L'acharnement thérapeutique désigne le maintien artificiel en vie d'un patient mourant pour lequel on n'a plus aucun espoir d'amélioration ou de stabilisation d'un état physiologique jugé précaire : La personne ne peut plus vivre sans les machines ou les traitements douloureux que l'on met à sa disposition (respirateurs, médicaments avec de forts effets secondaires).
La difficulté de la théorie de non-acharnement thérapeutique réside dans sa limite avec l'euthanasie. En effet, l'euthanasie consiste à conduire à la mort un individu malade. Alors, le fait de débrancher les machines conduisant à la mort, est-ce de l'euthanasie ou un meurtre par compassion ?
La différence n'est pas sans intérêt car l'euthanasie est toujours punie par le code pénal français aux termes de l'article sur le meurtre. L'euthanasie n'est donc aux yeux de la loi qu'un crime.
De manière assez caricaturale, le non-acharnement thérapeutique peut se différencier par le fait qu'il consiste en une inaction : ne pas soigner un malade. Cependant, si débrancher une machine est une action, il s'agirait plutôt d'une euthanasie.
" Il faut distinguer de l’euthanasie la décision de renoncer à ce qu’on appelle l’acharnement thérapeutique, c’est-à-dire à certaines interventions médicales qui ne conviennent plus à la situation réelle du malade, parce qu’elles sont désormais disproportionnées par rapport aux résultats que l’on pourrait espérer ou encore parce qu’elles sont trop lourdes pour lui et pour sa famille. Dans ces situations, lorsque la mort s’annonce imminente et inévitable, on peut en conscience "renoncer à des traitements qui ne procureraient qu’un sursis précaire et pénible de la vie, sans interrompre pourtant les soins dus au malade en pareil cas" " Evangelium vitae n°65