Le calcul stochastique est l’étude des phénomènes aléatoires dépendant du temps. À ce titre, il est une extension de la théorie des probabilités.
Le domaine d’application du calcul stochastique comprend :
Il est aussi utilisé dans les prévisions de comportement du vent et des courants aériens.
Un processus aléatoire X est une famille de variables aléatoires indexée par un sous-ensemble de
Une filtration Ft,
Le processus d'It?, d'après le nom de son inventeur Kiyoshi It?, traite des opérations mathématiques dans un processus stochastique. Le plus important est l'intégrale stochastique d'It?.
Avant le calcul, notons que :
L'intégrale stochastique d'un processus Xt par rapport à un processus Bt est décrite par l'intégrale :
et est définie comme la limite en probabilité des sommes correspondantes de la forme :
Un point essentiel lié a cette intégrale est le lemme d'Itô.
La somme comme le produit de variables aléatoires est définie dans la théorie des probabilités. La somme implique une convolution de la fonction de densité des probabilités, et la multiplication est une addition répétée.
Une fois précisée la définition choisie pour une intégrale stochastique, on définit alors un processus d'Itô comme étant une processus stochastique Xt de la forme
avec u et v deux fonctions aléatoire satisfaisant quelques hypothèses techniques d'adaptation au processus Bt et ω est une réalisation dans l'espace de probabilité sous-jacent.
Dans le formalisme du calcul différentiel avec la prescription d'Itô on note de façon équivalente la relation précédente comme
![]() |
Il existe une autre prescription notable pour définir une intégrale stochastique, c'est la prescritpion de Stratonovich. L'intégrale de Stratonovich est définie comme la limite des sommes discrètes
La différence notable avec la prescription d'Itô est que la quantité
ce qui complique, de ce point de vue, certains calculs. Cependant l'utilisation de la prescription de Stratonovich ne choisit pas une direction du temps privilégiée contrairement à celle d'Itô ce qui implique que les processus stochastiques définis dans par l'intégrale de Stratonovich satisfont des équations différentielles stochastiques invariantes par renversement du temps. Pour cette raison, cette prescription est souvent utilisée en physique statistique.
Il faut noter cependant qu'il est possible de passer de l'une à l'autre des prescriptions en effectuant des changements de variables simples ce qui les rends équivalentes. Le choix de prescription est donc une question de convenance.
à compléter
Soit Z le mouvement brownien standard défini sur l’espace probabilisé (Ω,A,F,P) et σ un processus adapté à F. On suppose par ailleurs que σ vérifie :
Alors, l’intégrale stochastique de σ par rapport à Z est la variable aléatoire :
Soit x un processus stochastique tel qu'on ait dx = a*dt + b *dz où z est un processus de Wiener standard.
Alors d'après le lemme d'Ito, on a pour une fonction G = G(x,t)
Une équation différentielle stochastique (EDS) est la donnée d’une équation du type dX = μ(X,t)dt + σ(X,t)dWt, où X est un processus aléatoire inconnu, que l’on appelle communément équation de diffusion. Intégrer l’EDS, c’est trouver l’ensemble des processus vérifiant la diffusion entiere.
Le processus d'Ornstein-Uhlenbeck est un processus stochastique décrivant (entre autres) la vitesse d'une particule dans un fluide, en dimension 1.
On le définit comme étant la solution Xt de l'équation différentielle stochastique suivante :
La formule d'Itô appliquée au processus etXt nous donne :
Par exemple, si X0 vaut presque sûrement x, la loi de Xt est une loi gaussienne de moyenne xe − t et de variance 1 − e − 2t, ce qui converge en loi quand t tend vers l'infini vers la loi gaussienne centrée réduite.
Les méthodes de Monte-Carlo reposent sur la loi des grands nombres : en répétant un grand nombre de fois une expérience, de façon (théoriquement) indépendante, on obtient une approximation de plus en plus fiable de la vraie valeur de l'espérance du phénomène observé.
De telles méthodes sont notamment utilisées en finance pour la valorisation d’options pour lesquelles il n’existe pas de formule fermée, mais uniquement des approximations numériques.