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Forme juridique : | S.A.S. |
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Création : | 1970 |
Dates clés : | 1972 Casa rejoint le consortium, 1979 British Aerospace rejoint le consortium, 2001 Passage du G.I.E. à une S.A.S. |
Slogan : | Setting the standards |
Siège social : | Blagnac
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Personnes-clés : | Louis Gallois |
Secteurs d’activité : | Aéronautique |
Produits : | A320, A330, A340, A380, Beluga, A400 M, A350-XWB |
Société mère : | EADS |
Filiales : | Airbus Central Entity, Airbus France, Airbus UK, Airbus Deutschland, Airbus España, Airbus North America, Airbus China, Airbus Japan, CIMPA |
Effectif : | 57 000 (2005) |
Chiffre d’affaires : | 23,5 Md€ (2005) |
Site Web : | http://www.airbus.com |
Concurrents | |
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Boeing |
Airbus est le principal constructeur aéronautique européen. La société est l'entière propriété d'EADS. Elle conçoit, développe, construit, vend et assure le support technique après-vente des avions du même nom.
L'avionneur est en concurrence frontale avec l'américain Boeing.
Le consortium de constructeurs aéronautiques européens comprenait à sa création le 18 décembre 1970, sous forme d'un GIE, l'Aérospatiale (France) et la Deutsche Airbus (Allemagne). L'Aérospatiale résultait de la fusion récente de Sud-Aviation et de Nord-Aviation, tandis que Deutsche Airbus regroupait Messerschmitt-Bölkow-Blohm et VFW-Fokker. Malgré le retrait du Royaume-Uni, Hawker-Siddeley conserve la sous-traitance des ailes. CASA (Espagne) a rejoint le G.I.E en 1971 pour développer l'Airbus A300, qui vola pour la première fois le 28 octobre 1972.
British Aerospace adhéra au consortium en 1979, à l'époque où Airbus avait une flotte de 81 avions en service. Les actions se répartissaient alors de la manière suivante : 38 % pour les Allemands et les Français, 20 % pour les Britanniques et 4 % pour les Espagnols. Belairbus (Belgique) et Fokker (Pays-Bas) participent à certains programmes Airbus.
En 1988, Airbus sortit l'A320, le premier avion civil à commandes de vol électriques, une fonctionnalité très controversée initialement, notamment grâce à l'expérience accumulée sur Concorde. C'est le premier avion de sa catégorie (narrow body de 150 places environ) conçu depuis le Boeing 737, datant des années 60 et maintenant l'avion de ligne le plus produit dans le monde.
C'est ensuite à la famille A330-A340 de compléter la gamme par les long-courriers mis en service à partir de 1992.
Le lancement du développement de l'A380 à la fin de 2000 poussera à la transformation de la structure juridique d'Airbus.
En 2001, suite à la consolidation de l'industrie aéronautique européenne, le consortium devient une société intégrée, détenue à 80 % par EADS, premier groupe européen du secteur; les autres 20 % sont détenus par BAE, deuxième groupe européen.
Le 27 avril 2005, à 10h29, l'A380 a décollé pour la première fois de l'aéroport de Toulouse.
En septembre 2006, EADS a racheté à British Aerospace ses 20 % détenus dans le capital d'Airbus. Fin janvier 2007, l'hebdomadaire "Capital" annonçait que la Russie négociait une prise de participation de 20 % de l'avionneur européen, via une banque ou une société d'Etat russes.[1].
Suite aux difficultés financières du groupe, le français Louis Gallois, à la tête de l'entreprise depuis le 9 octobre 2006, a présenté un plan de restructuration ("Power 8") en février 2007. Ce plan avait été préparé par le précédent Président exécutif (CEO) d’Airbus, Christian Streiff, qui avait démissionné 100 jours après sa prise de fonction[2].
En 2003, Airbus a renversé la domination de plusieurs décennies de Boeing sur le marché de l'aviation civile, en vendant pour la première fois plus d'avions que son concurrent direct.
Les experts industriels reconnaissent désormais à sa gamme de produits une qualité technologique et d'innovation supérieure à celle de son concurrent américain, dont certains modèles sont aujourd'hui dépassés. À titre d'exemple, le Boeing 737 utilise encore des composants conçus dans les années 50.
Boeing a commencé à contre-attaquer avec son 787, dont les premières livraisons pourraient se produire dès 2008 mais aussi grâce aux versions évoluées de ses Boeing 777 qui dominent le marché des gros porteurs et aux commandes soutenues de 737 par les compagnies "low-cost" en 2005.
Le 30 mai 2007, Airbus et la compagnie Qatar Airways ont signé la commande de 80 Airbus A350 pour une valeur de 16 milliards de dollards et le 5 décembre 2005, Airbus et China Aviation Supplies Import & Export Group (CASGC) ont signé un accord pour l'achat de 150 Airbus A320 pour une valeur d'environ huit milliards d'euros. Ce sont les deux plus importantes commandes jamais reçues par Airbus. Les 150 appareils (A319/A320/A321) de CASGC sont destinés à six compagnies : Air China, China Eastern Airlines, China Southern Airlines, Sichuan Airlines, Shenzhen Airlines et Hainan Airlines.
Fin juin 2006, Airbus avait livré un total de 4389 avions à près de 250 clients et un total de 6404 avions lui a déjà été commandé soit à ce jour 2055 avions à livrer, soit plus de 5 années de production. Au top des ventes, on retrouve la famille des A320 (A318, A319, A320 et A321) avec 4361 avions de cette famille commandés. Pour sa 30ème année, Airbus aura surclassé ses rivaux et est devenu le premier constructeur mondial d'avions civils, livrant 378 appareils soit 56,6% du marché mondial. Cependant, le parc existant de Boeing reste toujours le plus imposant, incluant la flotte des Mac Donnell Douglas (société intégrée à Boeing en 1997).
La fin de l'année 2006 est cependant plus difficile et en janvier 2007, Boeing annonce être redevenu le premier avionneur mondial face à Airbus[3]: en 2006, l'avionneur européen a pris 824 nouvelles commandes contre 1111 en 2005. En tenant compte des annulations de contrats pendant l'année, le montant net est de 790 appareils contre 1055 en 2005. Dans le même temps Boeing a engrangé 1044 commandes contre 1002 un an auparavant.
Cette faiblesse doit cependant être relativisée pour deux raisons :
Airbus est à présent une entreprise totalement intégrée, formée de 5 "NatCos" (National Companies) : Airbus Central Entity (siège social, Toulouse), Airbus France (Toulouse, St-Nazaire, Méaulte, Nantes), Airbus UK (Filton et Broughton au Royaume-Uni), Airbus Deutschland (Hambourg, Brême, Stade…), et Airbus España (Madrid, Illescas, Puerto Real).
La conception des appareils et de leurs éléments se fait sur les mêmes sites que les sites de fabrication, par spécialité. De plus des centres de conception existent à Wichita (Kansas, États-Unis) et à Moscou (Russie).
La plupart des principaux constructeurs aéronautiques sont des sociétés multinationales, et il n'est pas inhabituel pour elles d'avoir des usines sur des sites très éloignés. Airbus, cependant, est unique dans le fait que c'est une société européenne née de la fusion des entreprises aérospatiales majeures françaises, britanniques, allemandes et espagnoles. La localisation géographique des différents sites de l'entreprise est moins un problème pratique et de coût qu'un sujet d'intérêts nationaux et de fiertés nationales. En conséquence, chacun des partenaires d'Airbus fabrique une partie de l'avion, qui nécessite d'être transportée dans un site d'assemblage final, afin d'y assembler l'avion complet. Les détails varient d'un modèle à l'autre, mais l'organisation habituelle est de fabriquer les ailes en Grande Bretagne, l'empennage en Espagne, le fuselage en Allemagne, et le nez et la section centrale en France. Le tout est assemblé soit à Toulouse soit à Hambourg.
Airbus emploie environ 55 000 personnes dans plusieurs pays européens, ainsi que des représentations commerciales à Washington, Pékin ou Tokyo. Dès l'origine, la langue de travail dans le consortium a été l'anglais, limité à un vocabulaire essentiellement technique d'environ 5000 mots. Les sous-ensembles sont produits dans plusieurs usines réparties sur le continent européen :
Avec également des composants venant d'autres régions du monde entier.
Selon les variantes, l'assemblage final est effectué à :
Le plan Power 8 prévoit cependant une spécialisation des sites d'assemblage : Hambourg pour les A320 (A318, A319 et A321), Toulouse pour les A380 et futurs A350.
L'A400M sera, quant à lui, assemblé en Espagne, à Séville.
Airbus a de nombreux centres de services-client, dans 61 pays (Canada, États-Unis, Mexique, Salvador, Brésil, Chili, Argentine, Île Maurice, Afrique du Sud, Maroc, Algérie, Tunisie, Égypte, Koweït, Bahreïn, Qatar, Émirats arabes unis, Jordanie, Syrie, Liban, Chypre, Turquie, Grèce, Espagne, Portugal, Italie, France - y compris en Nouvelle-Calédonie, Suisse, Royaume-Uni, Irlande, Belgique, Pays-Bas, Allemagne, Autriche, Tchéquie, Danemark, Suède, Finlande, Russie, Ukraine, Azerbaïdjan, Iran, Ouzbékistan, Pakistan, Inde, Bhoutan, Bangladesh, Sri Lanka, Thaïlande, Malaisie, Singapour, Indonésie, Brunéi, Philippines, Viêt Nam, Chine, Taïwan, Japon, Corée du Sud, Australie et Nouvelle-Zélande).
Les effectifs de la société Airbus sont répartis dans différentes régions, en Europe pour la plupart. Pour simplifier, en 2005, ils sont répartis en environ 1/3 en Allemagne, 1/3 en France et 1/3 hors d'Allemagne et de France. La répartition précise[4] est la suivante :
Par activité, la répartition[5] est la suivante :
Le 28 février 2007, Airbus a présenté un plan de restructuration dit "Power 8"[6].
Le plan prévoit 10 000 suppressions de postes et la cession de plusieurs usines sur 3 ans. Ce qui ramènerait les effectifs de 55 000 en 2005 à 45 000 en 2008.
Ce plan contesté est la cause de nombreuses manifestations surtout au siège social à Toulouse.
Mais "Airbus a déjà atteint la moitié des objectifs d'économies de 300 millions d'euros qu'il s'était fixés en 2007 dans le cadre du plan de restructuration "Power 8"", déclare Louis Gallois le 18 juin 2007, lors du salon aéronautique du Bourget.[7]
Au vu des succès commerciaux enregistrés par l'avionneur au Bourget, les syndicats d'Airbus en Allemagne ont demandé un assouplissement de ce plan. Mais "nous avons plus que jamais besoin de Power 8. Car nous ne soutenons pas la comparaison avec Boeing en termes de coûts. La plus grande erreur que nous pourrions faire maintenant serait de revenir à hauteur de Boeing en termes de revenus mais pas au niveau des coûts", a déclaré le directeur commercial d'Airbus[8].
Power 8 reste indispensable, selon Louis Gallois, "afin d'adapter l'entreprise à la contrainte énorme que représente la faiblesse du dollar. Par ailleurs, les suppressions d'emplois concernent uniquement les postes dits de structure, n'ayant pas de rapport direct avec la production. Parallèlement à ces départs, nous sommes en train d'embaucher sur les lignes de production. L'emploi industriel au sein d'Airbus a ainsi progressé depuis le début de l'année"[9].
Quant aux Français qui craignent de faire les sacrifices tout de suite, alors qu'ils seraient différés en Allemagne où la législation sociale est plus protectrice, Louis Gallois poursuit : "J'ai parfaitement conscience de cette crainte. J'affirme très clairement que les rythmes d'application doivent être similaires dans les différents pays et que nous n'irons pas plus vite d'un côté du Rhin que de l'autre. Je pense d'ailleurs qu'il n'y a pas de volonté de blocage. Dans chaque pays, les partenaires sociaux sont conscients de la nécessité d'un plan de compétitivité"[10].
Le premier avion fabriqué par Airbus, l’A300, fut ainsi nommé car il pouvait transporter 300 personnes en standard. Par la suite, chaque nouveau modèle porta un nom incrémenté de 10 en 10 : A310, A320, A330, A340, les versions raccourcies ou allongées de l’A320 ayant un numéro très proche (A318, A319, A321).
La théorie aurait donc voulu qu’à l’époque de son lancement, l’A3XX prenne le nom d’A350. Mais il fallait marquer l’évènement par un traitement spécial. On proposa " A360 ", le chiffre rappelant les 360° d’un tour du monde. Finalement les décideurs optèrent pour A380 : d’une part le 8 rappelait les deux rangées de hublots superposés qui caractérisent l’avion, et d’autre part – et surtout – le 8 est un chiffre porte-bonheur dans la tradition orientale… l’Asie étant le principal marché ciblé par le futur fleuron de l’avionneur.
En octobre 2006, Airbus annonçait que les retards de livraison de l'A380 occasionneraient 2,8 milliards d'euros de pertes d'exploitation cumulées liées jusqu'en 2010[11].
Avion | Description | Longueur | Autonomie maximum | Passagers | Lancement | Premier vol | Première livraison |
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A300 | 2 réacteurs, 2 allées Famille WideBody |
58,8 m | 7 600 km | 266 - 298 | Mai 1969 | Octobre 1972 | Mai 1974 |
Beluga | 2 réacteurs, super-transporteur | 54,1 m | 4 600 km | (fret 47T) | 1992 | Septembre 1994 | Janvier 1996 |
A310 | 2 réacteurs, 2 allées Famille WideBody |
46,6 m | 9 600 km | 240 - 247 | Juillet 1978 | Avril 1982 | Décembre 1985 |
A318 | 2 réacteurs, une allée Famille Single Aisle |
31,4 m | 6 000 km | 107 - 117 | Avril 1999 | Janvier 2002 | Octobre 2003 |
A319 | 2 réacteurs, une allée Famille Single Aisle |
33,8 m | 6 800 km | 124 - 134 | Juin 1993 | Janvier 1995 | Avril 1996 |
A320 | 2 réacteurs, une allée Famille Single Aisle |
37,6 m | 5 700 km | 150 - 164 | Mars 1984 | Février 1987 | Mars 1988 |
A321 | 2 réacteurs, une allée Famille Single Aisle |
44,5 m | 5 600 km | 185 - 199 | Novembre 1989 | Mars 1993 | Janvier 1994 |
A330 | 2 réacteurs, deux allées Famille Long Range |
de 59 m à 63,6 m |
12 500 km | 255-335 | Juin 1987 | Novembre 1992 | Décembre 1993 |
A340 | 4 réacteurs, deux allées Famille Long Range |
de 59 m à 79 m |
16 300 km | 261-419 | Juin 1987 | Octobre 1991 | Janvier 1993 |
A350XWB | 2 réacteurs, deux allées, Famille Long Range |
de 58,8 m à 65 m |
16 700 km | 270-350 | Décembre 2004 | 2010 | 2012 |
A380 | 4 réacteurs, deux allées, deux étages Famille Double Deck |
74 m | 15 000 km | 555-855 | 2000 | 27 avril 2005 | 2007 |
A400M | Appareil militaire | 42,4 m | 6 600 km | Mai 2003 | 2008 | 2009 |