L'intégrale impropre désigne une extension de l'intégrale usuelle, définie par une forme de passage à la limite dans des intégrales. On note en général les intégrales impropres sans les distinguer des véritables intégrales ou intégrales définies, ainsi
est un exemple très classique d'intégrale impropre convergente, mais qui n'est pas définie au sens de l'intégration usuelle (que ce soit l'intégration des fonctions continues par morceaux, l'intégrale de Riemann, ou celle de Lebesgue).
Dans la pratique, on est amené à faire une étude de convergence d'intégrale impropre
Dans chaque cas, on évaluera l'intégrale définie comme une fonction d'une des deux bornes et on prendra la limite de la fonction obtenue lorsque l'argument tend vers la valeur de la borne.
L'intégrale impropre partage un certain nombre de propriétés élémentaires avec l'intégrale définie. Elle ne permet pas d'écrire des résultats d'interversion limite-intégrale.
Soit une fonction continue.
Si la limite existe et est finie, on appelle cette limite intégrale impropre de f sur [a,b[.
De la même manière, soit une fonction continue.
Si la limite existe et est finie, on appelle cette limite intégrale impropre de f sur ]a,b].
Dans les deux cas on note cette limite
Si la limite existe et est finie on dit que converge, sinon on dit qu'elle diverge.
Compatibilité avec l'intégrale définie : si f est en fait continue sur le segment [a,b], on obtient par ces définitions la même valeur que si on calculait l'intégrale définie de f.
Soit une fonction continue.
Alors
et sont de même nature
De plus, si tel que converge
Alors converge
et
Soit continue sur ]a,b[
Soit fixé
La relation de Chasles nous dit que
Quand ces deux conditions sont vérifiées, on appelle intégrale impropre de f sur ]a,b[ la somme