Breguet Atlantic | ||
---|---|---|
Rôle | Avion de patrouille maritime | |
Constructeur | Bréguet Aviation | |
Date du premier vol | 21 octobre 1961 | |
Date de mise en service | 1963 | |
Équipage | ||
13 | ||
Motorisation | ||
Moteur | 2 moteurs Rolls-Royce RTY.20 Mk 21 Tyne-Turboprop d'une puissance de 12 200 ch | |
Nombre | 2 | |
Type | Rolls-Royce RTY.20 Mk 21 Tyne-Turboprop | |
Puissance unitaire | 12.200 ch | |
Dimensions | ||
Envergure | 36,30 m | |
Longueur | 31,75 m | |
Hauteur | 11,33 m | |
Surface alaire | 120,34 m² | |
Masses | ||
À vide | 18 500 kg | |
Avec armement | 24 000 kg | |
Maximale | 43 500 kg | |
Performances | ||
Vitesse maximale | 650 km/h 0,53 Mach |
|
Plafond | 9 145 m | |
Distance franchissable | 8 000 km | |
Armement | ||
Interne | Missile anti-navire AS-12/As-20/As-30, anti-radar AS-37 Martel | |
Externe | Torpilles Mk 44/Mk 45, mines de 250 kg, bombes | |
Avionique | ||
Avionique | Thales |
Le Bréguet Br-1150 Atlantic est un avion de patrouille maritime, conçu par Bréguet Aviation et produit par la SECBAT, commercialisé depuis 1967 par la société Dassault Aviation. Deux versions ont été mises en service l' Atlantic 1 et l' Atlantique 2.
En 1967, la société Dassault qui rachète Bréguet Aviation hérite de deux programmes en cours de cette société, l'Atlantic et le Jaguar.
En 1956, les membres du Conseil de l'OTAN constatent que, pour succéder aux Lockheed P 2V-7 Neptune américains, il leur faut un avion de reconnaissance en haute mer et de lutte anti-sous-marine à long rayon d'action. Le programme Breguet Br-1150 Atlantic (biturbopropulseur Rolls Royce Tyne) est sélectionné.
Celui-ci a la particularité d'être le seul avion de patrouille maritime au monde spécialement conçu pour sa mission et non pas dérivé d'un avion commercial civil. Première opération de coopération européenne sur ce type d'avion, le programme bénéficie d'une certaine identité de vue des marines de guerre sur la lutte anti-sous-marine. La société Breguet est désignée comme maître d'œuvre technique de l'appareil.
Le 2 octobre 1961, la Société européenne de construction de l'avion Breguet Atlantic (SECBAT) est créée.
Quatre prototypes sont réalisés. Le premier vole à Toulouse, le 21 octobre 1961, aux mains de Bernard Witt avec René Périneau et Romeo Zinzoni. La commande officielle de la première tranche est passée le 6 juin 1963 : 20 avions pour la France, ultérieurement portée à 40 appareils, et 20 pour la République fédérale d'Allemagne. Le dernier des 60 appareils est livré à la fin de 1968 au moment où les Pays-Bas décident d'en acquérir neuf. La Marine française lui en vend aussitôt quatre, les cinq autres proviennent d'une deuxième série lancée en janvier 1972. Le 25 octobre 1968, l'Italie décide d'acheter à son tour l'appareil et s'associe au consortium européen avec Aeritalia et Alfa Romeo. La production est relancée pour 18 exemplaires, plus 4 destinés à remplacer ceux vendus par la France aux Pays-Bas. En 1976, la Marine nationale française vend trois de ses appareils au Pakistan.
Au milieu des années soixante-dix, et pour faire face à l'évolution des menaces de plus en plus grandes des sous-marins et navires de surface, la Marine française décide de mettre en service une nouvelle génération d'Atlantic. Deux prototypes ATL2 sont réalisés à partir de deux Atlantic de la première série (n° 42 et n° 69). Le premier effectue son premier vol à Toulouse - Blagnac le 8 mai 1981 aux mains de Jacques Jesberger, de l'ingénieur d'essai Jean-Pierre Bussenot et du mécanicien d'essai Pierre Harquin. En juin 1982, le ministère de la défense français annonce le lancement officiel de la production de l'ATL2. Le marché d'industrialisation de l'ATL2 est notifié en mai 1984. L'ATL2 est produit, pour la cellule, par un consortium européen (Dornier et MBB pour la RFA, Dassault et l'Aérospatiale pour la France, Aeritalia pour l'Italie et SABCA-SONACA pour la Belgique).
Le projet ATL3, nouveau prototype qui devait équiper la marine française ainsi que celle allemande et italienne, a été abandonné.
A partir de 2007, les ATL2 de la marine française vont subir une cure de jouvance en recevant notamment une nouvelle avionique et de nouveaux systèmes d'armes. La nouvelle avionique permettra à l'appareil d'être conforme aux normes OACI en vue d'une meilleure intégration dans les espaces aériens.