Les coefficients binomiaux interviennent dans de nombreux domaines des mathématiques : développement du binôme, dénombrement, développement en série…
Le coefficient binomial des entiers naturels n et k, noté ou et vaut :
Ici n ! désigne la factorielle de n. On remarque qu'il existe deux notations : le coefficient binomial de n et k s'écrit
Une importante relation, la formule de Pascal, lie les coefficients binomiaux :
Elle donne lieu au triangle de Pascal qui permet un calcul rapide des coefficients pour de petites valeurs de n :
ligne 0 1
ligne 1 1 1
ligne 2 1 2 1
ligne 3 1 3 3 1
ligne 4 1 4 6 4 1
ligne 5 1 5 10 10 5 1
ligne 6 1 6 15 20 15 6 1
ligne 7 1 7 21 35 35 21 7 1
Les coefficients figurent à la ne ligne. Le triangle est construit en plaçant des 1 aux extrémités de chaque ligne et en complétant la ligne en reportant la somme des deux nombres adjacents de la ligne supérieure. Cette méthode permet le calcul rapide des coefficients binomiaux sans division ni multiplication.
Note : pour , le coefficient binomial est un nombre entier.
La preuve de cette propriété se fait par induction :
on y voit que sont des entiers étant chacun la somme de deux entiers,
alors que et .
Pour tout nombre complexe z et tout entier naturel k, on définit le coefficient binomial de la manière suivante :
Pour tout entier k, l'expression est un polynôme en z de degré k à coefficients rationnels. Tout polynôme p(z) de degré d peut être écrit sous la forme
Ces nombres sont les coefficients qui apparaissent en développant la puissance ne de x + y :
Par exemple, en regardant la cinquième ligne du triangle de Pascal, on obtient immédiatement que :
La formule du binôme généralisé permet d'étendre la formule précédente au cas où l'exposant n est négatif ou non entier, voire même complexe.
Les coefficients binomiaux sont importants en combinatoire, parce qu'ils fournissent des formules utilisées dans des problèmes fréquents de dénombrement :
Pour s'en persuader, voici la liste des mains :
Il n'existe pas d'autres possibilités vu que l'ordre n'importe pas (" carreau - pique " est équivalent à " pique - carreau ").
Les diviseurs premiers de possèdent la propriété suivante : Si est un nombre premier et est la plus grande puissance de qui divise , alors est égal au nombre d'entiers naturels tels que la partie fractionnaire de soit plus grande que la partie fractionnaire de . C'est le nombre de retenues dans la soustraction de n par k, lorsque ces deux nombres sont écrits en base p.
En particulier, est toujours divisible par (pgcd signifie plus grand commun diviseur).
Les formules suivantes peuvent être utiles :
Ces deux formules se montrent facilement à partir de la définition (1).
En remplaçant dans (4) x = y = 1, on obtient
En dérivant (4), et en remplaçant x = y = 1, il vient
En développant ( avec (4), on obtient l'identité de Vandermonde :
À partir du développement (9), en remplaçant m = k = n et en utilisant (5), on obtient
On a,
Ici, F(n+1) désigne le n+1 ième terme de la suite de Fibonacci. Cette formule sur les diagonales du triangle de Pascal peut être démontrée par une récurrence sur n en utilisant (2).
Et enfin,
Cela peut être démontré par récurrence sur n en utilisant (2).