Lazare Nicolas Marguerite Carnot, né à Nolay le 13 mai 1753 et mort à Magdebourg le 22 août 1823, est un mathématicien, un physicien, un général et un homme politique français. Membre de la Convention nationale, il est surnommé l'organisateur de la victoire ou Le grand Carnot.
Il est issu d'une famille distinguée dans le barreau. Époux de Jacqueline Sophie Dupont de Maringheur, il eurent deux fils : Nicolas Léonard Sadi Carnot et Lazare Hippolyte Carnot, lui-même père de Marie François Sadi Carnot. Son frère est Joseph-François-Claude Carnot.
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Joseph Carnot |
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Lazare Carnot |
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Claude-Marie Carnot | |||||||||||||||||
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Sadi Carnot (physicien) |
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Lazare Hippolyte Carnot | ||||||||||||||||||
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Sadi Carnot (Président) | ||||||||||||||||||
Il entra au service dans l'arme du génie en 1771, à l'âge de 18 ans; il n'avait encore que le grade de capitaine au corps royal du génie en 1783, lorsqu'il écrivit l'éloge de Vauban qui fut couronné par l'Académie de Dijon. Il était entré très jeune dans l'arme du génie et passait pour un original parmi ses camarades. Il refusa de brillants avantages dans les armées de Frédéric le Grand.
Il était chevalier de Saint-Louis mais limité dans ses ambitions par la modestie de ses origines, il se rallia à la Révolution française. Élu député du Pas-de-Calais en 1791 à l’Assemblée législative, puis en 1792 à la Convention, il siège d'abord avec les députés de la Plaine avant de rejoindre les Montagnards. Membre du comité militaire, il fit décréter l'armement d'une nombreuse garde nationale et le licenciement de la garde du roi.
Il fait partie des députés qui votèrent la mort de Louis XVI.
Membre du Comité de salut public en juillet 1793, délégué aux Armées, il crée les quatorze armées de la République. Il s'occupa exclusivement des opérations militaires et eut la plus grande part aux succès des armes françaises, à ce titre il mérita que l'on dise de lui qu'il avait organisé la victoire de la France. En 1793, envoyé comme inspecteur à l'armée du Nord, il destitua le général Gratien, accusé d'avoir reculé sur le champ de bataille, se mit lui-même à la tête des colonnes françaises, et contribua puissamment à la victoire de Wattignies, près de Maubeuge, gagnée par Jourdan, le 16 octobre 1793.
Modéré de cœur comme de raison, il prend position contre Robespierre et Saint-Just lors des 8 et 9 Thermidor (26 - 27 juillet 1794). En 1795, il fut l'un des Directeurs; mais il se trouva bientôt en opposition avec Barras, fut proscrit et se retira en Allemagne. Rappelé par le Premier Consul après le 18 brumaire, il reçut le portefeuille de la guerre, qu'il conserva jusqu'à la conclusion de la paix, après les batailles de Marengo et de Hohenlinden. Élu tribun en 1802, il vota contre le consulat à vie, puis contre la création de l'Empire. Il resta sans emploi jusqu'à la campagne de Russie : à cette époque, il offrit généreusement son épée à Napoléon Ier. La défense d'Anvers lui fut confiée : il s'y maintint longtemps, et ne consentit à remettre la place que sur les ordres du comte d'Artois.
Il devint ministre de l'Intérieur pendant les Cent-Jours et après la deuxième abdication de Napoléon fit partie du gouvernement provisoire. Exilé à la Restauration, il est banni comme régicide en 1816; il se retira à Varsovie, puis à Magdebourg, où il consacra le reste de ses jours à l'étude. Il meurt en exil à Magdebourg. Ses cendres ainsi que celles de Marceau, Latour-Maubourg et Baudin, furent transférées au Panthéon le 4 août 1889 au cours d'une imposante cérémonie, pendant le septennat de son petit-fils Sadi Carnot.
Lazare Carnot est mondialement connu pour ses travaux scientifiques. Dans son " Essai sur les machines en général " (1786), il précisa les lois du choc et énonça la loi de conservation du travail. Il écrit Métaphysique du calcul infinitésimal en 1797. Avec sa " Géométrie de position " (1803), il apparaît en même temps que Monge comme l'un des créateurs de la géométrie moderne. Il participa d'ailleurs avec celui-ci à la fondation de l'École polytechnique.
Il est l'auteur de plusieurs dizaines de poèmes. Citons:
" Tout ce qui se trouve en Belgique doit être amené en France, il faut dépouiller le pays. "
Lors de l'occupation française de la Belgique, alors Pays-Bas autrichiens.
" Le sage devance son siècle et son langage ne peut être entendu que par la postérité. (…) Comme philosophe, il a déjà franchi les barrières qui séparent les Empires, il est citoyen de tous les lieux, contemporain de tous les âges. " "
Chose curieuse, son contemporain, le poète allemand Schiller, écrira un texte quasiment semblable.