Forme juridique : | Établissement public autonome |
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Création : | 1er janvier 1977 |
Dates clés : | 1996 : contrat de prestations avec l'État de Genève |
Siège social : | Lancy (Suisse) |
Personnes-clés : | Stéphanie Fontugne (directrice) Patrice Plojoux (président du conseil d'administration) |
Secteurs d’activité : | Transport en commun |
Effectif : | 1550 |
Site Web : | http://www.tpg.ch |
Les Transports publics genevois (TPG) est une entreprise publique autonome de transport en commun de la région de Genève (Suisse). Les tramways, bus et trolleybus circulent sur les routes du canton de Genève ainsi que dans les départements français de l'Ain et de la Haute-Savoie.
À la fin du XIXe siècle, Genève possède un réseau important de tramways avec trois modes de traction (électrique, à vapeur et hippomobile pour certains services). Il existe à cette époque deux entreprises de transport en commun :
C'est le 11 août 1899 que se constitue, dans le but de réorganiser et de développer le réseau des transports publics, la Compagnie genevoise des tramways électriques (CGTE). Dotée d'un capital social de 5 millions de francs suisses, la CGTE rachète, le 1er décembre 1900 la TS, et, un mois plus tard, la VE. La modernisation du réseau peut alors commencer avec la mise à voie métrique de l'ancien réseau de la TS, l'électrification des lignes existantes de la VE et l'acquisition d'un nouveau matériel roulant.
C'est après la Première Guerre mondiale que le déficit des lignes de campagne commence. La CGTE doit se résoudre à supprimer la desserte de certains tronçons. La CGTE manque de moyens pour développer son réseau et ne peut ni doubler certains tronçons ni même remplacer les rails usés datant du siècle précédent. La situation ne s'améliore pas, et en 1938 sont supprimées plusieurs dessertes ferroviaires qui sont remplacées par des services de bus. Puis vient la Seconde Guerre mondiale, et le manque de carburant et de pneus oblige la CGTE à remettre en service des tramways sur certains tronçons.
Après la guerre, le trafic automobile ne cesse d'augmenter, si bien que la CGTE en est victime. Le tramway est considéré comme gênant le trafic automobile. Il convient dès lors de le faire disparaître au profit des véhicules à pneus. Deux lignes de tramways doivent subsister : la ligne 12 et la ligne de ceinture. C'est ainsi que le matériel est modernisé. En l'espace de dix ans, toutes les autres lignes disparaissent. On doit pourtant bientôt constater que la solution adoptée n'est pas la bonne, ni pour la CGTE, ni pour les usagers et son personnel. Lorsque, en 1969, la ceinture est exploitée par bus, le nombre de passagers transportés chute sensiblement. La seule ligne de tramways restante, la 12, reliant Carouge à Moillesulaz, continue à elle seule à transporter un quart des passagers de la CGTE.
La dégradation générale du transport en commun provoque de nombreuses interventions politiques. Quelques mesures positives sont prises comme la création de couloirs de bus, l'achat de nouveaux véhicules, etc. Mais il y manque une cohésion politique. C'est en 1971 qu'une initiative populaire demande au Grand Conseil que la CGTE soit reprise par le canton, et c'est seulement après quatre ans d'études, en 1975, que le peuple genevois se prononce sur deux projets de loi. L'article sur la transformation de la compagnie en régie autonome d'État est accepté alors que la loi régissant son organisation est refusée. Le Grand Conseil se remet au travail et vote fin 1975 une nouvelle loi sur les buts et l'organisation des Transports publics genevois.
C'est le 1er janvier 1977 que la CGTE devient officiellement les TPG.
Dès lors, et suite à la votation du 12 juin 1988 favorable au développement des transports publics, les TPG connaissent une nouvelle période d'expansion, qui s'accélère avec l'introduction de tarifs en faveur des jeunes et des rentiers de l'AVS et de l'AI (supprimés en 2004). La modernisation du parc des véhicules, tant des tramways que des véhicules sur pneus, a également un impact très positif sur la fréquentation qui atteint un sommet au début des années 1990.
Depuis le 1er janvier 2007, les touristes hébergés dans les hôtels, auberges de jeunesse ou campings genevois peuvent circuler gratuitement sur le réseau grâce à la Geneva Transport Card. Cette carte, valable pour la durée de leur séjour, est financée grâce à une augmentation de la taxe de séjour.
Depuis 2001, les TPG font partie, avec les CFF et les Mouettes genevoises, de l'alliance régionale Unireso qui est une union tarifaire permettant au voyageur de prendre le bus et le tramway, mais aussi les trains régionaux et les bateaux traversant la rade avec le même billet. En 2004, une ligne des Transports publics nyonnais (TPN) et les Transports annemassiens collectifs (TAC) rejoignent cette alliance. En 2005, c'est au tour de la SNCF de s'y joindre pour les territoires desservis par les TER Rhône-Alpes (Annemasse – Gare des Eaux-Vives et Pougny – Gare Cornavin).
Voici la structure du réseau au 16 avril 2007 :
Ligne | Parcours |
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1 | Jardin Botanique ↔ Rive |
2 | Bernex-Saule ↔ Genève-Plage |
3 | Gardiol ↔ Crêts-de-Champel |
5 | Palexpo ↔ Hôpital |
6 | Vernier-Village ↔ Genève-Plage |
7 | Tours Lignon ↔ Hôpital |
8 | OMS / Appia ↔ Veyrier-Douane / Veyrier-Tournettes |
9 | CERN / Gare ZIMEYSA ↔ Petit-Bel-Air |
10 | Aéroport ↔ Onex-Cité |
11 | Jardin Botanique ↔ Bout-du-Monde |
12 | Bachet-de-Pesay ↔ Moillesulaz (via Carouge) |
13 | Palettes ↔ Nations (via Carouge) |
15 | Palettes ↔ Nations (via Acacias) |
16 | Gare Cornavin ↔ Moillesulaz |
17 | Bachet-de-Pesay ↔ Gare des Eaux-Vives (via Acacias) |
19 | Bernex-Saule ↔ Vernier-Village |
20 | Cressy ↔ Thônex-Vallard-Douane |
21 | Louis-Hubert ↔ Gare des Eaux-Vives |
22 | Tours-de-Carouge ↔ Nations |
23 | ZIPLO / Voirets ↔ Fret |
27 | Tours Lignon ↔ Thônex-Vallard-Douane |
Ligne | Parcours |
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28 | Hôpital-La Tour ↔ Jardin Botanique |
29 | Meyrin ↔ Molard |
31 | P+R Sous-Moulin ↔ Puplinge-Marquis |
32 | Jonction ↔ Plainpalais |
33 | Rive ↔ Chevrier |
34 | Veyrier-Tournettes ↔ Chevrier |
35 | Augustins ↔ Hôpitaux |
36 | Place Neuve ↔ Vieille-Ville |
41 | Tours-de-Carouge ↔ Petit-Veyrier |
42 | Lully ↔ Stade de Genève |
43 | Loëx-Hôpital ↔ Stade de Genève |
44 | Tours-de-Carouge ↔ Croix-de-Rozon-Douane |
45 | Tours-de-Carouge ↔ Troinex-Ville / Croix-de-Rozon-Douane |
46 | Bardonnex ↔ Bellins |
47 | Lully ↔ Croisée Confignon |
48 | ZIPLO / Voirets ↔ Carouge |
49 | Rue des Noirettes - Stade de Genève - Tours-de-Carouge - Marché - Rue des Noirettes (boucle) |
51 | Mervelet ↔ C.O. Renard |
52 | Pailly (Balexert) ↔ Canada |
53 | Bouchet ↔ Ancienne-Route |
54 | Gare ZIMEYSA ↔ Vernier-Village / Bois-de-Bay |
Ligne | Parcours |
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A | Rive ↔ Gy-Eglise / Corsinge-Village |
B | Vésenaz-Eglise ↔ Foyer d'Anières |
C | P+R Sous-Moulin / Malagnou ↔ Jussy-Meurets / Monniaz |
D | Gare Cornavin ↔ St-Julien-Centre / Valleiry-Mairie |
E | Rive ↔ Hermance |
F | Gare Cornavin ↔ Ferney-Mairie / Gex-ZAC |
G | Rive ↔ Corsier-Village / Veigy |
K | Bel-Air ↔ Chancy-Douane / Pougny-Gare |
L | Bel-Air ↔ Avusy-Village |
S | Satigny-Gare ↔ Croisée Confignon |
V | Gare Cornavin ↔ Colovrex / Entrée-Versoix / C.S. La Bécassière |
W | Satigny-Gare ↔ Choully |
X | Dardagny ↔ La Plaine / Gennecy |
Y | Val-Thoiry ↔ Blandonnet |
Z | Gare Cornavin ↔ Bossy |
Les Mouettes genevoises sont indépendantes des TPG mais font partie de l'alliance Unireso.
Ligne | Parcours |
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M1 | Pâquis ↔ Molard |
M2 | Pâquis ↔ Eaux-Vives |
M3 | Pâquis ↔ Genève-Plage |
M4 | Perle du Lac ↔ Genève-Plage |
Début 1993, des jeunes siégeant au Parlement des Jeunes de Meyrin (PJM) évoquent le manque de transports publics après minuit pour rentrer à Meyrin. L'idée de mettre en place de tels transports enthousiasme tout de suite une grande majorité du PJM et une commission est donc créée en mai. En septembre 1993 déjà, le PJM formule une demande aux TPG. Cette demande n'aboutit pas. En mai 1994, pour obtenir plus de poids, le PJM met le projet en collaboration avec le Parlement des Jeunes de la ville de Genève et celui de Vernier.
Enfin, en septembre 1994, des discussions plus sérieuses sont entamées avec les TPG et des demandes de soutien envoyées aux conseils municipaux de Genève, Vernier et Meyrin. Il faut encore une année de lutte et de mise en place avant que le premier Noctambus roule, le 2 septembre 1995, entre Meyrin et la ville et ce durant les nuits du week-end. Il aura donc fallu 2 ans de travail au PJM pour obtenir ce bus. Puis dès 1996, la commission se détache définitivement du PJM et se constitue en association (gardant pourtant la nomination commission en souvenir de ses origines) et, dès mars 1996, une autre ligne apparaît, ouvrant ainsi la voie à l'expansion du réseau qui couvre aujourd'hui toutes les communes du canton de Genève ainsi que 13 communes vaudoises et 2 communes françaises, soit 60 communes au total.
Les lignes fonctionnent désormais jusqu'à 04h45 pour certaines d'entre-elles et le tout au tarif Unireso.
Ligne | Terminus urbain | Terminus régionaux |
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N3 | Crêts-de-Champel Gardiol |
Bardonnex Ferney-Voltaire |
N5 | Palexpo Hôpital |
Bogis-Bossey |
N6 | Vernier-Village Genève-Plage |
Hermance |
N7 | Tours Lignon Rive |
Aucun |
N8 | Veyrier-Douane Veyrier-Tournettes Gare Cornavin |
Aucun |
N9 | CERN Petit-Bel-Air |
Saint-Genis-Pouilly Place des Eaux-Vives |
N13 | Palettes Nations |
Avusy Gland |
N15 | Palettes Gare Cornavin |
Aucun |
N16 | Gare Cornavin Moillesulaz |
Jussy-Monniaz |
N20 | Cressy Thônex-Vallard-Douane |
Chancy |
N33 | Gare Cornavin | Douane d'Anières |
N67 | Rive | Dardagny |
Proxibus est un service de transport " porte-à-porte " qui assure, sur réservation, les déplacements depuis une adresse (ou un arrêt TPG) des secteurs définis vers une autre adresse (ou un arrêt TPG). Il existe dans les secteurs suivants :
Télébus est un service similaire, mais qui est limité aux déplacements d'un arrêt TPG à un autre arrêt TPG d'une même ligne. Les lignes concernées sont les suivantes : S, W, X et X-Satellite de 6h à 24h. Numéro de réservation : 0800 858 800.
Le tramway connaît un regain d'intérêt depuis le début des années 1990. À la ligne 12 (Bachet-de-Pesay - Moillesulaz) qui survit au démantèlement du réseau, s'ajoutent 4 nouvelles lignes :
Avec l'inauguration de la boucle de Lancy, le 20 mai 2006, un interlignage est créé (la ligne 12 devenant la 17 au Bachet-de-Pesay et la 13 devenant la 15 aux Palettes). Ces 5 lignes transportent une partie importante des voyageurs des TPG. Ces extensions ne sont qu'un début car d'autres tronçons sont en projet et verront le doublement de la longueur du réseau :
Le 19 février 2007, la ligne 7 a été prolongée de Rive jusqu'aux Hôpitaux Universitaires de Genève.
Le projet CEVA (Cornavin-Eaux-Vives-Annemasse), bien que géré par les CFF, devrait avoir un impact important sur la mobilité à Genève et donc sur les transports publics genevois. Une partie des travaux a déjà été effectuée entre la gare Cornavin et Lancy-Pont-Rouge.