Animal - Définition

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Animal
Dans le sens horaire :Loligo vulgaris, Chrysaora quinquecirrha, Aphthona flava, Eunereis longissima, et Panthera tigris représentant la diversité animale
Dans le sens horaire :
Loligo vulgaris,
Chrysaora quinquecirrha, Aphthona flava,
Eunereis longissima, et Panthera tigris
représentant la diversité animale
Classification classique
Règne Animalia
Taxons de rang inférieur
Sous-règne Parazoa

Sous-règne Eumetazoa

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Un animal (du latin animus, souffle, ou principe vital) est un être vivant capable de mouvement et de perception. On utilise parfois ce terme pour opposer les animaux aux humains (bien que ces derniers fassent partie du règne animal). D'autre part, le sens commun ne retient pas comme réellement " animal " les organismes du type éponge (Porifères), corail, ou anémones de mer, dont le mode de vie se rapproche de celui des plantes.

L'organisation interne des animaux peut être de complexité très variable, depuis la colonie relativement amorphe que forment les éponges, jusqu'aux organisations très complexes des insectes ou des vertébrés.

♦ Scientifiquement, les animaux sont des organismes pluricellulaires (ce qui les oppose aux protozoaires) eucaryotes et dépourvus de chloroplastes (hétérotrophes), ce qui les distingue des végétaux. Ils sont aptes au mouvement, parfois seulement sous forme larvaire (cas des éponges et de nombreux invertébrés benthiques fixés au substrat). Ils forment le royaume Animalia sous-division du domaine Eukaryota (qu'ils partagent avec les protistes, les plantes et les champignons, par opposition aux Prokaryota, composé des Eubacteria et Archaea).

Les animaux (ou métazoaires) sont l'un des types d'Eucaryotes a s'être développés sur un mode pluricellulaire, comme les plantes, certains champignons, et les algues brunes.

Histoire et variété du monde animal

Les formes élémentaires

Éponge (colonie cellulaire)

Les cellules animales sont hétérotrophes, c'est-à-dire qu'elles doivent manger pour survivre, contrairement aux plantes. La survie d'un animal passe par une préoccupation constante : comment manger ? La stratégie des éponges consiste simplement à filtrer l'eau qui les traverse, pour y capturer des proies. Cette stratégie ne demande ni structure complexe, ni mouvement coordonné.

Les éponges (Porifera) forment l'organisation la plus simple : ce sont des colonies de cellules pratiquement indifférenciées, sans structures internes réelles, ni fonctionnement. Ce sont des animaux sans système nerveux ni tube digestif. Leur corps n’est formé que par deux couches de cellules (ectoderme et endoderme).

Polype : hydres, corail et méduse

Le passage d'un niveau de type éponge à une organisation de type anémone répond toujours à la question constante : comment manger ? La formule mise au point par ce groupe consiste à pousser la nourriture vers un ventre (cavité gastrique) où elle pourra être digérée sans se sauver. Cette stratégie novatrice permet de se nourrir de proies plus grosses (ce que les éponges ne peuvent pas filtrer). Dans l'acquisition progressive de fonctionnalités animales, cette évolution suppose deux choses : les cellules se spécialisent (avec l'acquisition de cellules nerveuses et musculaires permettant des mouvements coordonnés) et l'organisme gagne la capacité à prendre une forme définie (morphogénèse), pour que des tentacules efficaces puissent pousser leur proie vers une cavité gastrique efficace.

Ver (mobilité et tube digestif)

L'organisation de type ver est une nouvelle réponse apportée à la question centrale du règne animal : comment manger ? La stratégie de base des organismes de type " ver " (vermiforme) est de se déplacer pour aller chercher la nourriture, au lieu d'attendre qu'elle passe à portée. Cette stratégie permet notamment d'exploiter des déchets organiques, qui peuvent être à haute valeur nutritive, mais ne se déplacent pas.

Passé le cap des éponges et des polypes, tous les organismes complexes sont des bilatériens, qui dérivent d'un schéma fondamental : le tube. Le développement est organisé autour d'un axe tête / queue d'une part, et dos / ventre d'autre part. Ces deux axes conduisent à un plan d'ensemble où les côtés droit et gauche tendent à être symétriques, d'où leur nom de bilatérien.

Les vers les plus simples marquent une étape qualitative supplémentaire par rapport aux cnidaires : les cellules nerveuses s'organisent en un système nerveux cohérent, prototype de ce qui deviendra le cerveau dans les animaux supérieurs. C'est cette capacité de déplacement et de réaction à l'environnement qui fait considérer que le degré d'organisation vermiforme est le premier stade réellement "animal".

La deuxième invention majeure des vers (absente chez les vers plats) est la présence d'un canal alimentaire et d'une fonction digestive : à une extrémité, une bouche absorbe la nourriture, à l'autre, un anus excrète les déchets. Entre le tube extérieur " qui forme la peau (ectoderme) et le " tube intérieur " (endoderme) qu'est le canal alimentaire, un tissu intermédiaire, le mésoderme, peut se développer et former des organes internes de plus en plus complexes.

L'invention du tube digestif à partir de la cavité gastrique ancestrale semble avoir été faite deux fois. Chez les protostomiens, les deux orifices du canal alimentaire sont formés à partir du blastopore, dont les lèvres se rapprochent pour former un canal par soudure longitudinale. Chez les deutérostomiens, l'orifice du blastopore devient l'anus, le canal alimentaire étant formé par un percement ultérieur qui évoluera vers la bouche.

Les vers sont à l'origine d'une seconde invention majeure de l'évolution : la segmentation (métamérie). Cette invention semble également avoir été faite dans plusieurs branches différentes.

Explosion radiative des vermiformes

La découverte du tube digestif et de la capacité de se déplacer (en rampant) a été la formule gagnante : les organismes vermiformes sont assez polyvalents, et peuvent servir de base à des modes de vie très variés. C'est ce qu'on appelle une explosion radiative : à partir d'un schéma de base commun, les formes prennent des voies divergentes, comme si elles rayonnaient à partir d'une explosion centrale. Tous les autres schémas d'organisation plus évolués s'appuient sur ce type fondamental : ce sont des vers un peu compliqués.

♦ Les principaux groupes qui relèvent du niveau d'organisation vermiforme sont :

  • les vers plats, notamment les planaires, d'organisation particulièrement simple ;
  • les vers ronds, ou nématodes, sont des représentants plus typiques de vers non segmentés ;
  • les vers segmentés sont des représentants élémentaires de la forme d'organisation segmentée.

Le niveau d'organisation de type vermiforme n'est pas maintenu chez tous les bilatériens. Des organismes comme les tuniciers ressemblent plus à des formes d'éponges ou de coraux qu'à des vers, ce qui est généralement le cas des formes retournant à un mode de vie végétatif.

Enfin, cette forme d'organisation se complexifie suivant trois voies, dont les parties dures pourront laisser des fossiles :

  • Les Mollusques, qui acquièrent une structure rigide avec une coquille ;
  • Les Arthropodes, qui s'organisent à l'intérieur d'un exosquelette ;
  • Les Vertébrés, qui s'organisent au contraire autour d'un squelette interne.

Formes supérieures

Mollusques

Les mollusques évoluent à partir d'une organisation de type ver. La fonctionnalité qui semble avoir conditionné les mollusques primitifs paraît être le blindage, permettant de se protéger des prédateurs actifs : l'acquisition de plaques calcaires protégeant le dos. Ces mollusques primitifs devaient donc ressembler à des polyplacophores (une sorte d'escargot qui peut se rouler en boule comme un hérisson ou un cloporte), mais ce type est à présent très marginal.

Les mollusques comprennent les classes importantes suivantes :

  • Les gastéropodes (famille des escargots), qui continuent à ramper.
  • Les bivalves (famille des coquillages), qui sont devenus sédentaires.
  • Les céphalopodes (famille des poulpes), qui ont appris à nager.

Arthropodes

Sur la formule générale des vers, les arthropodes ont superposé plusieurs innovations :

  • La segmentation, partagée avec de nombreux autres organismes, qui consiste à allonger le corps en répétant des segments de même anatomie.
  • La formation de pattes locomotrices. Des tentacules jouant le rôle de pattes sont présents chez certains vers.
  • La transformation de l'épiderme en un squelette rigide, l'exosquelette.

Cette formule gagnante correspond à la forme générale des mille-pattes. Elle a été immédiatement à l'origine d'une nouvelle explosion radiative, qui a exploré différentes formules pour transformer tel ou tel groupe de pattes en mâchoires, antennes, pattes spécialisées, ou les laisser régresser dans la queue.

L'embranchement des arthropodes est de très loin celui qui possède le plus d'espèces et le plus d'individus de tout le règne animal. On compte plus d'un million et demi d'espèces actuelles d'arthropodes. La question centrale qui semble avoir structuré sa répartition est : combien de pattes faut-il pour se déplacer ?

Insectes

Les insectes font partie des arthropodes. Leur corps est composé de trois parties : tête, thorax, abdomen. Ils ont six pattes, quatre ailes et deux antennes. Cette description est une généralité, l'évolution ayant fait que par spécialisation, certains éléments peuvent être atrophiés.

Les insectes sont inféodés aux terres émergées. On ne connait pas d'insectes marins. On les trouve sous presque tous les climats, du plus chaud au plus froid.

Vers nageurs : les poissons

La fonctionnalité essentielle qui a initialement structuré cet ordre a été la capacité de nager dans l'eau (ce que ne savaient faire ni les mollusques primitifs, ni les arthropodes primitifs).

Mais cette capacité n'a pas conduit à une explosion radiative : par elle-même, elle ne donne pas une autonomie fonctionnelle suffisante pour que les organismes puissent se spécialiser de manière très libre.

L'histoire de cette lignée paraît laborieuse : la découverte progressive de la tête et de la mâchoire, puis l'exploration des membres jusqu'au stade tétrapode, et enfin, la conquête de l'environnement aérien, aboutissant à l'explosion radiative des sauriens enfin polyvalents.

Les tétrapodes

Les tétrapodes ont eu une explosion radiative après avoir conquis la capacité à se déplacer sur la terre ferme.

Ils se caractérisent par leurs quatre membres.

Les mammifères

L'explosion radiative des mammifères, la plus récente, a été consécutive à la disparition des dinosaures.

Les mammifères sont généralement identifiables par leur peau couverte de poils.

Classification simplifiée des types animaux

Le monde animal :
  • Les types d'organisation présentés ici sont des grades évolutifs ne correspondant généralement pas à des groupes monophylétiques, mais paraphylétiques (ne comportant pas tous les descendants d'un même ancêtre – exemple : les descendants d'ancêtres vermiformes ne sont pas tous aujourd'hui des vers, etc.).
  • En jaune : les principales explosions radiatives.
Unicellulaires procaryotes (cellule sans noyau) ♦ Echinodermes: Oursin, Crinoïdes, Concombres de mer, étoile de mer et ophiure. ♦ Bivalves (coquillages)
>Unicellulaires Eucaryotes (cellule à noyau)   ♦ Gastéropodes (escargots, limaces,...)
>Éponge (organisme multicellulaire) ♦ Mollusques ♦ Céphalopodes (Pieuvres, seiches)
>Polype : hydres, corail et méduse  
>Vers (mobilité et tube digestif) bilatérien     ♦ Trilobites(de deux à 24 pattes - éteint)
>Poissons Agnathes (sans mâchoire) ♦ Arthropodes primitifs type myriapodes (beaucoup de pattes)   ♦ Décapodes: crabes et écrevisses (dix pattes)
>Poissons primitifs (poissons catilagineux) ♦ Arachnides : araignées, scorpions et acariens (huit pattes) ♦ Libellules
>Poissons typiques (poissons osseux) ♦ Serpents > hexapodes (à six pattes) : Insectes type Apterygota (primitifs sans ailes).   ♦ Blattes, mantes, termites.
>Poissons type Sarcopterygii (à nageoires charnues) ♦ Dinosaures (éteint) ♦ Orthoptère (sauterelle, grillon).
>Tétrapodes primitifs (type Amphibiens) ♦ Crocodiles ♦ Marsupiaux ♦ Hémiptères (punaises, cigales,...)
>Reptiles primitifs (Amniotes de type Lézard)   ♦ Tortues ♦ Insectivores (Taupe, Hérisson,...) ♦ Coléoptère (hanneton, coccinelle,...)
  ♦ Oiseaux ♦ Chiroptères (Chauves-souris) ♦ Hyménoptère (abeille, guêpe, fourmi
  Primates ♦ Diptère (mouches)
  >Mammifères primitifs type monotrème   ♦ Rongeurs et Lagomorphes (lapins) ♦ Lépidoptère (papillon)
♦ Carnivores
♦ Ongulés

Problématiques liées au règne animal

Diverses sciences visent à étudier le monde animal par exemple la zoologie qui se décompose en une multitude de spécialités, la médecine vétérinaire, mais aussi d'une façon dérivée la Paléontologie, la biologie et la microbiologie, l'agronomie pour son implication économique.

Disparitions des espèces

Statut de conservation

le risque d'extinction

Extinction

Éteintes

Menacées

En danger de disparition
Menacées
Vulnérables

Voir aussi

World Conservation Union
Liste rouge de l'UICN
Espèce protégée

Portail Conservation de la nature

Depuis l'apparition de la vie, de nombreuses espèces disparaissent. Après certains cataclysmes, il y a pu avoir des extinctions massives, suivies par des explosions radiatives, c'est-à-dire une forte augmentation d'espèces nouvelles.

L'homme en tentant de domestiquer la nature, en favorisant un nombre forcément restreint d'espèces, a eu tendance à réduire le nombre de biomes. D'autre part, les pollutions générées par l'industrie et la société de consommation ont également pour effet de déstabiliser les biomes et de réduire le nombre d'espèce. Les espèces de grandes tailles sont les plus particulièrement touchées si bien que l'ont considère que le nombre d'espèces pouvant s'éteindre dans les années à venir pourrait être massif.

Histoire de la classification

En occident, Aristote a divisé le monde du vivant entre animaux et les plantes. Sa conception, appelée fixisme, n'est pas très différente de celle des savants le précédant et sera reprise par les théologiens chrétiens comme musulmans, qui en faisant une lecture littérale de la bible, considérant que l'univers et le monde connu avait été créé en une semaine, et qu'il ne convenait pas de remettre cette idée en question. Les animaux étant là pour servir l'homme. Cependant à partir de la Renaissance certaines idées sont remises en question. Alors que les travaux de Carl von Linné au XVIIIe siècle cherchent à classer systématiquement toutes espèces vivantes en leur donnant un nom unique et précis (nom binomial), Jean-Baptiste Lamarck, puis surtout Charles Darwin, élaborent la théorie de l'évolution. De cette théorie va naître une controverse avec les religieux chrétiens surtout sur l'origine de la vie, puisqu'il fait non seulement de l'homme un animal, mais le fruit d'une évolution.

Linné avait défini au départ trois royaumes séparés eux-mêmes dans les groupes suivants : Vermes, Insecta, Pisces, Amphibia, Aves, et Mammalia. Ce classement va peu à peu évoluer au fil des découvertes en zoologie ou en Paléontologie. Cette classification basée sur les caractères anatomiques et physiologiques tend à devenir une classification phylogénétique, c'est-à-dire la plus proche possible de l'arbre génétique.

Protection des animaux

De nombreuses lois ont été prises pour protéger les animaux et leurs milieux de l'action des humains. Certaines sont plus spécifiques à la protection des milieux naturels et d'autres plus spécifiques à protéger les animaux de la malveillance ou de la bêtise des humains.

Il existe également plusieurs types d'organisations pour la protection animale, par exemple :

Économie

L'animal est une source de revenus pour les humains. Les utilisations de l'animal vont de la nourriture au transport, en passant par l'habillement. Depuis le paléolithique, pour s'assurer la présence d'animaux pouvant lui rendre service, l'homme en a domestiqué un certain nombre d'espèces et a créé des élevages. Il a su, par sélection des croisements, changer les caractéristiques de certaines espèces et a su créer des hybrides pour que les animaux répondent plus efficacement à ses besoins. Mais il les utilise aussi pour ses loisirs en élevant des animaux de compagnie, en les filmant, en les découvrant dans le cadre de parcs zoologiques ou de safaris. Ces deux dernières activités tendent à devenir plus respectueuses de la sauvegarde des animaux dans leur milieu naturel en favorisant la reproduction d'espèces menacées et l'étude pour les parcs. En tentant de fournir des revenus d'appoint aux populations locales, ces dernières ont par conséquent, plus d'intérêts à préserver la vie animale pour les safaris. Certains humains refusent l'exploitation des animaux et refusent de manger de la viande, c'est le Végétarisme. D'autres refusent même de consommer les produits dérivés (œuf, lait), c'est le Végétalisme.

Symbolisme

Les hommes, depuis la nuit des temps, ont prêté aux animaux des vertus ou des caractéristiques soit humaines, soit divines. Ainsi certains animaux sont devenus des symboles, bon nombre de contes sont anthropomorphiques et enfin certaines espèces d'animaux ont également été déifiées par certains peuples. Les animaux dans les univers de fiction sont toujours très abondants.

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