Orion est le nouveau type de vaisseau habité d'exploration spatiale de la NASA, qui est destiné à remplacer la navette spatiale. Il fut officiellement présenté par l'agence américaine au public le 19 septembre 2005 sous le nom de Crew Exploration Vehicle (CEV) et renommé en Orion le 24 août 2006. La NASA a annoncé le 31 août 2006 que le véhicule serait construit par Lockheed-Martin.
Celui-ci pourra aussi bien servir pour les missions en orbite terrestre notamment vers la Station spatiale internationale (ISS), que de vaisseau lunaire et éventuellement martien.
Un premier vol de qualification est prévu en 2008, un vol non habité en 2011, un vol habité en 2014 et un premier retour d'humains sur la Lune en 2018, mais ces dates peuvent être remises en question suites à des difficultés techniques ou financières.
Conçu dans le cadre du projet Constellation, ce vaisseau utilise une architecture dite en ligne. Autrement dit, le vaisseau sera une capsule spatiale qui surmontera les nouveaux lanceurs Ares (comme pour le programme Apollo, dont il s'inspire grandement). Cela évitera les problèmes de la navette spatiale avec les morceaux d'isolants thermiques se détachant et pouvant la heurter.
Orion mesurera 5,5 mètres de diamètre environ. Il pourra emporter de quatre à six astronautes, être réutilisé une dizaine de fois. Il est à noter que contrairement à toutes les autres capsules américaines (de Mercury à Apollo), elle atterrira sur la terre ferme amortie par des airbags et non dans l'océan.
Trois composantes principales forment Orion :
Comme Orion n'est pas destiné à se poser et à redécoller, lors des missions lunaires et martiennes, un deuxième lanceur sera nécessaire. Ce dernier, dénommé Ares V, plus lourd que celui d'Orion (pouvant transporter 125 tonnes), sera chargé de mettre en orbite le module d'accès à la surface lunaire (LSAM) (comme le module lunaire (LEM) du programme Apollo). Orion s'arrimera en orbite terrestre au LSAM et partiront ensemble vers leur destination. Une fois arrivés, les membres d'équipage iront tous dans le module d'atterrissage (contrairement à ce qui se passait dans le programme Apollo, où seulement deux astronautes sur trois se posaient sur la Lune). Le retour sur Terre se fera à bord d'Orion.
Réutiliser le concept du programme Apollo peut sembler faire du neuf avec du vieux, mais la NASA a préféré utiliser un concept éprouvé et donc moins cher, que de se lancer dans le développement d'un vaisseau totalement nouveau. De plus, les risques de retard sont ainsi amoindris, car c'est une véritable course contre la montre que la NASA doit effectuer pour pouvoir faire la jonction avec la fin de vie des navettes car, durant ce laps de temps, la Russie (avec Soyouz) et la Chine (avec Shenzhou) seront les seuls à pouvoir envoyer des astronautes dans l'espace.