La gestion de la chaîne logistique (GCL) (en anglais supply chain management, SCM) consiste à améliorer la gestion des flux qui vont du " fournisseur du fournisseur " jusqu'au " client du client ".
Présentation générale
Entre ces partenaires, qui composent la chaîne logistique, circulent trois catégories de flux :
- des flux de marchandises (qui vont de l'amont vers l'aval),
- des flux financiers (qui vont en sens inverse),
- des flux d'information (qui vont dans les deux sens) :
- de l'amont vers l'aval : en suivant les flux physiques,
- de l'aval vers l'amont : remontée d'information en provenance du consommateur.
On notera que les flux financiers sont souvent électroniques (information gérée électroniquement), sauf lorsque le paiement est fait en espèces. Les autres moyens de paiements (chèque, mandat, carte de crédit,...) entraînent des échanges d'information électroniques (appelés EDI , Echange de Données Informatisées) entre les banques du client et du fournisseur.
Gérer la chaîne logistique, c'est fluidifier les flux en optimisant autant que possible les coûts. Les coûts sont principalement :
- Les coûts de conception des produits,
- Les coûts d'approvisionnement,
- Les coûts de production,
- les coûts de possession des stocks,
- les coûts d'acheminement,
- les coûts de rupture,
- Les coûts financiers associés.
Dans le processus d'optimisation globale de la chaîne logistique, on parle de plus en plus de coût total de possession.
La gestion de la chaîne logistique (ou supply chain management) est une vision intégrée de la logistique qui s'occupe de l'ensemble des flux et processus de mise à disposition des produits de la conception jusqu'au client final et ce pendant tout le cycle de vie des produits. Le supply chain management intègre de plus en plus les contraintes liées à la "reverse logistic" (flux de retour et de recyclage des produits)
Méthode et outils de la Supply Chain
Le Supply Chain Management intègre tous les outils développés par les entreprises que ce soit dans les domaines
- de la planification (MRP,JIT,DRP,....),
- de la fabrication (OPT, CRP,Kanban,...),
- de l'optimisation des stocks (Méthode endogène (analyse d'historiques) ou exogène (approche étude de marché)...),
- du transport et d'entreposage (RFID, Tracking,...),
- de la gestion de l'information (ERP, CRM, SRM, PLM,EDI,...),
- de la qualité (TQM,...),
- etc.
Cette intégration se fait à travers le développement
- D'une vision globale de la structure de la chaine logistique (Usine, entrepôts, distribution, transports) et des partenaires et acteurs de cette même chaîne (Fournisseurs, producteurs, transporteurs, prestataires pour les fonctions externalisées).
- du dimensionnement et de la localisation des sites
- De la définitions des flux et des modes de flux entre d'une part les sites et d'autre part à destination des clients
- Du choix des différents opérateurs.
- Du choix des outils pour mettre en oeuvre et animer cette chaîne
- Du choix des outils d'optimisation et des mesures de performance.
Cette intégration loin d'être statique doit être revue en permanence pour s'adapter
- aux nouvelles contraintes économiques (évolution des coûts - par exemple le renchérissement du pétrole) ou légal (évolution de la légisation sur la protection de la planète)
- aux conditions du marché (déplacent des centres de consommation - par exemple recentrage vers les pays émergeants)
- aux gains de productivité face à la concurence ( maintenir le couple coût/qualité des produits à un niveau attractif)