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Capture d'écran
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Développeur | La Fondation Blender | ||
Dernière version | 2.45 (le 20 septembre 2007) | ||
Environnement | Multiplate-forme | ||
Type | Logiciel de modélisation 3D | ||
Licence | GNU GPL | ||
Site Web | www.blender.org |
Blender est une suite libre et gratuite d'animation, modélisation et rendu 3D. Elle dispose de fonctions avancées de modélisation, sculpture 3D, dépliage UV, texturage, gréage (rigging), armaturage, animation, rendu, édition non-linéaire, compositions, création nodale de matériaux, création d'application 3D interactives, ainsi que diverses simulations physiques tels que les particules, corps rigides, corps souples, fluides. Disponible dans de nombreuses langues, Blender est également disponible sur plusieurs plate-formes tel que Microsoft Windows, Mac OS X, GNU/Linux, IRIX, Solaris, FreeBSD, SkyOS, MorphOS et Pocket PC. De plus, c'est une suite extensible à l'aide du langage Python.
Produit à l'origine par la société néerlandaise Not A Number Technologies (NaN) et par le studio d'animation NeoGeo, Blender a d'abord été un ray tracer nommé Traces sur Amiga en 1989, la société de production se servait alors de Sculpt3d comme modeleur. Le nom de Blender n'arriva que plus tard, inspiré de l'album Baby du groupe Yello, lorsque cela devint une suite d'animation complète.
La société NaN fut fondée en 1998 pour développer et distribuer le logiciel en tant que partagiciel, dont certaines fonctionnalités n'étaient accessibles que par l'intermédiaire d'une licence payante. Plus tard, son auteur Ton Roosendaal trouva des investisseurs pour l'aider à développer son produit et en faire un graticiel. Au début de l'année 2002, étant donné le peu de gains qu'ils en retiraient, les investisseurs décidèrent de retirer leur soutien à Ton Roosendaal, ce qui eut pour effet immédiat la faillite de la société NaN et la fermeture du site Internet de Blender. Néanmoins, la communauté d'utilisateurs de Blender (plusieurs dizaines de milliers, voire plusieurs centaines) se reforma rapidement au sein du forum de discussion du site Elysiun (devenu aujourd'hui BlenderArtists).
Le 18 juillet 2002, Ton Roosendaal parvint à négocier le rachat des droits d'auteur de Blender contre 100 000 euros, en vue de la création d'une fondation Blender et de la diffusion du logiciel sous la licence libre GPL. En moins d'une semaine, la communauté des utilisateurs avait déjà rassemblé près de la moitié de la somme. Et le 7 septembre, tomba l'annonce de l'ouverture du code de Blender, supervisé par la Fondation Blender.
La fondation entreprend alors, un grand travail de révision du code, afin de le rendre plus facile à faire évoluer. Très vite, il est décidé de séparer Blender en différentes bibliothèques afin de pouvoir faire profiter de ses atouts techniques à d'autres logiciels.
Enfin, le 11 février 2003, sort la première version libre (2.26), qui sera suivie le 14 mai d'une version incluant de nombreuses nouvelles fonctionnalités, dont un début d'internationalisation, permettant ainsi aux non anglophones de découvrir ce logiciel.
Une idée reçue est de croire que Blender est programmé en Python. Cette erreur vient du fait qu'une console s'ouvre à l'exécution du logiciel, annonçant que Blender est compilé en Python. Les dernières informations à ce sujet (Janvier-Juin 2004) font état de plus de trois cent mille lignes de code dont 228 189 (69,49 %) lignes en C ISO, 96 217 (29,30 %) lignes en C++ et 3 303 (1,01 %) lignes en Python (autres : 673 (0,20 %)) [1].
Blender est impressionnant, non seulement par les fonctionnalités qu'il offre ou par sa gestion des fenêtres extrêmement souple, mais également par sa taille : tout tient en moins de 11 Mo.
Son interface très particulière, basée sur OpenGL, lui a longtemps valu une réputation d'apprentissage long et difficile. En effet, cette interface se base beaucoup sur les raccourcis-clavier : cela rend son utilisation peu intuitive pour les novices. Cependant, depuis son passage à l'Open Source, de nombreuses améliorations y ont été apportées, notamment en ce qui concerne l'ergonomie générale du logiciel, procurée par la réorganisation des menus et l'ajout de menus contextuels.
Son passage à l'Open Source lui a donné un élan très important. Il se transforme continuellement grâce à l'enthousiasme de l'équipe de développeurs, et il n'est pas rare de voir apparaître des fonctionnalités aussi nouvelles qu'importantes en quelques jours seulement. Les amateurs de Blender se tiennent au courant en suivant son évolution à partir des compilations presque quotidiennes.
La relation de longue date avec le Python a permis de constituer une importante base de greffons (plugins) qui ont fait de Blender un véritable logiciel de conversion de formats. Ces outils ont été écrits par des auteurs aussi enthousiastes que bénévoles. Un bon nombre d'entre eux, couverts par la licence GPL ou la Blender Artistic Licence, sont regroupés et distribués dans un paquet qui accompagne le logiciel. Ces scripts sont variés (création d'arbres, de coquillages, etc.). On peut en trouver quelques uns sur le site officiel.
Blender est aussi une sorte de phénomène social qui a donné naissance à un nombre considérable de productions : didacticiels, plugins, images statiques, films d'animation. De fait, une licence spéciale a été créée, la Blender Artistic License.
Elle vise les didacticiels, les fichiers .blend d'exemple ainsi que les images et animations. Elle est plus limitative que la Blender Documentation License, mais est pensée pour protéger les droits des auteurs sur leurs didacticiels.
Les auteurs peuvent choisir la Blender Documentation License, moins limitative, mais aucune autre que de ces deux licences ne sera acceptée pour les didacticiels sur le site de la Fondation Blender.
Le premier véritable projet professionnel dans lequel Blender a été utilisé était Spider Man 2, où il a été essentiellement utilisé pour la création des animations et des aperçus lors de l'élaboration de la maquette du film.
Vendredi ou un autre jour est le premier long métrage utilisant Blender pour tous les effets spéciaux, réalisé sur des stations GNU/Linux (lien). Il a gagné un prix au festival international du film de Locarno. Le film Le Masque de la Mort Rouge a également profité de toutes les capacités de Blender. Les effets spéciaux de ces 2 films ont été réalisés par l'entreprise belge Digital Graphics.
En septembre 2005, des artistes et développeurs de Blender commencèrent à travailler sur un court métrage – Elephants Dream – en utilisant quasi exclusivement[2] des logiciels libres. Cette initiative, connue sous le nom de Orange Movie Project, a pour but d'évaluer les capacités de Blender dans le milieu du cinéma professionnel.
Le résultat de ce travail, Elephant Dreams, a été diffusé le 24 mars 2006 en avant-première, puis distribué aux contributeurs financiers sous forme de DVD comprenant non seulement le film en haute-définition, mais également l'intégralité des sources : scènes, textures, etc.
Plumíferos est un projet de film commercial argentin entièrement créé sous Blender, de la société Manos Digitales Animation Studio. Il est actuellement disponible sur le site officiel et des bandes-annonces ont été présentés aux Blender Conferences de 2005 et 2006.
Big Buck Bunny est un court métrage en cours de réalisation, initié également par la Fondation Blender. Il est en production depuis le 1er octobre 2007, est s'incrit dans la même logique que Elephants Dream. Connu durant sa conception sous le nom de Projet Pêche, le nom officiel à été rendu publique le 4 février 2008.
Ce nouveau volet part sur un concept complètement différent du premier, en abandonnant le coté mystique pour aller vers du " drôle et doux " (“funny and furry” selon l'expression anglaise). Sa sortie est planifiée pour le mois d'avril 2008.
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