Aimé Cotton - Définition

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Aimé Auguste Cotton est un physicien, né à Bourg-en-Bresse en 1869, et mort à Sèvres en 1951. Il est le frère du mathématicien et académicien Émile Cotton ; son grand père était directeur de l’École normale d’instituteur de Bourg et son père, Eugène Cotton, professeur de mathématiques au collège de Bourg, établissement où Ampère débuta sa carrière.

Aimé Cotton fit ses études secondaires au lycée de Bourg et sa classe de Mathématiques spéciales au lycée Blaise Pascal de Clermont-Ferrand. En 1889, il est admis à l’École normale supérieure, dont il sort agrégé de sciences physiques en 1893. Il commence ensuite, en tant que Boursier des Hautes-Études, une thèse de doctorat au Laboratoire de physique de la Rue d’Ulm durant laquelle il découvre le dichroïsme circulaire. Il soutient sa thèse " Recherches sur l’absorption et la dispersion de la lumière par les milieux doués du pouvoir rotatoire " en 1896 et est nommé maître de conférences à Toulouse. En 1900, il chargé de la suppléance de Jules Violle à l’École normale supérieure. En 1904 il est chargé de cours à la Faculté des sciences et délégué à l'École normale supérieure. En 1910, il est nommé professeur-adjoint.

Il travaille avec Pierre Weiss sur l’effet Zeeman, ils déterminèrent ainsi la valeur du rapport de la charge de l’électron à sa masse.

Il s’intéresse ensuite à l’effet Faraday et met en évidence le dichroïsme circulaire magnétique. En parallèle, il travaille avec son camarade de promotion Henri Mouton, biologiste à l’Institut Pasteur sur la biréfringence magnétique dans les solutions et découvrent l’effet Cotton-Mouton.

En 1913, il épouse la physicienne Eugénie Feytis, ils auront trois enfants. Il dirige les travaux de thèse de Georges Bruhat sur le dichroïsme circulaire et la dispersion rotatoire (1914).

Il participe dès 1917 à la création de l’Institut d'optique théorique et appliquée (SupOptique) où il enseigna.

En 1919 il est devient président du Comité de physique à la Direction des inventions. En 1920, Aimé Cotton devient professeur créant la chaire de physique théorique et de physique céleste à la Sorbonne (qui devint par la suite la chaire de spectroscopie et de physique céleste transformée ensuite en chaire de spectronomie.), puis à la chaire de physique générale de 1922, succédant à Gabriel Lippmann. Anatole Leduc, Eugène Bloch en 1926, Georges Bruhat, Pierre Auger, François Croze et Pierre Jacquinot lui succèderent à la chaire de physique théorique et physique céleste. Il dirige également le Laboratoire des recherches physiques de la Sorbonne. En 1941, il prend sa retraite et Jean Cabannes lui succède comme professeur et directeur de laboratoire.

En 1923, il est élu à l’Académie des sciences en remplacement de Jules Violle (Aimé Cotton 32 voix, Charles Fabry 28 voix, Henri Abraham 1 voix).

En 1914, il lance le projet d’un grand électro-aimant dont la construction débute en 1924 dans le laboratoire du Service des recherches et inventions à Bellevue qui devint ensuite le laboratoire du magnétisme de Meudon-Bellevue puis le Laboratoire Aimé Cotton.

Il est l’inventeur de la balance de Cotton appareil qui sert à mesurer l’intensité d’un champ magnétique.

Distinction

  • Rosette de la Résistance
  • Président de l’Académie des sciences en 1938, succèdant à Emmanuel Leclainche
Précédé par Aimé Cotton Suivi par
créateur Chaire de physique théorique et physique céleste de la Faculté des sciences de Paris Anatole Leduc
Précédé par Aimé Cotton Suivi par
Gabriel Lippmann Chaire de physique de la Faculté des sciences de Paris Jean Cabannes
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