Caractéristiques | |
Organisation | Conseil des Ministres d'URSS |
Masse | 83,6 kg |
Lancement | 4 octobre 1957, 19:28:34 UTC (22:28 MSK) |
Orbite | |
Description | Orbite terrestre basse |
Spoutnik 1 (??????? 1, litéralement " compagnon " en russe, soit un "satellite") fut le premier satellite artificiel. Il fut lancé le 4 octobre 1957 à 19h28 UTC par l'URSS, avec les initiales ??-1 (PS-1, pour ?????????? ???????-1 ou " Satellite élémentaire 1 ") du Cosmodrome de Baïkonour (????????, au Kazakhstan).
Il s'agissait d'une petite sphère d'aluminium de 58 centimètres de diamètre, pesant 83,6 kg dotée de quatre antennes.
L'intérieur de la sphère contenait de l'azote à une pression légèrement plus élevée que la pression atmosphérique à la surface de la Terre (1,3 atmosphère).
Exploit technique tout autant que fantastique coup de propagande durant la guerre froide, ce lancement était surtout destiné à tester sa fusée porteuse, la R-7 8K71PS Semiorka conçue par Sergueï Korolev qui fut tirée depuis le cosmodrome de Baïkonour, une base portant le nom de code de ???? "????-???" (URSS Tyura-Tam).
Placé sur une orbite dont les altitudes initiales du périgée et de l'apogée étaient de 225 et de 947 kilomètres, Spoutnik-1 effectuait une révolution en 96 minutes. Mais la faible altitude de son périgée l'a fait rentrer dans l'atmosphère où il s'est consumé le 4 janvier 1958.
Le système de communication était équipé de deux émetteurs radio de 1 W capables de transmettre la pression et la température de l'azote afin de vérifier les principes de pressurisation et de thermorégulation utilisés. Les deux émetteurs étaient suffisamment puissants pour permettre à des radio-amateurs de capter le célèbre " bip-bip " du satellite un peu partout sur la planète sur les fréquences radio de 20,005 et 40,022 MHz. Le signal de Spoutnik .
Le lancement de Spoutnik 1 a eu lieu dans le cadre de l'Année géophysique internationale de 1957-1958. L'étude de ses signaux devait donc permettre d'étudier la propagation des ondes dans l'atmosphère et l'étude de sa trajectoire devait fournir des informations sur la densité de la haute atmosphère et sur la forme exacte de la Terre.
Les appareils électriques du satellite ont fonctionné pendant 21 jours après le lancement. Ensuite la trajectoire a été surveillée de manière optique.
La version officielle des origines du premier Spoutnik furent expliquées par V Gubarev dans le n°40/77 de la revue soviétique Temps nouveaux (Pravda - 7 décembre 1977), dont voici l'article :
La réalité est un peu plus prosaïque, les politiques et les militaires soviétiques voulaient des missiles intercontinentaux dans le cadre de leur confrontation avec l'Occident et réaliser un exploit dans le domaine scientifique qui leur permettrait de doubler les États-Unis qui avaient entrepris des tests en vue de lancer un satellite dans le cadre de l'Année géophysique internationale de 1957-1958.
Les États-Unis furent sous le choc lors de l'annonce de cette nouvelle qui remettait en cause leur prédominance dans le domaine scientifique et les militaires américains furent atterrés car les radars leur avaient appris — ils turent alors cette information — qu'outre le satellite, la fusée porteuse avait mis en orbite son corps central, soit une dizaine de tonnes, masse largement suffisante pour l'emport d'arme nucléaire pouvant frapper le continent américain. Cette fusée porteuse était d'ailleurs parfaitement visible à l'oeil nu, contrairement à Spoutnik 1 qui nécessitait des moyens optiques puissants pour être observé.
Ce défi à leur sécurité mais aussi à leur amour propre conduisit les États-Unis à relever le gant, ouvrant ainsi la conquête de l'espace.
Arthur C. Clarke avait proposé, dans un article publié en 1945 dans le Wireless World, d'utiliser des satellites géostationnaires pour assurer une couverture radioélectrique mondiale et plus tard l'utilisation de plate-formes à satellites pour l'observation de la Terre.
Il est difficile de connaître le nombre exact de Spoutnik construits par les Soviétiques (entre 4 et 20 modèles, d'après la revue américaine Nature). Deux d'entre eux ont été mis aux enchères sur Ebay en 2003.