La tour énergétique est un projet de production d'électricité de manière renouvelable, développé par les Israéliens de l'institut Technion.
Le principe consiste à pulvériser de l'eau (qui va se vaporiser) en haut d'une tour, ce qui a pour effet de refroidir l'air ambiant. Cet air brusquement plus dense tombe à l'intérieur de la tour. Ce courant d'air peut alors actionner des turbines produisant de l'électricité. C'est un grand Moteur à eau.
Ce projet est né dans les années 1970 en Californie et en Israël, mais c'est le professeur israélien Dan Zavlansky qui l'a poussé à un point proche de la réalisation, au sein de l'institut de recherche le plus réputé d'Israël.
Les calculs de thermodynamique ont donné ce résultat : une diminution de 12°C de la température d'un volume d'air aboutit à une augmentation de 4% de son poids, qui chuterait alors à 70 km/h. Pour obtenir ce refroidissement, il faut disposer d'eau (pour Israël l'eau de la mer) et d'un climat chaud et sec, qui fournit l'énergie de vaporisation.
Une maquette de 21 mètres de haut a permis de valider ces premières données et de situer le coût du kilowatt heure dans une fourchette de 2 à 2,5 centimes d'euro sur le site d'Eilat. Seuls les grands barrages fournissent une électricité moins chère actuellement. L'équipe du professeur Zavlansky espère passer à la phase industrielle, avec le soutien du groupe français Alstom, qui a signé une lettre d'intention. L'Australie et le nouveau président indien Abdul Kalam, ancien ingénieur qui a collaboré avec l'Israélien, se montrent également intéressés. La tour doit faire 400 mètres de diamètre pour une hauteur de 1200 mètres, avec les problèmes supplémentaires à gérer que cela entraîne :
Cette tour comporterait une centaine de turbines de 30 mètres de diamètre, produisant un total de 370 mégawatts. Avec des réservoirs d'eau situés en haut de la tour, des pics de demande seraient parfaitement gérés. Elle permettrait également de dessaler de l'eau avec une consommation d'énergie inférieure d'un tiers à celle des systèmes à osmose inverse, pour une quantité annuelle de 300 millions de mètres cubes. Le coût de construction d'une telle tour est estimé à 200 millions de dollars.
Seuls deux à trois pour cent de l'énergie de la turbine est récupérée. L'énergie récupérée se répartirait comme suit :