La banlieue est la zone périphérique urbanisée autour d'une grande ville.
Ce mot a évolué. Il est aussi utilisé par la presse parisienne pour désigner les francais d'origine étrangére en échec. Quand dans la presse on parle du "problème des banlieues" on parle du problème d'intégration d'une catégorie de personnes d'origine étrangére dans la société française (qui peuvent vivrent aussi dans de grandes villes comme Paris).
Attesté dès le 13e siècle, le mot banlieue a pour racine celui de ban, terme féodal signifiant le territoire sous la juridiction d'un seigneur, là où ses décisions étaient l'objet de proclamations. S'appliquant à une ville, le terme de banlieue se mit à désigner l'étendue de pays, d'une lieue ou de plusieurs lieues – et la lieue variait d'une région à l'autre – soumise au pouvoir de commandement d'un seigneur, et, de plus en plus souvent d'une municipalité. Il faut récuser l'étymologie aujourd'hui courante et séduisante, mais fautive : banlieue et bannissement sont deux notions différentes. Le bannissement est un autre dérivé du mot ban – songeons aussi à des expressions comme "être au ban de", ou "être en rupture de ban" –, et non pas du tout du mot banlieue. Le bannissement était bien une mesure de portée générale ; ainsi on peut lire dans le Dictionnaire universel d'Antoine Furetière (t. 1, 1690) : "Il a été banni de la ville et de sa banlieue, c'est-à-dire des environs."
Le terme " banlieusard " est apparu vers 1890 à l'occasion d'une polémique de nature politique entre élus de Paris et élus de banlieue, les premiers accusant les seconds d'être des ruraux, attardés et réactionnaires, des "banlieusards". Le terme a rapidement perdu beaucoup de sa charge péjorative pour venir désigner les actifs – ouvriers et surtout employés – résidant en banlieue et venant travailler tous les jours à Paris par les chemins de fer, les bateaux ou les tramways. Ce qu'on est convenu d'appeler les "migrations alternantes" ou les "mouvements pendulaires" sont déjà importantes à Paris avant 1914. " Banlieusard " a gardé ce sens jusqu'à nos jours.
C'est à la suite d'une longue évolution, qui commence au début du 19e siècle, que le mot banlieue lui-même en est venu, employé au singulier ou au pluriel, à désigner les quartiers populaires de la périphérie des grandes villes, tout particulièrement les ensembles bâtis après 1950 – les 'grands ensembles" , les "cités" – et réputés concentrer aujourd'hui une population de nationalité ou, par les parents, d'origine étrangère, plus spécialement d'Afrique du nord ou, plus récemment, d'Afrique noire. Le mot sert de désignation commode, dans la presse et dans le langage courant, pour la population dite "immigrée" dont l'intégration au reste de la population est difficile, que ce soit en raison du chômage de masse apparu à la fin des années 1980 ou aux discriminations diverses dont elle est en général l'objet, liées précisément à ses origines et, surtout, à son statut social. Divers synonymes, issus d'ailleurs du langage administratif, sont récemment apparus, comme "quartiers sensibles", ou même "les quartiers" tout court.
Il n'empêche que les territoires qui correspondent à ce que sont, historiquement, géographiquement et administrativement, les banlieues des grandes villes françaises, sont d'une diversité, à la fois dans l'origine et le statut social de leurs habitants, infiniment plus grande que ce que l'usage du mot implique. Les "cités" elles-mêmes ne se résument pas aux images que le mot banlieue a peu à peu forgées dans les consciences. Ainsi l'opposition souvent faite entre banlieues françaises, réputées populaires et terres d'exclusion, et les banlieues anglo-saxonnes, réputées pavillonnaires et peuplées par les classes moyennes ou riches, est largement fausse. À Paris, la banlieue qui s'est d'abord développée, dans la première moitié du 19e siècle, est la banlieue bourgeoise (Maisons-Laffitte, Le Vésinet…), et c'est pour la desservir que le chemin de fer est apparu (ligne de Paris à Saint-Germain-en-Laye) ; le pavillonnaire a joué un rôle considérable dans la construction et le peuplement de nombreuses zones suburbaines à partir de la fin du 19e siècle, et, dans l'entre-deux-guerres, le phénomène des "lotissements" en banlieue a même représenté la principale offre de logement, populaire ou bourgeois. Le développement dit "péri-urbain", aujourd'hui, est dans la continuité de ces mouvements. Des remarques allant dans le même sens pourraient être faites à propos d'autres villes françaises.
On pourrait donc avancer l'hypothèse d'une histoire et d'une évolution parallèles du phénomène de la banlieue urbaine en Europe et en Amérique du Nord, mais les connaissances actuelles, trop disparates et trop spécialisées, rendent difficile une telle approche, qui va contre les clichés. Le phénomène ne saurait en tout cas se comprendre sans une analyse – soit au cas par cas soit dans une optique d'étude comparée – de l'ensemble de l'agglomération dont la banlieue est toujours partie prenante : évolution du peuplement des centre-villes, développement des moyens de communication, rôle des politiques publiques (voir l'article en anglais "Urban renewal"), etc. Il convient aussi de toujours être clair et précis sur la définition administrative ou coutumière, qui d'ailleurs peut varier dans le temps, de la banlieue dont on parle, de façon à éviter le flou qui préside à beaucoup de discours où l'on mélange faubourgs, périphérie et banlieue(s).
Avec la haute densité, on peut trouver des régions où beaucoup de villes se touchent entre elles sans créer un véritable centre. C'est le cas de la Ruhr.
En France, les communes ne se sont pas agrandies en fonction de leur agglomération. D'autres villes se sont créées en touchant la ville centrale. Le premier cas fut Paris avec les villes voisines qui se sont touchées petit à petit. Les Banlieues françaises ont souvent une conotation pejorative, et sont regulierement associées à des quartiers pauvres, populaires où vit une population issue de l'immigration. Il faut retablir la verité. La banlieue designe ce qui est autour de la ville, celà comprend aussi bien des quartiers pavillonnaires que des quartiers populaires. Rappelons par exemple que Neuilly sur seine appartient à la banlieue au même titre que La Courneuve. On peut découper la region parisienne en plusieurs zones. Dans le nord-est sont concentrés beaucoup de "cités", vestiges d'anciennes zones ouvrieres et industrielles. C'est le cas de la Seine Saint Denis et du Val de Marne. A l'ouest, la population est generalement plus aisée avec la presence du centre des affaires de La Defense. La banlieu sud, est moins homogène. Près de Paris, il y a beaucoup de quartiers apauvris (Bagneux, Vanves, La butte rouge, Malakoff, Cachan Fresnes, Massy...) entrecoupés de zones residentielles (Verrière le buisson, Anthony, Sceaux...) Mais plus on s'éloigne et plus on peut découper la banlieue sud en deux zones. D'un côté il y a les bords de Seine où se regroupent des populations ouvrières, c'est là où on observe les grandes cités de l'essonne (Evry, Courcouronnes, Grigny, Corbeil Essonne, Viry Chatillon, Fleury Merogis...) et de l'autre côté, des zones pavillonaires où se regroupent des populations aisées (vallée de la Bièvre et de la Chevreuse).
Les communes des grandes villes tel que Rome, ont la banlieue qui s'englobe dans la commune. Ainsi il y a encore des campagnes à la périphérie de la commune de Rome.
Les États-Unis utilisent le terme de metropolitan area (" aire métropolitaine "), dont la définition a varié au cours des derniers recensements, mais qui englobe une agglomération et les zones périphériques qui lui sont liées du point de vue professionnel et commercial.
Les petites communautés (suburbs) entourant de grandes villes peuvent être les villes incorporées, avec leurs propres gouvernements, ou elles peuvent être non-enregistrées, avec l'autorité gouvernementale donnée au comté. Une communauté incorporée est souvent appelé un ville, tandis qu'une communauté non enregistrée s'appelle un township (ce qui est très différent de leur homonyme en Afrique du Sud) ou un village.
Dans la culture américaine, les banlieues ayez une connotation plus positive qu'ils ont en France. Ils sont souvent regardés en tant qu'étant les endroits souhaitables à vivre pour ceux dans les classes moyennes et riches ; les villes centrales contiennent fréquemment les classes pauvres.
Dans l'ensemble des PED, les villes connaissent une attractivité croissante. En effet, le chômage, la pauvreté dans les campagnes et l'apparente disponibilité du travail incitent les paysans et leur famille à migrer vers les villes. Pour exemple, l'Afrique a vu sa population tripler entre 1950 et 1995 alors que celle des villes a été multiplié par neuf. Elle compta aujourd'hui 25 villes millionnaires il pourrait même atteindre la soixantaine en 2020. Les logements en centre ville étant trop cher pour ces nouveaux arrivants, ces derniers se sont installés dans les banlieues et ont donc fait grossir les périphéries. Un des exemples le plus flagrant est la ville du Caire où les migrants sont arrivés plus nombreux que ce que la ville le prévoyait puisque ils ont été obligés de s'installer à des endroits où l'aménagement n'était pas planifié. De plus l'Accroissement naturel étant élevé dans les PED, l'augmentation de la population des villes se fait sentir davantage. Les 14 villes qui connaissent les croissances démographiques les plus importantes au monde se situent dans les PED.
Les logements attendus ne sont malheureusement pas disponibles dans la majorité des cas et les migrants sont donc obligés de se loger de façon précaire. On aboutit ainsi à la création de Bidonvilles appelés également Favela en Amérique du Sud. Ces terrains sont généralement occupés illégalement, et sont très insalubres: ils sont dépourvus de toutes infrastructures (électricité, eau courante, évacuation d'eau usée, transport, éducation, santé...) et se trouvent souvent sur des sols marécageux, pentus ou inutilisables pour l'agriculture. La concentration humaine élevée et le manque de l'hygiène la plus élémentaire laisse craindre des épidémies futures dévastatrices.
La résorption des bidonvilles a consisté à repousser encore plus loin du centre ville les familles et groupes habitants de ces bidonvilles. En dispersant ainsi les personnes, les réseaux d'aide et de survie, fondés sur les relations entre les gens, se trouvent cassés. Il est donc encore plus difficile pour ces habitants de sortir de cette situation.
En Afrique du Sud, il existe également des Townships. Ils se distinguent des bidonvilles car ils sont construits en durs et ont une existence légale. Leur construction sont souvent planifiées par les architectes de la ségrégation raciale (très grande en Afrique du Sud malgré la fin de l'apartheid. Les townships d'Afrique du Sud regroupent les habitants de couleurs, principalement les Noirs et peuvent compter jusqu'à près de deux millions d'habitants comme à Soweto.
De plus certaines banlieues sont les théâtres de guerres et de violences entre les différentes ethnies qui rendent la vie des habitants encore plus difficile. Dans les Favelas la pauvreté peut même amener la formation de gangs qui luttent pour le contrôle de la ville. Le chômage y est très élevé et il reste difficile voire impossible de se sortir de cette situation sans rémunération. La majorité des emplois se trouve dans le centre ville qui est éloigné et dont l'accès est rendu difficile par l'absence de transports. de plus le manque d'éducation des habitants ne les favorise pas dans la recherche d'un emploi. Ils sont donc souvent obligés de faire travailler leurs enfants ou même de les vendre
Ainsi nous arrivons à un cercle vicieux : les migrants sont obligés de s'installer dans les bidonvilles ; comme ils sont dans les bidonvilles, ils n'ont pas de travail ; comme ils n'ont pas de travail, ils n'ont pas d'argent ; comme ils n'ont pas d'argent il ne peuvent pas payer d'études à leurs enfants qui eux non plus ne pourront donc pas trouver de travail. D'après les estimations de l'ONU, la terre compte plus d'un milliard de personnes vivants dans les bidonvilles et en comptera 1,4 milliard en 2020 soit autant que de chinois. Ce nombre augmente très vite puisque 27 millions de personnes rejoignent les bidonvilles chaque année. Même si ces chiffres couvrent l'ensemble de la planète, il concernent essentiellement les PED.
Depuis quelques années apparaissent des banlieues aisées dans les PED. En effet, des Familles fortunées souhaitent s'écarter du centre ville pour éviter la pollution sans pour autant se rapprocher des zone plus pauvres. Ces quartiers amènent donc une ségrégation sociale : les minorités aisées restent entre eux et ignorent totalement les autres couches plus pauvres. Certains quartiers résidentiels ressemblent étrangement aux quartiers des classes moyennes américaines :les suburbs . En effet on y trouvent un grand nombre de maisons identiques ayant une architecture occidentale et de quoi pratiquer les loisirs des occidentaux. Certains millionnaires choisissent même de vivre dans de véritables ghettos. Cet isolement volontaire à pour but de défendre leurs richesses car l'insécurité de ces pays oblige les personnes ayant plus d'argent que la moyenne à se protéger. Cependant, ils profitent de cet isolement pour bénéficier des aménagements de luxe et de l'espace des banlieues. Pour obtenir cette place disponible, les pauvres sont chassés encore plus loin de la ville et ainsi cette poignée de riches hommes d'affaires peut construire des villas sur de très grandes surfaces. Par exemple, à Ouagadougou une surface de 1000 hectares fut entièrement dédié à un quartier ne comprenant que des grandes villas et de beaux hôtels. Pour se protéger davantage des vols et des contacts avec le reste de la population, des systèmes défensifs sont mis en place : des murs élevés, des barbelés, des alarmes et une intervention en cas d'intrusion. L'administration des villes préfère donc utiliser beaucoup d'espace pour quelques riches ayants de l'influence nationales ou internationales que pour une majorité de pauvres.
Il est très difficile de généralisé la situation des banlieues industrielles des PED car il existe une très grande variabilité entre ces différents pays et entre les villes au sein d'un même état. En effet, on peut remarquer que le brésil fait parti des 10 plus grands pays industrielles dans le domaine de l'automobile, de l'armement et de l'électronique alors que l'industrie de Afrique noire est très en retard et peu diversifiée
Cependant, les PED essaient dans la majorité des cas d'inciter les industries des pays développés à délocaliser en proposant des tarifications douanières avantageuses, des investissement privilégiés, une politique fiscale avantageuse, des ouvriers plus qualifiés qu'auparavant et un développement des infrastructures. On peut également remarquer que l'industrie asiatique, surtout chinoise et indienne, est plutôt dynamique. En effet, elle profite de bas prix de la main d'œuvre non qualifiée. Les conditions de travail n'y sont pas facile : par exemple les ouvriers chinois de l'usine Mc Donald’s travaillaient jusque 11 h/jour et 6j/semaine en plus des 70 heures supplémentaires par mois pour un salaire inférieur à 75 dollars.
Ces ouvriers font parties des couches sociales les plus défavorisées et vivent donc généralement dans les banlieues pauvres décrites précédemment De plus on remarque que l'activité industrielle peut avoir des répercutions directes sur la population : pollution, manque d'eau...Par exemple, les 52 usines Coca-Cola et les 38 Pepsi-Cola présentes en Inde pompent 1 million et 1,5 million de litres d’eau par jour. Ensuite, le pompage des nappes pratiqué par ces usines empêche les pauvres de se fournir en eau potable et des déchets toxiques sont rejetés. Cela menace l’environnement et la santé des populations les plus fragiles donc encore celle des banlieues pauvres.
Sur l'histoire des banlieues françaises :