Couramment, l'analyse financière est prise au sens d'analyse fondamentale d'une entreprise soit pour y investir, (analyse boursière) soit pour lui faire un crédit.
Le but de l'analyse financière est, selon le cas :
Dans le cas d'une analyse boursière elle peut côtoyer d'autres types d'analyse : analyse comportementale, analyse technique et analyse quantitative, en ce sens qu'elle porte directement sur les fondamentaux économiques et comptables de l'entreprise elle-même, sans faire référence aux comportements du marché boursier. C'est pour faire cette distinction que les investisseurs l'appellent souvent analyse fondamentale.
Parmi les analystes financiers de profession on notera trois types :
Il existe également des Analystes fusac (pour fusion-acquisition). De plus en plus ils opérent dans les grands groupes d'entreprises et non pas dans les établissements financiers. Leur rôle est de déterminer les valeurs d'acquisition des entreprises convoitées et les valeurs de revente des activités devant être cédées.
L'analyse financière, au sens d'analyse fondamentale, comprend plusieurs tâches :
Il s'agit d'analyser les comptes d'une entreprise (de préférence sur 5 ans minimum) — Bilan, Compte de résultat, Hors bilan et Annexes — (voir comptabilité générale) pour détecter ses performances financières et en dégager les points forts, les points faibles et les points douteux à éclaircir.
Elle consiste essentiellement à tirer des ratios (de solvabilité, de rentabilité..., voir ratio financier) entre diverses séries de postes comptables et à comparer leur évolution dans le temps et par rapport à ceux d'autres entreprises ayant une activité similaire.
L'analyse extra comptable, dite aussi analyse économique, vise à déterminer les perspectives d'évolution de l'entreprise et leur incidence sur ses comptes prévisionnels pour vérifier l'opportunité d'un crédit (capacité future de remboursement) ou d'un placement ou rachat (rentabilité attendue).
Ce point fait ressortir qu'une analyse fondamentale, qu'elle vise à évaluer le risque de crédit propre à une entreprise ou à obtenir sa valorisation (cours de bourse potentiel, valeur d'achat en cas de reprise..), exige une connaissance de l'environnement économique général, du secteur d'activité considéré, du fonctionnement et du positionnement de l'entreprise dans le secteur, de ses projets, et naturellement des concurrents et de leurs projets. Une étude qui se bornerait à aligner les chiffres passés de l'entreprise et, concernant le futur, à prendre des taux de croissance plus ou moins extrapolés de l'historique comptable, ne constituerait en aucune façon une analyse. C'est une facilité à laquelle certains analystes peuvent se laisser aller en délaissant cette partie de l'analyse.