Les montagnes russes[1], sont des attractions mettant en scène des trains parcourant des trajets sinueux et dénivelés dans le but de créer une sensation de peur, et à la fois d'amusement chez les passagers. On les retrouve principalement dans les parcs à thèmes, où elles y figurent comme les attractions les plus appréciés.
Étant à la base un système spécialisé de chemin de fer, les montagnes russes sont constituées de rails qui montent et descendent selon des schémas spécifiques, avec parfois un ou plusieurs retournements (le plus commun étant le looping) qui placent brièvement le passager avec la tête en bas. Les rails ne doivent pas nécessairement former un circuit fermé bien que les puristes considèrent que le terme " montagnes russes " ne devrait être utilisé que pour les circuits fermés. La plupart des montagnes russes ont des wagons pouvant contenir deux, quatre ou six passagers chacun et dans lesquels ceux-ci s'installent pour parcourir le circuit. L'ensemble des wagons accrochés entre eux est appelé train.
Le concept de " montagnes russes " vient des courses de luges se déroulant sur des collines de neige spécialement construites pour, particulièrement dans les environs de Saint-Pétersbourg. [2]
À la fin des années 1700, leur popularité est telle que des entrepreneurs commencent à copier l'idée ailleurs, en utilisant des voitures munies de roues attachées sur des voies. Une compagnie ('Les Montagnes Russes à Belleville') construit et s'occupe de montagnes russes à Paris, en 1812. Le premier looping est probablement construit à Paris, depuis un schéma anglais, en 1846. Le principe est le suivant : une personne dans un traîneau, est lancée dans une boucle (ronde) d'environ 4 mètres de diamètre. Néanmoins, aucune de ces voies ne forme un circuit complet.
LaMarcus Adna Thompson dépose un brevet pour les premières montagnes russes le 20 janvier 1865.
Dans les années 1880 les premières montagnes russes aux États-Unis d’Amérique sont basées sur des trains mus par la gravité. Mises à disposition par des compagnies du chemin de fer, leur but est de divertir pendant les week-ends, lorsque le nombre de voyageurs diminue.
Le premier circuit complet (en boucle) apparait en 1884 à Coney Island, un an plus tard Phillip Hinkle introduit le lift hill, un système tirant le train sur la première côte du circuit. En 1912, John Miller (souvent appelé le Thomas Edison des montagnes russes), développe une nouvelle roue, l’underfriction, qui permet au train d'aller très vite tout en restant sur le rail.
Peu après, les montagnes russes investissent les parcs d'amusement du monde entier. Une des plus célèbres historiquement est certainement The Cyclone, à Coney Island, construite en 1927. Ces premières montagnes russes sont construites en bois, certaines comme Kennywood et Blackpool Pleasure Beach sont encore opérationnelles 70 ans plus tard.
La Grande Dépression marque la fin du premier âge d'or des montagnes russes, c'est à partir de là que les parcs à thèmes en général déclinent économiquement (comme un grand nombre d'entreprises).
En 1959, le parc Disneyland de Disneyland Resort introduit un nouveau modèle de voie tubulaire en acier, mis en place sur le Matterhorn Bobsleds. Ce système a été développé conjointement par Walt Disney Imagineering et Arrow Dynamics. Au contraire de ses homologues en bois, ces montagnes russes permettent au train d'être accroché à la voie, et ainsi de faire des loopings, de descendre autour d'un axe vertical, ...
C'est en 1972, que The Racer à Paramount's Kings Island, connaît un succès populaire. Un deuxième âge d'or commence alors.
Les plus grandes innovations suivantes impliquent des modifications du train. Certains font asseoir le passager dans une armature plus 'corps-à-corps', permettant aux jambes de rester en l'air et d'avoir une meilleure visibilité du sol. Une autre variation consiste à laisser les passagers dans une position debout. Certains trains ont des sièges face à l'arrière du véhicule, leurs utilisateurs ne peuvent pas prévoir les virages ou les descentes, cela augmente l'effet de surprise. Une des dernières innovations (vue sur le Hulk Coaster) consiste à propulser le train lors de la première montée, cela augmente la vitesse de départ.
Contrairement à ce que certaines personnes pensent, les trains ne possèdent pas de moteurs et n'avancent donc pas par eux même, mais grâce à la gravitée, et à des mécanismes situés sur les rails du circuit.
La vitesse des véhicules est donnée par une énergie qui est transférée au train au départ du circuit, et qui lui permet de rejoindre la fin du parcours. Cette énergie est souvent obtenue par une colline sur laquelle est hissé le train par une chaine que l'on appelle " crémaillère ", mais peut aussi provenir d'un "lancement" du train grâce à des moteurs. Le train une fois hissé en haut de la colline aura accumulé un maximum d'énergie appelée " potentielle " qui va lors de la descente être transféré en une autre énergie appelée " cinétique " (lors d'un lancement par des moteurs, l'énergie cinétique est obtenue directement). L'accumulation de cette dernière est à l'origine de la vitesse du train. Sa formule est :
(soit 0,5 multiplié par la masse du train, multiplié par la vitesse du véhicule au carré) Ce phénomène de transfert d'énergie se produit à chaque montée et descente d'une colline, et se traduit donc par le ralentissement lors de la montée, puis de l'accélération lors de la descente. Ces énergies varient au fil du parcours et sont en quelque sorte " consommées " par la friction entre les rails et les roues des wagons. Sans friction, le train conserverait son énergie et ne perdrait alors pas de vitesse. L'ensemble de ces deux types d'énergies est appelé " énergie mécanique ". C'est pour cette raison que les ingénieurs dans ce domaine cherchent à réduire le plus possible le contact entre les rails et le véhicule. Ce " problème " qu'est la friction, a été considérablement réduit avec l'apparition des montagnes russes en acier, mais si celles en bois continuent à être fabriqués c'est parce qu'elles produisent un effet de peur supplémentaire chez le passager, dû aux vibrations, liées à l'apparence instable de l'attraction.
Le train quitte la station grâce à des roues équipées de pneus situés sur le circuit, qui le font avancer jusqu'à une distance prévue.
À partir de cette étape, le train ne dépend plus d'aucun mécanisme, et avance alors tout seul, grâce à la gravitée et aux énergies mécaniques. Il parcourt alors le circuit par lui même, jusqu'en station.
Aujourd’hui il existe deux principales familles de montagnes russes : celle en bois et celle en métal (généralement de l'acier). Chaque type à ses caractéristiques propres, des possibilités de sensations différentes et bien entendu ses défenseurs et ses détracteurs.
Néanmoins ce n'est pas vraiment la nature du support qui différencie les montagnes russes entre-elles, ce sont plutôt l'expérience des visiteurs par rapport à ce support. L'une des méthodes est simplement de prendre chaque élément pouvant constituer les montagnes russes pour les qualifier. Le type sera donc une concaténation de ces différents éléments. En les classant ainsi, on distingue huit principales catégories de montagnes russes.
Les différentes montagnes russes sont caractérisées en grande partie par leurs différents moyens de transport, qui engendrent des possibilités de sensations différentes : les passagers peuvent ainsi se retrouver au dessus des rails, en dessous, debout, allongé et même la tête en bas. On retrouve alors huit principales catégories de montagnes russes :
On peut également classer les montagnes russes par le " design " de leur circuit. Il ne se distinguent pas tous par leurs sensations fortes mais surtout par l'originalité de leur circuit. Il en existe également plus d'une vingtaine différent, en voici les principaux :
Cedar Point fut le premier parc à proposer des montagnes russes dépassant des limites de hauteurs. Ainsi (peut-être pour des raisons de merchandising) il fut le premier à utiliser des noms spécifiques pour classer les montagnes russes par classe de hauteur, ces noms passèrent dans l'usage populaire.
Certains fans de montages russes espèrent que la limite des 500 pieds, soit 166 m soit dépassée et inaugureraient ainsi les premières "Terra montagnes russes".