Dewoitine D.520 | ||
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Rôle | Avion de chasse | |
Constructeur | Société Aéronautique Dewoitine | |
Date du premier vol | 2 octobre 1938 | |
Date de mise en service | 1940 | |
Équipage | ||
1 pilote | ||
Motorisation | ||
Moteur | Hispano-Suiza 12Y45 de douze cylindres en V à refroidissement liquide d'une puissance de 935 ch | |
Dimensions | ||
Envergure | 10,18 m | |
Longueur | 8,75 m | |
Hauteur | 2,57 m | |
Surface alaire | 15,97 m² | |
Masses | ||
À vide | 2 090 kg | |
Avec armement | 2 670 kg | |
Maximale | 2 780 kg | |
Performances | ||
Vitesse maximale | 534 km/h |
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Plafond | 11 000 m | |
Vitesse ascensionnelle | de 13,4 à 11,5 m/s jusqu'à 6 000 m m/min | |
Distance franchissable | 1 250 km | |
Armement | ||
Interne | Canon Hispano-Suiza HS 404 de 20mm | |
Externe | Quatre mitrailleuses MAC 34-M39 de 7,5mm | |
Avionique |
Le Dewoitine D.520 fut le chasseur français le plus performant de la Seconde Guerre mondiale.
Conçu à partir de 1936 par Émile Dewoitine, pour répondre à un appel d'offre de l'Armée de l'Air recherchant un chasseur succédant au Dewoitine D.510, et capable d'atteindre 520 km/h (...d'où son nom !), le projet sera mené à terme par la nouvelle Société Nationale de Construction Aéronautique du Midi (issue de la nationalisation des ateliers Dewoitine). Trois prototypes furent construits : le premier, qui vola la première fois le 2 octobre 1938, équipé d'un Hispano-Suiza 12Y21 de 890 chevaux, ne parviendra pas à dépasser 480 km/h. Remotorisé par un 12Y29 et équipé d'une hélice à pas variable, suite à un accident, il atteindra alors la vitesse de 825 km/h en piqué !
Les deux autres suivirent au cours de 1939, équipés, eux, de leur armement, et en mars, 200 exemplaires furent commandés, suivis de 600, par la suite réduits à 510 supplémentaires en juin. En septembre, avec l'ouverture des hostilités, le total des commandes passa à 1280, et en avril 1940, à 2250.
Le D.520 de série, dont le premier exemplaire fut produit en novembre 1939 est équipé d'un moteur Hispano-Suiza 12Y45 de 935 chevaux et armé de 4 mitrailleuses MAC34 Mod39 dans les ailes, approvisionnées à 675 coups, et d'un canon de 20 mm Hs404 avec 60 coups tirant à travers l'axe du moteur.
Il commença à équiper l'armée de l'Air à partir de janvier 1940, mais ne fut véritablement opérationnel qu'à partir de fin mai 1940. À l'armistice, 437 exemplaires auront été produits et 351 livrés.
En avril 1941 la production reprit pour équiper l'armée de l'air du Régime de Vichy qui en commanda 550 exemplaires.
775 exemplaires au total furent produits.
Bien qu'un peu moins rapide que le Messerschmitt Bf 109, il était plus manœuvrable et fut l'un des seuls appareils capables de lui résister aux débuts de la guerre. Toutefois, construit en trop petit nombre et arrivé trop tard dans les divers groupes de chasse qu'il équipait, il ne suffit pas à renverser le cours de l'histoire...
La première unité à en être équipée est le Groupe de chasse I/3 qui reçut des exemplaires non armés en janvier et 34 machines de série, en avril et mai ; au déclenchement de l'offensive allemande, il est la seule unité à en être pourvue avec 79 avions opérationnels. Ils obtinrent leurs premières victoires, le 13 mai, en abattant trois Henschel Hs 126 et un Heinkel He 111, sans aucune perte. Par la suite, les GC II/2, GC III/3, GC III/6 et GC II/7 en reçurent aussi, ainsi que les GC II/6 et GC III/7, mais qui, eux, formés trop tard, ne purent participer au combat. L'escadrille de chasse n°1, de l'aéronavale, en reçut quelques-uns.
Le Dewoitine D.520 est cependant crédité de 147 victoires (108 confirmées et 39 probables) en combat aérien contre la Luftwaffe et la Regia Aeronautica, pour 54 avions abattus.
Quelques appareils furent engagés par l'État Français pour s'opposer au débarquement allié en Afrique du Nord et à l'occupation du Liban et de Madagascar.
Certains appareils capturés par l'armée allemande lors de l'invasion de la zone non occupée en 1942 furent utilisés comme avion d'entraînement par la Luftwaffe et d'autres puissances de l'Axe. Ils furent aussi vendus en grand nombre à la force Bulgare, environ 150 appareils qui luttèrent contre les appareils US.
À la libération, il reprend du service au sein du groupe de chasse FFI de Marcel Doret, (et au Corps Franc Pommiès) qui devient le 30 novembre 1944, le groupe G.C. 11/18 "Saintonge", et qui combat lors des opérations au-dessus de la poche de Royan.
À la fin de la guerre, les appareils restants furent utilisés pour l'entraînement des pilotes français, et ce jusqu'en 1953.