Bell P-39 Airacobra | ||
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Rôle | Avion de chasse | |
Équipage | ||
1 pilote | ||
Motorisation | ||
Moteur | 1 moteur Allison V-1710-85 de 1 150 ch | |
Dimensions | ||
Envergure | 10,36 m | |
Longueur | 9,19 m | |
Hauteur | 3,61 m | |
Surface alaire | 19,79 m² | |
Masses | ||
À vide | 2 478 kg | |
Avec armement | 3 402 kg | |
Maximale | 3 969 kg | |
Performances | ||
Vitesse maximale | 539 km/h 0,44 Mach |
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Plafond | 9 784 m | |
Vitesse ascensionnelle | 1 140 m/min | |
Distance franchissable | 1 111 km | |
Armement | ||
Interne | 4 mitrailleuses de 12,7 mm et 7,62 mm | |
Externe | 1 canon de 37 mm | |
Avionique |
Le P-39 Airacobra est un chasseur américain de la Seconde Guerre mondiale construit par Bell Aircraft Corporation. Cet avion de conception très moderne (train tricycle) et aux caractéristiques prometteuses sur papier (verrière panoramique, armement de gros calibre dans l'axe peu courant aux États-Unis, moteur au milieu du fuselage très facilement accessible, entrée dans l'habitacle par une portière d'auto évitant les acrobaties habituelles, enfin bonnes performances générales) se révéla particulièrement décevant par son infériorité manifeste contre les chasseurs ennemis sur tous les fronts où il fut engagé (très vite en appui au sol plutôt qu'en chasseur) : Méditerranée, Pacifique, Russie.
Il fut utilisé pendant la Seconde Guerre mondiale avec des résultats médiocres par les Américains dans le Pacifique, puis avec une excellente efficacité par les Français en Afrique du Nord et Italie (pour l'appui au sol et non la chasse) et surtout par les Soviétiques (qui reçurent la majorité de la production) qui appréciaient beaucoup sa puissance de feu en couverture à basse et moyenne altitude (5 000 m) où il savait se monter particulièrement percutant en attaque au sol ou contre des bombardiers.
Les Anglais en avaient commandé pour la RAF qui, en ayant équipé une escadrille, l'envoya contre la Luftwaffe. Les résultats furent tellement mauvais que l'escadrille en question fut immédiatement retirée du combat et rééquipée en Spitfire.
Les Américains firent une expérience analogue avec les mêmes résultats. Ils ne virent dès lors aucun inconvénient à livrer le gros de la production (car l'important plan industriel de fabrication établi pour le P-39 tournait alros à plein régime) à des alliés moins regardants comme l'URSS, la France puis l'Italie de Badoglio. Les Américains ne voulurent même pas engager au combat sous leurs couleurs le P-63 Kingcobra, successeur très amélioré du P-39 qui ne combattit que sous d'autres couleurs (France, en Indochine).
Doté d'une construction originale (l'entrée dans le cockpit se fait par une porte), son moteur est situé derrière le pilote. Cette configuration offrait de nombreux avantages :
L'appareil souffrait toutefois d'un manque de puissance à haute altitude car le turbo qui existait sur le prototype n'a pas été installé sur la production.