Charles Fabry - Définition

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Charles Fabry (1867-1945) est un physicien français.

Biographie

De son nom complet Maurice Paul Auguste Charles Fabry, il nait le 11 juin 1867 à Marseille. Il est cousin avec Edmond Rostand (sa mère était la cousine germaine de la mère du dramaturge). Il entre classé 17e à l'École Polytechnique en 1885 et en sort 23e et démissionaire en 1887. Il prépare ensuite le concours de l'agrégation de physique où il est reçu en 1889. Il se consacre donc à une carrière d'enseignant, obtenant notamment un poste de professeur à Pau (1889), Nevers (1890), Bordeaux (1892), Marseille (1893) puis au Lycée Saint-Louis à Paris (1893), tout en préparant simultanément le doctorat ès sciences sous la direction de Jules Macé de Lepinay, professeur à la Faculté des sciences de Marseille. En 1892, il soutient à la Faculté des sciences de Paris sa thèse sur la "Théorie de la visibilité et de l'orientation des franges d'interférences".

En 1894, il est rappelé à Marseille, où on lui confie, à la Faculté des sciences, un poste de maître de conférences, succédant à Alfred Perot. Il rejoint le laboratoire de Jules Macé de Lepinay. Il lui succède à sa mort, en 1904, en tant que professeur à la chaire de physique industrielle. Pierre Sève le remplacera à son départ pour Paris.

Collaborant avec Henri Buisson, lui ayant succédé comme maître de conférences, et Alfred Perot, il participe à la mise au point de l'interféromètre de Fabry-Perot, qui lui sert notamment à démontrer, en 1913, la réalité de l'existence de la couche d'ozone, jusque-là seulement soupçonnée, et en détermine la proportion en fonction des couches atmosphériques. Jean Cabannes travaille dans son laboratoire pour préparer sa thèse de doctorat. Il démontre également, par l'expérience, l'effet Doppler-Fizeau, appliqué au domaine de l'optique.

En 1921, il revient à Paris comme titulaire de la chaire de physique de la Faculté des sciences de Paris précédemment occupée par Edmond Bouty et devient le premier directeur général de SupOptique (Institut d'optique théorique et appliquée).

En 1927 il est nommé professeur à l'École polytechnique, suite à la mort d'Alfred Perot et élu à l'Académie des sciences succédant à Daniel Berthelot (Charles Fabry 51 voix, Paul Langevin 1 voix, Henri Abraham 1 voix, Georges Sagnac 1 voix).

Son œuvre de physicien est presqu'exclusivement consacrée à l'optique, en particulier à l'interférométrie, la spectroscopie et la photométrie.

En 1937, il fonde avec Henri Chrétien, Georges Guadet et André Bayle la société REOSC (Société de Recherches et Études en Optique et Sciences Connexes) et doit quitter sa chaire de la Faculté des sciences de Paris et de l'École polytechnique où il est remplacé par Louis Leprince-Ringuet.

Il est président d'honneur de la Société française de photographie de 1935 à 1937, succèdant à Georges Perrier et président de la Société française de physique en 1924.

Il meurt le 11 décembre 1945 à Paris.

Distinctions

  • 1918 : lauréat de la Médaille Rumford
  • 1919 : lauréat de la Médaille Henry Draper
  • 1921 : lauréat de la Médaille Franklin
  • 1927 : membre de l'Académie des sciences
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