Henri Chrétien - Définition

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Henri Chrétien (1879 - 1956) est un astronome, ingénieur-opticien, professeur et inventeur français. Il est surtout connu pour ses travaux en optique et ses applications à l'astronomie.

Fils d'un artisan, il obtient à douze ans son certificat d'études primaires et devient apprenti typographe à l'Ecole professionnelle de l'imprimerie Chaix. Il devient disciple de Camille Flammarion après leur rencontre en 1894 et prépare le baccalauréat ès sciences en autodidacte. Il fait ses études supérieures à la Faculté des sciences de Paris, où il obtient la licence ès sciences en physique et en mathématiques en 1902, et à l'École supérieure d'électricité dont il sort ingénieur diplômé également en 1902. Après avoir été assistant d'Aymar de la Baume Pluvinel puis de Henri Deslandres à Meudon de 1902 à 1906, il est nommé en 1906, astronome-adjoint à l’Observatoire de l'université de Paris à Nice, alors dirigé par Léon Bassot. Il est chargé de la création d'un service d'astrophysique à partir des appareils acquis pour la mission d'observation de l'eclipse totale du Soleil du 30 mai 1905 élaborée par Aymar de la Baume Pluvinel. Il réalise grâce à ces instruments des photographies de spectres stellaires et élabore le projet d'un spectrohéliographe. Il étudie également le pendule Lippmann.

De 1908 à 1910, deux bourses d'études lui permette de parcourir le monde pour étudier les divers instruments d'astrophysique des observatoires existants : Londres, Cambridge, Pulkovo, Potsdam, Mont Wilson, où il rencontre George Willis Ritchey De retour à l'observatoire du Mont Gros il établit les caractéristiques définitives du spectrohéliographe projeté, la réalisation de celui-ci est alors confiée à l'ingénieur-opticien Amédée Jobin qui le livre en 1912. Il met également au point avec Joanny-Philippe Lagrula un comparateur photovisuel.

Durant la Grande guerre, il est détaché à la Section technique de l'aéronautique dirigée par Emile Dorand et où il rencontre Armand de Gramont.

Après la guerre, il est mis en disponibilité afin de participer à la création de l'Institut d'optique théorique et appliquée (SupOptique), où il enseigne le premier cours français de conception optique de 1920 à 1940. Il présente en 1927 sa thèse " Contribution à l'étude des instruments d'optique " (795 pages), basée sur son cours, devant la Faculté des sciences de Paris, pour obtenir le doctorat ès sciences. Il est ensuite nommé maître de conférences d'optique théorique et appliquée (temporairement en juillet 1928 puis définitivement en décembre 1930) puis professeur sans chaire (1931) à la faculté des sciences de l'université de Paris, délégué à l'Ecole supérieure d'optique.

En 1917 il invente le catadioptre (ou cataphote). En 1922 il élabore une nouvelle combinaison optique permettant d'obtenir un téléscope aplanétique à miroirs hyperboliques, la réalisation en est confié en 1927 à George Willis Ritchey, alors directeur du laboratoire d'optique Dina de l'Observatoire de Paris et il devint célèbre sous le nom de " télescope Ritchey-Chrétien ". Les télescopes géants ont longtemps été conçus selon ses principes. Leur combinaison de miroirs a été retenue pour le télescope spatial Hubble. On lui doit également en 1927 l’invention de l’objectif anamorphoseur " Hypergonar " qui sera commercialisé sous le nom de Cinémascope. Il obtient pour cette invention le prix Valz de l’Académie des Sciences en 1931. Il fait partie des fondateurs de la société REOSC en 1937, et de la STOP (Société technique d'optique et de photographie).

En 1952, les représentants de la Century Fox le rencontre afin d'exploiter son objectif anamorphoseur. Il reçoit un Oscar en 1953 pour son invention. Il présente au festival de Cannes de 1954 un hypergonar adapté à une camera aquatique pour le film Tempête dur la mer.

Il est mort à Washington en 1956.

En son hommage, un cratère de la Lune a été baptisé de son nom, un prix doté de 20 000 dollars a été créé par la Société américaine d'astronomie et un bâtiment de l'Observatoire de Nice porte son nom.

Bibliographie

  • Calcul des combinaisons optiques, Ed. Masson, Paris, 1980. 5e édition.
  • Calcul des combinaisons optiques, Ed. Librairie du Bac, Paris, 1958. 4e édition.
  • Cours de calcul des combinaisons optiques, Ed. Revue d'Optique théorique et instrumentale, Paris, 1938. 3e edition. 13 chapitres :

Homographie Optique - Dioptrique élémentaire - Chromatisme - L'Aberration sphérique - L'Aigrette ou le coma - L'Astigmatisme - La Distorsion - Milieux à variation continue de l'indice de Réfraction - Fonctions iconales de Bruns et de Schwarzschild - Méthode de Sampson - Marches trigonométriques - Interpolation - Calculs numériques des phénomènes de Diffraction.

  • Cours de calcul des combinaisons optiques, Ed. Revue d'optique théorique et instrumentale, Paris, 1934. 2e edition.
  • Cours de calcul des combinaisons optiques, 1re edition.
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