 1754, il appela ce gaz air fixe, mettant à mal la théorie du phlogiston encore enseignée à cette époque.
Le gaz carbonique fut par la suite isolé par le pasteur anglais Joseph Priestley en 1766.
En 1776, le chimiste français Antoine-Laurent De Lavoisier mit en évidence que ce gaz est le produit de la combustion du carbone avec le dioxygène. Dès 1875 se répandirent les premières boissons artificiellement gazeuses grâce à l'invention des récipients pressurisés.
Sous forme gazeuse, il est utilisé pour :
Sous forme liquide, il est utilisé comme :
À NOTER : à pression atmosphérique, le dioxyde de carbone n'est jamais sous forme liquide. Il passe directement de la forme solide à la forme gazeuse (sublimation).
Le dioxyde de carbone sous forme solide ou glace carbonique appelée aussi Carboglace ou glace sèche est issue du CO2 liquide sous forme de neige carbonique qui est ensuite compactée pour devenir glace carbonique.
Cette glace carbonique se sublime en ne laissant aucun résidu et produit très rapidement une grande quantité de froid (150 fr/h/kg à -78,5 °C), l'homme lui a donc rapidement trouvé de multiples utilisations.
Au delà de son point critique, le dioxyde de carbone entre dans une phase appelée "supercritique". La courbe d'équilibre liquide gaz est interrompue au niveau du point critique, assurant à la phase supercritique un continuum des propriétés physico-chimiques sans changement de phase. C'est une phase aussi dense qu'un liquide mais assurant des propriétés de transport (viscosité, diffusion) proche d'un gaz. Le dioxyde de carbone supercritique est utilisée comme solvant "vert", les extraits étant exempt de trace de solvant.
L'électronégativité des atomes d'oxygène rend le carbone central très électrophile. De très nombreux nucléophiles peuvent donc réagir avec le dioxyde de carbone mais il faut noter que le produit de la réaction n'est pas forcément stable. En général, on place de la carboglace dans un récipient fermé muni d'un tuyau ; la carboglace se sublime et l'on fait buller le dioxyde de carbone gazeux dans le milieu réactionnel.
Quelques exemples de réaction :