Merisier - Définition

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Merisier
Prunus avium
Prunus avium
Classification classique
Règne Plantae
Sous-règne Tracheobionta
Division Magnoliophyta
Classe Magnoliopsida
Sous-classe Rosidae
Ordre Rosales
Famille Rosaceae
Genre Prunus
Nom binominal
Prunus avium
(L.) L., 1755
Classification phylogénétique
Ordre Rosales
Famille Rosaceae

Merises

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Feuilles et fruits de merisier
Feuilles et fruits de merisier

Le merisier (Prunus avium), aussi appelé "cerisier des oiseaux" ou "cerisier sauvage" est un arbre originaire du Moyen-Orient appartenant au genre Prunus de la famille des Rosaceae. Avec le Prunus cerasus, c'est l'une des deux espèces de cerisiers sauvages à l'origine des variétés cultivées connues aujourd'hui sous le nom de guignier (guignes à chair molle, juteuse, légèrement acidulée) ou bigarreautier (bigarreaux à chair ferme, sucrée et dont il existe une multitude de variétés telles que burlat, marmotte, napoléon, reverchon, etc.).

Habitat

Naturellement peu abondant et dispersé en forêt, cet arbre n'est pas une essence pionnière. Il nécessite donc pour s'épanouir une ambiance et un micro-climat forestier. Il est néanmoins de plus en plus planté en population mixte, voire en rangs, nécessitant alors une protection impérative les premières années, car groupé, il devient très appétant pour les chevreuils et plus sensible aux chancres bactériens, ou à la cylindrosporiose, ou à certaines attaques d'insectes.

Description

Nectaires sur le pétiole caractéristiques du Prunus avium
Nectaires sur le pétiole caractéristiques du Prunus avium
Fleur de merisier
Fleur de merisier

Le genre Prunus est composé de nombreuses essences qu'il est parfois difficile de différencier. Le merisier se reconnaît sans erreur grâce à deux ou trois nectaires (petites glandes rouges nectarifères) situées à la base de ses feuilles caduques oblongues, dentées et pubescentes en dessous.

Le merisier est un grand arbre à fût droit et cylindrique, à croissance très rapide, qui atteint 20 à 25 m de haut et 0,60 m de diamètre. Il vit environ 100 ans et est très exigeant en lumière.

Son écorce fine a tendance à s'exfolier.

Ses fleurs blanches pédonculées sont disposées en petits groupes.

Ses fruits charnus (merises) sont rouge foncé ou noirs, sucrés ou acides. Ils sont utilisés pour élaborer le kirsch.

  • Port : Cime étroite et relativement claire, à ramification souvent régulièrement verticillée, tout au moins dans le jeune âge. À l’état adulte, cime arrondie à branches légèrement retombantes à leur extrémité.
  • Enracinement : puissant, racines profondes et racines traçantes assez longues, parfois drageonnantes.
  • Couvert : léger. Produit une litière peu abondante, de décomposition facile, génératrice de bon humus doux et améliorante.

Utilisation

C'est une essence forestière recherchée pour la valeur commerciale de son bois de couleur brun rosé clair à jaunâtre, parfois utilisé en placage pour remplacer l'acajou ou d'autres bois précieux. Il est recherché en ameublement, tant en massif qu’en placages (meubles et sièges de style). Cette utilisation exige des arbres de belle conformation. L’importance de cette demande pour l’ébénisterie marginalise d’ailleurs les autres utilisations du bois (sculpture, tournage).

Le merisier comme tous les fruitiers, offre un bois ayant de bonnes propriétés mécaniques (résistance à la compression, traction ou flexion) ; néanmoins, il présente un retrait moyen au séchage et peut être quelques fois assez nerveux.

Biodiversité en péril ?

Dans nombre de pays, en raison de sa grande valeur commerciale, le merisier a fait l'objet au XXe siècle d'une forte sélection génétique, avec des plantations à partir de graines provenant toutes de quelques peuplements certifiés, qui ont certes amélioré la rectitude des troncs et certaines caractéristiques recherchées par les industriels du bois ou les ébénistes, mais en appauvrissant considérablement le patrimoine génétique de l'espèce, qui pourrait lui permettre de mieux s'adapter aux changements climatiques ou aux maladies qui le concernent. Cet appauvrissement génétique des populations forestières de merisiers plantés, pourrait encore être exacerbé par l'apparition de nouveaux cultivars clonés. Rien qu'en France, l’INRA a annoncé[1] en 2006 la commercialisation de 3 nouveaux cultivars (sous forme de clones issus de reproduction végétative) encore plus productifs, au tronc rectiligne et résistants à la cylindrosporiose, nommés :

  • Gardeline (+ 44 % de bois de cœur par rapport à la moyenne antérieure),
  • Monteil (+ 52 % de bois de cœur), et
  • Ameline à haut rendement, mais nécessitant un élagage précoce et intensif pour contrôler la pousse des branches.

L’objectif est de produire un bois très homogène. L’INRA ne précise pas comment ces clones pourraient réagir aux modifications climatiques attendues ni quel pourrait être l’impact d’une réduction supplémentaire de la biodiversité des merisiers (dont les merises sont une source importante de nourriture pour de nombreuses espèces forestières et de lisières).

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