Sapin blanc - Définition

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Sapin blanc
Planche botanique
Planche botanique
Classification classique
Règne Plantae
Division Pinophyta
Classe Pinopsida
Ordre Pinales
Famille Pinaceae
Genre Abies
Nom binominal
Abies alba
Mill., 1768
Classification phylogénétique
Ordre Pinales
Famille Pinaceae

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Le sapin blanc (Abies alba Mill.), encore appelé sapin pectiné, est une plante de la famille des Pinacées.Les autres noms du sapin pectiné sont : Sapin blanc, Sapin argenté, Sapin des Vosges, Sapin de Normandie, Sapin commun, Sapin noir, Sapin à feuilles d’if, ainsi que Warne (haute savoie et suisse )

Description

  • Port :

- Cime d’abord conique, pointue puis ovoïde, enfin tabulaire (étalée)
- Tronc droit, branches horizontales
- Peut vivre 200-300 ans
Hauteur : arbre pouvant atteindre 45-50 m de hauteur

  • Ecorce :

- lisse, gris argenté à petites poches de résine, puis crevassée à un certain âge
- rhytidome à crevasses longitudinales chez l’adulte
- résine dans l’écorce
L'écorce contient de la cellulose, des sels minéreaux, tanins, phlabophènes.

  • Rameaux :

- rameaux de 2 ans lisses, beige gris, à pubescence grossière noire ou jaunâtre chez certaines races
- branches et rameaux en majorité horizontaux. Avec l’âge, branches latérales de la cime dépassant généralement la pousse terminale (cime en nid de cigogne)

  • Bourgeons :

- assez gros, ovoïdes, lisses, brun châtains, luisant, non résineux
Contiennent de la résine, limonènes, pinènes.

  • Feuilles :

- aiguilles non piquantes, solitaires de longueur variable sur un même rameau (15-30 mm), fixées par une petite ampoule à bords limités laissant une cicatrice ronde, nette après la chute
- implantées tout autour du rameau et se tordant à la base pour se placer dans un plan comme les dents d’un peigne ; paraissent disposées sur 2 rangs dans un plan sur les rameaux stériles (rameau fertiles : brosse)
- plates, droites, arrondies ou un peu échancrées à l’extrémité
- deux bandes blanches de stomates dessous, mais pas dessus
- persistant 6-9 ans
- sur rameaux de cime, aiguilles en brosse et recourbées
contiennent des glucosides, picène, essences.

  • Organes reproducteurs :

- chatons mâles nombreux, ovoïdes à allongés, globuleux, jaunes, groupés sous des rameaux de l’année précédente
- chatons femelles isolés de 2-10 cm de long, dressés vers le milieu de rameaux de l’année précédente et en haut de cime

  • Fructifications :

- cônes dressés au sommet de l’arbre, 9-14 cm, cylindriques, bractées saillantes dépassant entre les écailles, d’abord verts, puis bruns
- mûrs dans l’année, se désarticulant à maturité (octobre)
- l’axe du cône persiste 1 ou 2 ans
- graines triangulaires, grosses, jaune-brun, aile longue soudée. Fructification surtout tous les 2 ans

  • Bois :

- blanc ou un peu jaunâtre sans aubier
- pas de canaux résinifères
- cernes très visible ; d’autant plus tendre et léger qu’il a poussé vite

  • Résine :

Elle contient de l'essence de térébenthine, l'acide abiétique

Caractéristiques

  • Organes reproducteurs
    • Type d'"inflorescence" : cône
    • Type d'organes reproducteurs : monoïque
    • Type de pollinisation : anémogame
    • Période de floraison : 4-5
  • Graine
    • Type de " fruit " : cône
    • Mode de dissémination : anémochore
  • Habitat et répartition
    • Habitat type : bois caducifoliés médioeuropéens, montagnards, des substrats stabilisés. Nécessite une importante humidité atmosphérique. Implantation typique sur les ubacs.
    • Aire de répartition : orophyte méridional. Cet arbre est présent en Europe centrale et méridionale. Elle comprend la Forêt Noire, les montagnes de Bohême, des Tatras, des Carpates, des Apennins, des Alpes Dinariques et du Rhodope. En France : on la trouve en Corse (1000 à 1700 m), dans les Pyrénées (900 à 1500 m), le Massif Central (700 à 1500 m), les Alpes (700 à 1700 m), le Jura (500 à 1100 m), les Vosges (400 à 1100 m), et les Collines du Perche, en Normandie, à 400 m d’altitude.

- De 400 à 1800 m : de l’étage montagnard à l’étage subalpin inférieur
- périalpine (à tendance méridionale)

Pathologie

Chaque essence connaît également différentes adversités. Au préalable, il convient de rappeler que la résistance su Sapin pectiné à la plupart des ravageurs et pathogènes est d’abord déterminée : ? Par la qualité de la station sur laquelle il pousse : les sapinières situées en limite d’aire naturelle peuvent à cet égard se révéler plus sensibles à certains ravageurs et pathogènes ; ? Par la structure et la composition en classes d’âges des peuplements : les structures capitalisées par vieillissement et les sapinières à forte proportion de peuplements âgés se révèlent plus sensibles aux attaques phytosanitaires ; ? Par la qualité des plants et par le soin apporté à leur mise en place dans le cas des peuplements reconstitués artificiellement. Ainsi nous allons d’abord parler des dégâts du gibier et de la pollution puis nous passerons aux principaux problèmes sanitaires qui affectent l’essence étudié :

Les dégâts du gibier : Le sapin est très abrouti par les cervidés (beaucoup plus en hiver qu’en été) et pendant de longues années (de 12 à 16 ans dans le massif vosgien). Il est également frotté, mais avec moins d’acharnement. De plus les Lièvres et les Lapins peuvent provoquer des dégâts au niveau des pousses et cela entraîne des fourches.

La pollution : Le Sapin pectiné est très sensible au Fluor, avec des mortalités fréquentes.

Ces deux problèmes approchés nous allons voir ce qu’il en est des problèmes principaux. Il s’agit : des champignons, des insectes, des végétaux (gui)

Les champignons

Il existe différentes altérations dues à l’action de ceux ci :

L’Armillaire des résineux (Armillaria ostayae) : Champignon parasite qui s’attaque à deux niveaux : Entre l’écorce et le bois puis colonisant le système racinaire avec son mycélium Les racines malades en contact avec les saines ainsi que les rhizomorphes souterrains facilitent la propagation du champignon Les dégâts occasionnés sont une pourriture assez rapide des racines et un dessèchement de l’arbre en commençant par la cime et les extrémités des branches (coloration pâle), puis l’écorce se craquelle et se détache facilement. Les moyens de lutte sont : - une hygiène des peuplements et soins culturaux - l’empoisonnement des vieilles souches - les annélations circulaires

La maladie du " rond " (Fomes annosus) : altération produite par le mycélium qui se localise dans le cœur du bois où il provoque une pourriture rouge qui s’étend en diamètre et en hauteur parfois jusqu’à 5-6 m (tronc creux caractéristiques et bois sans valeur). Pour lutter on peut : - creuser des fossés de 60 à 80 cm de profondeur pour ceinturer la tache parasitée
- dessoucher avant replantation
- traiter chimiquement les souches fraîches à l’aide d’urée et de Bleu Sulfacide Brillant

Le " chaudron " ou " dorge " du Sapin se manifeste de deux manières : Le balais de sorcières qui se caractérise par une concentration de rameaux, dressés, touffus à aiguilles courtes, jaunâtres et caduques, issus d’une tumeur ligneuse (durée de vie : 15 à 20 ans). Le seul moyen de lutte à l’heure actuelle consiste à rompre le cycle biologique de la rouille en éliminant les balais de sorcière porteurs de spores, de les brûler, en automne hiver, avant la dissémination des spores. Quand l’arbre grossit, il englobe le balai de sorcière qui devient chaudron. Le chaudron proprement dit est un renflement de la tige principale ou des branches latérales. Les fissures ou craquelures qu’il provoque facilitent la pénétration d’autres champignons parasites ou saprophytes. Ces arbres seront martelés prioritairement car ils sont prédisposés à devenir des chablis.

Les insectes

Divers insectes sévissent et occasionnent des dégradations au niveau du bois, des aiguilles ou des cônes et graines.

L’Hylobe peut entraîner des dégâts extrêmement importants dans les jeunes plantations surtout si elles sont installées après une coupe rase de pin. La mortalité est dans ce cas très forte. Les mesures de luttes sont situées à deux niveaux : - traitement des plants en pépinière avec un produit insecticide à base de Deltaméthrine (insecticide encore autorisé aujourd’hui) ou de Carbosulfan ; - sur plantation non traitée au préalable, en cas de début de morsures constatées au collet des plants avec un produit à base de pyréthrinoïde de synthèse deux ou trois ans après l’exploitation de l’ancien peuplement.

Le pissode su sapin (Pissodes piceae) : les larves de ce coléoptère creusent des galeries sous-corticales dans le tronc des arbres adultes, ce qui provoque le dépérissement de l’arbre par destruction des vaisseaux conducteurs, puis par mort du sujet. La seule technique de lutte véritablement efficace consiste en une exploitation et une extraction rapides hors des forêts des sapins attaqués. Les écorces et rémanents d’exploitation doivent être incinérés ou éventuellement traités à l’insecticide de type Deltaméthrine sauf à proximité des ruisseaux ou points d’eau.

Les scolytidés : il s’agit du scolyte curvidenté et du scolyte liseré. Ces deux insectes déterminent le même type de dégâts sous-corticaux que le pissode. Les mêmes techniques de lutte leur sont appliquées (exploitation rapide des arbres attaqués).

Les Chermés du tronc et des rameaux (Dreyfusia piceae et Dreyfusia nusslini) : Le premier affecte des arbres de plus de 25 ans : c’est un insecte piqueur-suceur qui se nourrit de la sève élaborée de l’arbre et dont les enzymes digestives simultanément injectées ont un effet phytotoxique. Les insectes sont repérables sur le tronc par les sécrétions blanchâtres, d’aspect cotonneux qui les recouvrent. L’action du parasite se manifeste par un affaiblissement de l’arbre. Le second entraîne des dégâts sur des arbres plus jeunes en provoquant un dessèchement des aiguilles puis des rameaux, affectant la croissance de l’arbre et pouvant provoquer sa mort. La lutte se fait par l’élimination des sujets atteints. Mais les attaques provoquées par ces deux ravageurs sont souvent très localisées et ne déterminent pas de mortalité massive.

Le parasitisme

Le gui (Viscum album) est un hémi-parasite qui s’accroche aux branches grâce à un disque adhésif pourvu en son centre d’un suçoir. Il s’enfonce dans le cortex du Sapin jusqu’aux tissus conducteurs avec lesquels il assure une efficace connexion pour dériver une partie de la sève de sa victime. Le Gui prélève essentiellement de l’eau et des sels minéraux car c’est une plante chlorophyllienne. L’extension des suçoirs peut se faire sous l’écorce et peut conduire au développement de plusieurs touffes de Gui à partir d’une seule graine.

Pharmacopée

  • Parties utilisées : Bourgeons, feuilles, résines
  • Propriétés :
    • Bourgeons ou jeunes-pousses (Gemmothérapie) : Antiseptique, Balsamique, Antibiotique.
    • Feuilles : expectorant, sédatif des bronches.
    • Ecorce : Antiseptique, astringent
    • Résine : Balsamique, vulnéraire, vasoconstricteur, eupeptique, antiseptique.
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