Un bibliothécaire désigne d'une manière générale une personne à qui sont confiées des tâches de gestion des collections et d'aide aux usagers dans une bibliothèque, mais aussi, éventuellement, des fonctions d'administration générale (gestion du personnel, informatique, finances).
Le mot est plus particulièrement employé, dans de nombreux pays, pour désigner des personnes assurant des fonctions d'encadrement au sein des bibliothèques, même si l'on emploie aussi, dans certains pays, le terme de conservateur pour désigner tout ou partie d'entre eux.
Il existe encore des bibliothécaires bénévoles dans certains pays (en particulier pour des bibliothèques rurales ou de quartier). Toutefois, les bibliothécaires sont souvent des professionnels expressément formés pour ce métier. D'ailleurs, dans la plupart des pays occidentaux, il faut acquérir un diplôme universitaire de deuxième cycle (maîtrise) en bibliothéconomie et sciences de l'information afin d'accéder à la profession.
C'est pourquoi, dans certains pays, on retrouve très peu, dans les bibliothèques, de personnes ayant le titre de bibliothécaire, et parfois même aucun. Les bibliothécaires y occupent souvent des fonctions de gestion au niveau des ressources humaines, financières et documentaires, et assurent la bonne marche en général de la bibliothèque, afin de répondre le plus adéquatement possible aux besoins d'information des usagers. On les retrouve également responsables du service de référence dans plusieurs institutions.
Dans ce cas, le personnel chargé de la gestion des collections ou des services de prêt et communication peut porter d'autres titres comme " commis de bibliothèque ", " assistant de bibliothèque ", " bibliothécaire adjoint ", " bibliothécaire associé ", " magasinier ", " adjoint du patrimoine " ou d'autres encore.
Depuis une trentaine d’années, la profession de bibliothécaire a connu une révolution majeure à la mesure du développement des nouvelles technologies de l’information et de la communication. On pourrait même dire que la bibliothéconomie est un des domaines de l’activité humaine qui a subi le plus de changements importants ces dernières années si l’on songe qu’on est passé du fichier cartonné aux bases de données en hypertexte en quelques décennies. Qui aurait pu prédire que la communauté universitaire aurait accès à une bibliothèque virtuelle dans le réseau Internet au cours des années 2000, alors qu’il y a peu de temps chaque département réclamait sa bibliothèque spécialisée ?
Maintenant, un chercheur, peu importe l’endroit où il se trouve dans le monde, peut accéder à l’information spécialisée et scientifique de son choix en un clin d’œil. Il lui suffit d’avoir en sa possession un ordinateur et son mot de passe et de connaître un tant soit peu la méthodologie de recherche de l’information. De plus, cette information est à la fois textuelle, audiovisuelle et numérique.
Cette évolution a demandé aux membres de la profession une importante capacité d’adaptation, puisque les transformations sur les plans organisationnel, informationnel et technologique se sont bousculées à un rythme soutenu jusqu’à ce jour. On peut imaginer que, d’ici quelques années, un grand nombre de bases de données auront été regroupées et seront interrogeables au moyen de la voix humaine. Le bibliothécaire sera toujours quelque part devant ou derrière l’ordinateur, puisqu’il contribue et continuera toujours de contribuer à l’organisation de l’information de ces bases de données spécialisées. Néanmoins, comme on peut le voir dans la série Star Trek, la machine comme l’être humain doit procéder à des opérations booléennes pour découvrir une information significative et relativement complète sur un sujet précis. Se contenter d’une recherche partielle qui nous fournira une information incomplète comporte des risques et des coûts. Ce n’est certainement pas là une démarche scientifique.
Dans ces conditions, certains pensent qu’il faut changer le titre de la profession — dont l’étymologie première provient du grec biblion (livre) et de thêkê (lieu de dépôt), soit gardien du dépôt des livres, et du latin bibliothecarius (préposé aux livres) — pour "professionnel des sciences de l’information" ou quelque chose de semblable, afin de tenir compte des évolutions récentes du métier. C’est ainsi, par exemple, que l’Association des Documentalistes et Bibliothécaires Spécialisés (ADBS) est devenue l’Association des professionnels de l’information, sans pour autant changer de sigle.
Le personnel des bibliothèques est en grande partie constitué de fonctionnaires et d'agents contractuels de droit public.
Le personnel de la Bibliothèque nationale de France, de la Bibliothèque publique d'information, des bibliothèques d’enseignement supérieur, et des autres bibliothèques des administrations d'État relève généralement de la fonction publique d'État (FPE).
Celui des bibliothèques municipales ou intercommunales et des bibliothèques départementales de prêt relève de la fonction publique territoriale (FPT).
Toutefois, en vertu de l'article 1er de la loi , des conservateurs des bibliothèques relevant de la fonction publique d'État et rémunérés par lui exercent dans les bibliothèques municipales classées.
Les corps (FPE) ou cadres d’emplois (FPT) sont les suivants :
Catégories | Corps (fonction publique d'État) | Cadres d'emploi (fonction publique territoriale) |
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Du personnel administratif et technique travaille également dans les bibliothèques.
Les centres de documentation et d’information de l’enseignement secondaire sont tenus par des professeurs documentalistes. Les BCD (bibliothèque centre documentaire) de l'enseignement primaire ne disposent pas de personnel statutaire (selon les cas un emploi-jeune, un assistant d'éducation, un enseignant, des bénévoles ou un employé municipal peut en assumer la gestion).
Les plus petites bibliothèques publiques, ainsi que la majorité des bibliothèques du tiers réseau sont tenues par des bénévoles.
Le personnel des bibliothèques françaises est majoritairement féminin.