Gaspard-Gustave Coriolis (né le 21 mai 1792 à Paris - mort le 19 septembre 1843 à Paris) mathématicien et ingénieur français, enterré au Cimetière du Montparnasse (12e division - 1 Ouest - 12 Nord). Il est le fils de Jean-Baptiste-Elzéar Coriolis et Marie-Sophie de Maillet.
Son père, officier dans l'Armée royale avant la Révolution, devint industriel à Nancy après la mort du roi Louis XVI. Coriolis y grandit et en 1808 se présenta au concours de l'École polytechnique où il finit second. Un bon classement de sortie lui permit d'intégrer le Corps des Ponts et Chaussées pour lequel il travailla quelques années en Meurthe-et-Moselle et dans les Vosges. Après la mort de son père, il accepta un poste d'enseignement à l'École polytechnique en 1816.
En 1829, Coriolis devint professeur de mécanique à l'École Centrale des Arts et Manufactures. Après la Révolution de 1830, le poste de Cauchy (qui avait refusé de cautionner le nouveau régime) à l'École polytechnique fut proposé à Coriolis. Ce dernier le refusa pour pouvoir consacrer plus de temps à ses activités de recherche. Cependant, à partir de 1832, il enseigna avec Navier la mécanique appliquée à l'École centrale. Navier mourut quatre ans plus tard et Coriolis reprit son poste à l'École centrale et sa place à l'Académie des sciences.
En 1838, Coriolis, alors ingénieur en chef du Corps des Ponts-et-Chaussées, décida d'arrêter l'enseignement afin de devenir directeur des études à l'École polytechnique. D'une santé fragile, il ne pouvait d'ailleurs plus, à cette date, assurer le cours de mécanique appliquée aux constructions et aux machines, qu'il confia à Barré de Saint-Venant. Coriolis mourut en 1843.
Il fut professeur d'analyse géométrique et de mécanique générale à l'École Centrale des Arts et Manufactures. On le connaît surtout pour le théorème de mécanique qui porte son nom et pour la force de Coriolis qui correspond à une loi de la cinématique : Toute particule en mouvement dans l'hémisphère nord est déviée vers sa droite (vers sa gauche, dans l'hémisphère sud).
Dans son mémoire " Du calcul de l'effet des machines " (1829) il nomme travail la quantité usuellement appelée à cette époque puissance mécanique, quantité d'action ou effet dynamique en précisant l'ambiguïté qu'apportent ces expressions : il les considère inappropriées. La science lui donnera raison. Avec lui et Jean-Victor Poncelet (1788-1867), le théorème de l'énergie cinétique prend sa forme quasi-définitive et l'enseignement de la mécanique sera " dépoussiéré " (la question des unités et de l'homogénéité des formules est devenue fondamentale). Nombreux seront ses articles dans le Dictionnaire de l'industrie.